Chapitre 11

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PDV LYDIA :

Je suis allée chercher des serviettes propres à l'accueil car les nôtres sentaient la nicotine. Malheureusement, à la place, j'ai fais une découverte plutôt terrifiante.

- 198, m'interroge Allison.

- Oui. Et tout ça en seulement 40 ans, m'exclamai-je. Ça fait une moyenne de 4,95 par an, ce qui est... finalement sans surprise vu l'endroit. Mais il faut être tordu pour l'encadrer et le mettre au mur. C'est dingue.

- C'était que des suicides ?

- Oui. Pendaisons, gorges tranchées, overdoses de médicaments, pistolets dans la bouche, énumérai-je. Il n'y a pas de doute, c'était des suicides.

PDV MADELYNE :

Je sors de cet endroit lugubre et marche sur le parking. J'ai l'impression que l'air frai me fait du bien. Seulement, ce n'est visiblement qu'une impression. J'allais enfin quitter le terrain appartenant au motel quand une voix attire mon attention.

Sa voix. Celle de ma mère.

- Regardes toi, me demande-t-elle.

La voix résonne, pareil à un écho venant tout droit de l'au-delà. Je me retourne, observant les alentours à la recherche de quelque chose pouvant expliquer se que je viens d'entendre.

- Regardes ce que tu es devenue.

Il n'y a personne dans les environs. Tout est vide, semble même abandonné.

- Tu te crois plus forte, ricane-t-elle.

- Je le suis. Et je pourrais te tuer avec encore plus de facilité que la dernière fois, grognai-je.

Ma mère ne m'a jamais aimé. C'était la seule personne de mon ancienne meute à ne m'avoir jamais porté la moindre attention. J'étais le résultat d'un amour à sens unique. Un amour qu'elle seule portait envers mon père qui est parti en apprenant qu'elle était enceinte de moi. Il faisait partie d'une autre meute, alors ça à été simple pour lui de nous abandonner.

- C'est vraiment ce que tu crois ? Tu es toujours aussi faible. Que tes yeux soient rouges ou jaunes. Que tu sois seule ou avec une meute puissante. Tu es, et tu resteras toujours, faible, insiste ma génitrice.

À bout de nerf, je frappe de toutes mes forces dans la vitre de la voiture à côté de moi. Celle-ci se brise sous le choque de mon poing. L'alarme de celle-ci se déclenche alors que la voix s'estompe. Je reprends doucement mes esprits, respirant à fond pour retrouver de l'oxygène. La sonnerie est assourdissante mais je préfère encore ça aux paroles tranchantes de ma mère. Je prends une dernière inspiration avant de finalement m'éloigner de la voiture pour ne pas me faire prendre.

PDV ALLISON :

Lydia et moi nous rendons à l'accueil pour obtenir des réponses sur ce lieu morbide et ces suicides à répétition. Malheureusement, ou heureusement, je ne sais pas, nous ne trouvons personne.

- Ce ne sera pas pour ce soir, soupire Lydia.

Un détail retient mon attention.

- Tu n'as pas dis 198 tout à l'heure, lui demandai-je.

Elle se retourne vers la pancarte qui indique désormais 201.

- C'était 198. Je te promets, je n'ai pas rêvé.

- Qu'est-ce que ça veux dire ? Qu'il y a eu trois suicides de plus, m'étonnai-je.

- Ou qu'il va y en avoir trois de plus, rectifie-t-elle, un air inquiet gravé sur le visage.

PDV MADELYNE :

La pluie commence tout juste à tomber. Je marche depuis quelques minutes et aucune voix venue d'ailleurs n'est venue me déranger cette fois. Je me dirige vers l'intérieur, passant devant les longues rangées de fenêtres qui me reflètent légèrement. J'allais entrer mais me stoppe nette. Je reste immobile devant la porte durant se qui me paraît être une éternité mais je finis par faire un pas en arrière et à pivoter vers la fenêtre.

Mes yeux brillent, illuminant l'obscurité, traçant deux ronds de couleurs sur la vitre. Mais ils ne sont pas rouges.

Ils sont jaunes.

Me retirant tout les pouvoirs que j'avais acquérit.

Ce n'est pas mon reflet. C'est n'est pas moi. Ce n'est pas Mad.

Mes yeux refusant de devenir rouge et cette fille prenant ma place dans mon reflet refusant de partir, je sors mes griffes. Prête à tout pour la faire partir.

PDV STILES :

Nous venons de sauver Ethan qui voulait se transpercer le ventre avec une scie électrique. Il semblait dans un état de trans duquel il vient de ressortir

- Qu'est-ce qu'il s'est passé, nous interroge Ethan.

Il reste une seconde à nous regarder avant de partir.

- Attends, Ethan !

Je le rattrape, suivi par les filles et lui demande se qu'il faisait là.

- Je n'en sais rien, ok ? Je n'ai aucun souvenir, s'énerve-t-il.

- Tu ne pourrais pas y mettre du tiens, m'énervai-je. Je te rappelle qu'on vient de te sauver la vie.

- Et bah peut-être que vous n'auriez pas dû.

Un cris résonne, se réverbérant dans les murs du motel.

- Mad, souffle Ethan.

Il court vers le bruit alors que les filles et moi comprenons que se qui l'a fait revenir à lui n'est autre que la brûlure quand il est tombé sur le réchaud. Lydia court chercher les fusées de détresse au bus alors qu'Allison et moi suivons Ethan.

Nous finissons par le retrouver, entrain d'empêcher Maddy de se faire du mal. Elle a de grandes traces de griffures sur le visage et le sang dégouline de ses griffes jusqu'à s'étaler par terre.

Je me précipite pour aider Ethan alors que cette dernière rugit faisant briller ses yeux rouge pour me forcer à reculer mais je ne m'en soucie pas. Nous faisons de notre mieux pour ne pas qu'elle recommence et qu'elle fasse encore pire la fois suivante. Après deux ou peut-être trois petites minutes, Lydia arrive, allumant la fusée de détresse avant de la brûler. La louve pousse un dernier rugissement de douleur avant de reculer en se détransformant.

Elle nous regarde apeurée avant d'essuyer son visage d'un revers de main. Elle grimace, se retournant vers les fenêtres pour voir son reflet. Elle semble effrayé un instant en voyant ses griffures mais se reprend assez vite. Sans nous lancer un regard de plus, elle s'éloigne rapidement avec Ethan à sa suite.

Même si je ne devrais pas, je m'inquiète pour elle. Je suis certain que le monstre qu'elle laisse paraître continuellement n'est qu'une façade. Que la fille avec qui j'ai passé mes deux premières semaines de cours existe réellement. Qu'elle est juste bien cachée. Peut-être que je me fais des illusions. Peut-être que c'était juste de la comédie à l'état pure. Mais au fond, j'en suis convaincu. Cette fille est là, quelque part. Elle existe réellement.

Pour le moment, nous devons retrouver Scott, Isaac et Boyd qui sont certainement dans la même situation que les deux Alphas l'étaient précédemment.

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