[TOME 2] SCP Foundation : Opération "Doctoris Coemeterium" [EN CORRECTION]

Chapitre 0 - Pour la Fondation ... ?

--- Dr. Doyle ---

Depuis quelques mois, quelque chose me dérangeait mais, cependant, je ne parvenais pas à trouver ce qui m'était si envahissant. Lors d'expériences, à plusieurs reprises, je me sentais nul, indigne et j'avais l'impression d'avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête. Je me sentais vulnérable, quoique je fasse. Toutes les choses que je voyais me faisaient douter sur mon utilité au sein de la Fondation. Et après en avoir parlé avec des psychologues, tous me disaient que c'était "une petite dépression passagère" et que ça allait passer en travaillant d'avantage. Mais intérieurement, j'étais persuadé que le problème était mon travail. Que le travail me donnait un étrange gout d'amer en bouche, que ce qui m'était envahissant était lié à toutes les choses que j'ai vécues. Pendant une soirée alcoolisée avec Frédéric, j'avais même blagué sur le fait que nous devrions tout abandonner car la Fondation risquerait de nous porter malheur ... Voire pire. En remarquant mon écran d'ordinateur se mettre en veille, je soufflai doucement en secouant la tête comme je rédigeais un rapport et dis à moi même :

- Faudrait que j'arrête de me poser autant de questions quand je travaille, ça va me porter préjudice sinon ... Courage Archie, ne craque pas ...

Et je me remis à écrire mon rapport d'expérience sur SCP-513. Cependant, mes pensées étaient encore autour de la Fondation SCP et ses problèmes. Tellement de morts inutiles, de nouveaux collègues, de brèches mineures, voire majeures ... Malgré que c'était mon quotidien depuis quelques années, je commençais à être usé et faible, comme un fil trop tendu. Je ressentais de la fatigue, ça devait être ce qui m'envahissait. Tellement fatigué que j'imaginais ma propre mort, nuit et jour, de différentes manières. Et finalement, qui pouvait me dire que je n'allais pas mourir sur ce Site ? Abdoul et bien d'autres étaient morts pour honorer leur travail, je pourrais très bien terminer comme eux. Et pour beaucoup, j'étais un héro de la Fondation ... S'attendaient-ils à ce que je décède ? Je m'emmêle les pinceaux, je devrais bosser et y réfléchir une autre fois, l'esprit reposé. Puis, en ouvrant un nouveau document, j'écris rapidement les informations que je devrais rajouter sur mon rapport. Soufflant un bon coup, j'éteignis mon ordinateur et me mis au lit. Mais avant de m'endormir, je me demandais une chose : Pourquoi disions-nous "pour la Fondation ?" ... Pourquoi ne parlions nous pas de l'Homme ? Pourquoi devions-nous nous battre en pensant à la Fondation et non pas au bien-être de l'Humanité ? Je ne comprenais pas, ça me dépassait un peu ... Ou alors, nous étions simplement fous en côtoyant la mort ? Car se battre pour une organisation qui ne semble pas nous aimer, c'est étrange ... Faudrait que j'arrête les insomnies, ça me rend dingue de ne pas dormir. En baillant, je regardai une dernière fois la paume de ma main droite et finis par m'endormir. Tout devrait se régler après une bonne nuit de sommeil.

Du moins, c'est ce que je pensais.