Chapitre 14

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PDV MADELYNE :

- Ecoute, je veux juste qu'on discute.

- Pourquoi est-ce que tu t'accroches autant, questionnai-je Stiles.

- Parce que ça en vaut la peine, m'assure-t-il. Tu en vaut la peine.

- Tu te trompes.

- Je ne pense pas.

Un grand silence rempli la salle avant que je me décide à partir mais il me retient.

- Après je te laisse tranquille.

Ok, j'abandonne. Si ça peut lui permettre de laisser tomber.

- De quoi tu veux parler ?

- Boyd.

Je souffle, regardant ailleurs pour éviter de croiser son regard.

- Je sais que tu ne voulais pas le tuer. Et je crois que si ça se représentait, tu ne le referais pas.

- Tu ne sais pas ce que je leurs dois. Surtout à Deucalion. Je n'étais pas comme Kali et Ennis quand je l'ai rencontré. Je n'étais pas une Alpha.

- Tu étais quoi alors ?

- Une Oméga. Dans une vraie meute de loups ce sont des boucs émissaires. Ce sont les derniers à manger, ceux qui doivent se soumettre aux bons vouloir de la meute.

- Ce que tu disais au dîner, chez moi, sur le fait que ta famille t'as élevé et aimé pendant un temps...

- Pendant un temps, répétai-je. Jusqu'à se que je fasse une grave erreur. Devenir amie avec la fille d'un chasseur.

- Allison, comprend-il.

Je hoche la tête avant de reprendre.

- Je pensais que sa famille ne le découvrirait jamais. Mais un jour, quand je suis rentrée des cours, nous avions perdu la moitié de la meute alors que nous n'avions jamais attaqué personne, et tout ça par ma faute. Leur code c'est que du vent. La vérité c'est que se sont autant des tueurs que nous.

- Et c'est pour ça que tu es partie sans rien lui dire.

- On m'a rejeté. Je suis passée du rang de loup-garou respecté à une moins que rien. Et quand Deucalion et sa meute sont arrivés, qu'il m'a entraîné et qu'il m'a proposé de faire partie des leurs parce que j'avais le potentiel d'une vraie guerrière... alors je les ai tous tué. Sans aucun remords.

- Et c'est pareil pour Boyd ?

- J'ai fais ce que j'avais à faire, soufflai-je.

- Alors pourquoi est-ce que tu évitais mon regard en sortant du loft ?

Je détourne mon attention de lui pour ne pas qu'il puisse lire dans mes yeux.

- Et encore maintenant, remarque-t-il.

Je ferme les yeux un instant, me demandant si c'est vraiment judicieux de lui répondre.

- Parce que... je ne devrais pas mais je me soucis de ce que tu penses de moi.

- Et tu sais ce que je pense ? Que tu es totalement perdue et que tu essayes juste de faire ce qu'il faut pour survivre. Même si ce n'est pas avec les bonnes personnes.

Je redresse la tête pour le regarder dans les yeux. Est-ce que c'est vraiment ce qu'il pense de moi ? Dans un sens il n'a pas tord mais...

- Je ne peux pas quitter ma meute pour tes beaux yeux Stiles.

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