[TOME 2] SCP Foundation : Opération "Doctoris Coemeterium" [EN CORRECTION]

Chapitre 18 : Des Anges !

Ça faisait maintenant vingt minutes que Michaud et moi nous reposions un peu dans la ruelle. Bien que l'environnement soit différent, je me sentais presque comme à la maison. Des murs de briques, des poubelles dans l'allée et pas un rat pour nous ennuyer. Ça paraissait trop humain, à vrai dire. Tous les 049-2 qu'on avait vu depuis étaient des humains mais c'était perturbant que ça soit si réaliste. Je me demandais bien qui se cachait derrière cet "Épouvantail". En tout cas, il devait vraiment détester le Docteur étant donné qu'il avait une apparence de corbeau. C'était logique tout de même, je ne serais pas content non plus de me faire transformer en zombie rampant jusqu'à la fin de mes jours ! Le plus étrange restait qu'il possédait des pouvoirs directement liés aux 049-2, les maudissant d'une façon qu'on ignorait encore. Il serait appelé 049-3 ? Aucune idée, je m'en foutais un peu aussi par la même occasion ! Je voyais que Frederic écrivait dans son calepin comme à son habitude. Quand il mourra, il aura rempli au moins une bonne dizaine de calepins à ce rythme ! Je regardais ce qu'il avait noté. Il y avait un Rat géant muni d'une épée avec 049 sur son dos. Il était en train de s'imaginer SCP-049 avec le Rat comme monture ? Prenant une voix assez enfantine, Frederic disait :

- Ça serait vachement stylé ! Beauchamp avec Fae, 049 avec le Rat ... Et nous deux, on monte quoi ?!

- Tu démontes des UTR quand tu es en pause dans le site, tu vas rien monter du tout !

- Ne jamais prendre en compte ton avis est la clé de la réussite, héhé !

Soudainement, nous entendions un bruit de cloche et, peu de temps après, un brouhaha monstrueux de cris d'enfants excités. Michaud et moi faisions de grands yeux : les 049-2 étaient aussi des enfants ? On se relevait pour épier depuis la ruelle où nous étions cachés. Il y avait une ribambelle d'enfants courant dans la rue, ils devaient être en train de jouer. Physiquement, ils n'étaient pas si différents d'un enfant normal. Ils avaient le teint plus verdâtre et certains avaient une paupière en moins ou un doigt manquant. Ils jouaient avec un ballon de football et certains étaient plutôt agiles de leurs pieds ! Leurs tenues étaient banales aussi. Gilets, pulls, vestes ouvertes, pantalons troués. On pourrait se croire dans une ville lambda. Je me tournais vers Frederic pour lui demander :

- T'as une idée de ce qu'on pourrait faire pour se fondre dans la masse ? Nos tenues de scientifiques, ça risquerait de nous faire remarquer !

- J'y songe, réfléchissait Michaud à haute voix, mais vu qu'ils ont l'air un peu avancés, ils ont peut-être des scientifiques ? Quoiqu'il en est, nous n'allons pas garder les armures sur nous. Enlevons les !

Nous ôtions nos gilets et rangions une arme dans nos vestes de scientifique. On déposait ensuite les gilets dans une grande benne à ordure. Enfin, nous étions moins lourds ! Subitement, j'entendais un petit cri de surprise derrière moi. Je me retournais et remarquais un des enfants du groupe. Il avait un air terrifié et avant de partir en courant, il hurlait à plein poumons :

- DES ANGES ! IL Y A DES ANGES !

Bien rapidement, on entendait des cris de peur et de rage se diriger vers notre position. C'est quoi un Ange, dans leur jargon ? Aucune idée. Ce qui était sûr c'est que c'était très mal d'en être un. Râlant assez fort, Frederic se mettait à courir vers le sens opposé où l'enfant était. Je le suivais tout aussi rapidement. Les rues commençaient à se remplir et les 049-2 nous regardaient passer, tous perplexes et puis terrifiés. Nous apercevions un attroupement de personnes dans ce qui semblait être un grand marché. Nous bousculions tout le monde et ils commençaient à nous poursuivre car nous étions des "Anges".

- C'EST DE LA DISCRIMINATION, ERIC. TE LAISSE PAS FAIRE.

- Ferme là, s'écriait Frederic en volant de force un paquet contenant sûrement de la nourriture d'un vieux zombie, on a pas le temps de casser la gueule à tout le monde ! Ils sont plus balèzes physiquement que nous, hein !

- Ils sont rapides aussi, hurlais-je en courant aussi vite que je pouvais, ils vont nous chopper !

Ils nous pourchassaient et juraient de tous les noms. Ils nous balançaient des tomates, des patates, des cailloux, des chou-fleurs et même des couteaux de bouchers qui, heureusement pour notre bien-être, ne nous atteignaient pas. Je profitais des choses qu'ils lançaient pour manger un peu, c'était pas évident pendant une course. Et d'un coup, Frederic me prévenait :

- Regarde là bas, il y a un troupeau de vaches rouges avec des champignons sur elles ! Impressionnant, hein !

- Ça me donne une idée !

J'accélérais ma course pour sauter sur une des vaches, je lui tapais les côtes lorsque j'étais bien assis dessus et m'accrochait à son cou. La vache beuglait de colère et se mettait à fuir son troupeau avec une vitesse assez impressionnante ! Au moins 35km/h, à mon avis. J'entendais le rire loufoque de Michaud qui suivait mon exemple. Bien rapidement, nous étions côte à côte tout en chevauchant nos vaches. On traversait au moins la moitié du Royaume à dos de boviné.

- JE N'AVAIS JAMAIS MONTÉ UNE VACHE, C'EST FUN.

- Pareil et je ne recommencerais sûrement jamais, répliquais-je en sautant du dos de la vache pour retourner au sol, allez, trouvons une cachette !

- C'est parti, répondait Michaud en se mettant debout sur sa vache pour tenter un salto arrière mais tombait en perdant l'équilibre, saloperie de vache !

Il se relevait rapidement en se frottant l'arrière de la tête et il me suivait. On se cachait ensuite à l'arrière d'une boutique isolée. Il faisait très calme au moins, c'était sympathique. On allait s'adosser contre un mur mais subitement, une porte située derrière la boutique s'ouvrait doucement. Michaud fronçait les sourcils et se mettait en position baston tandis qu'une voix familière surgissait de l'ombre pour nous dire :

- Vous êtes enfin là vous deux.

Une silhouette apparaissait de l'ombre pour se dresser devant nous. C'était le Commandant The Eye, à première vu fou de rage, qui nous pointait chacun avec une arme à feu. Oh oh.

- BONJOUR, COMMANDANT CYCLOPE.

Putain de Calculatrice.