--- Professeur Wayne ---
Je le sentais, j'allais bientôt réussir à reproduire le remède de SCP-049. Chaque nuit, depuis l'expérience"SCP 049 : 035-A", je ne faisais que rêver de moi en train de soigner les gens comme le Docteur. De plus, lors du test 035-B, j'en avais beaucoup appris grâce à lui et une sorte d'amitié se formait. Dans quelques heures, j'allais retourner dans son laboratoire pour continuer d'apprendre, c'était excitant. Avant d'y aller, je prenais ma pause dans le quartier des scientifiques pour manger un peu. Je remarquais le Professeur Beauchamp assis, le regard plongé dans un livre, en train d'attendre quelque chose. Je lui demandais :
- Et bien, qu'attendez-vous, collègue ?
- Je suis en train d'attendre le Professeur Anthony et son nouvel assistant. Je leur ai demandé de me ramener les documents de SCP-023 dans les archives du Site. Et vous, toujours en train de penser à SCP-049 ?
- Exactement, m'exclamais-je en souriant, je sens que j'approche enfin de la bonne méthode. Bientôt, je pourrais même le remplacer, hahaha !
Il rigolait doucement en continuant sa lecture. Après m'être rassasié, je me levais pour partir aussitôt au quartier de la sécurité. Sur le chemin, je saluais SCP-999 qui poursuivait un pauvre assistant à la mine fatiguée. En entrant dans le secteur des gardes, je ne voyais que le Caporal Abdoul ainsi que l'Officier de la Sécurité Lucas. À l'intention du Caporal, je demandais :
- C'est bien vous qui assistez à mon expérience, Caporal ?
- Évidemment, répondait-il en faisant deux avec ses doigts en regardant Lucas, Professeur Wayne !
L'Officier se pressait de sortir de la salle pour aller chercher, je présume, deux Classe-D. Sous ma main droite, le chien de la sécurité, Fluffy, me léchait la main. Je lui caressais la tête en réponse. Le Caporal me proposait :
- Pour améliorer vos liens avec SCP-049, vous pourriez sans doute lui offrir du thé, vous ne pensez pas ? On en a en stock dans nos armoires !
- Très bonne idée, affirmais-je en allant vers leur cuisine, vous pensez qu'il appréciera ?
- Normalement, oui. Je reviens vers vous après, je vais aller vérifier quelque chose en Secteur Delta !
Je hochais la tête tandis que je préparais un thé chaud à la menthe. Ça me faisait plaisir de mettre en œuvre mes capacités en médecine pour aider SCP-049, ça me rendait complètement fou. Quelle chance ! Après cinq bonnes minutes, je versais le liquide dans une théière que je posais ensuite sur un petit plateau en fer. Je déposais deux tasses sur le plateau et m'en allait avec, tout en faisant attention, pour aller au confinement du Docteur. Sur la route, le Caporal, l'Officier, Fluffy et deux Classes-D me rejoignaient. D-4455 était un homme aux cheveux courts et au visage hautain tandis que l'autre, D-1780 semblait très agité. En espérant qu'ils n'embêtent pas trop le Docteur. Nous arrivions devant son laboratoire où il y était inscrit "SCP-049" au mur. D-4455 demandait :
- Qu'est-ce que c'est ça ? SCP-049 ?
- Tu la boucles, répondait sèchement le Caporal en poussant la Classe-D dans la salle devant le laboratoire.
Occupé à ranger ses armoires, le Docteur nous entendait et se retourner. Il nous saluait, moi et Abdoul, depuis la fenêtre. L'Officier ouvrait la porte et me laissait entrer avec D-4455, le Caporal et Fluffy. Tandis que je proposais du thé au Docteur qui me remerciait gentiment, la Classe-D se couchait sur une table. SCP-049 me disait, après avoir bu une gorgée de thé :
- Quel bon goût, merci Professeur Wayne.
Il déposait sa tasse de thé pour prendre sa mallette noir et la déposer sur une table adjacente. Il l'ouvrait et en sortait son scalpel argenté pour couper l'abdomen de D-4455. Il s'occupait de retirer le foie du patient et de déplacer les organes. Il me demandait ensuite de remplir les poumons à l'aide du liquide rouge de la dernière expérience et, malencontreusement, j'en avais trop mis. Les poumons auraient pu exploser, d'après les propos du Docteur. Ensuite, je refermais la plaie et SCP-049 se mettait à palmer le cou du patient qui se relevait doucement, enfin devenu un SCP-049-2. Je m'exclamais :
- C'est un franc succès, nous pouvons en être fier !
- Mhh, gémissait le Docteur en inspectant le 049-2, cependant il n'est pas parfait. Quelle horreur, j'en suis déçu, à vrai dire. Mais ce n'est pas de votre faute, Professeur, c'est simplement qu'il y a quelque chose d'étrange dans tout ça.
Pendant une petite poignée de minutes, le Docteur ruminait en se plaignant du 049-2. L'Officier Lucas et le Caporal, de ma propre initiative, emportaient le 049-2, suivi par l'autre Classe-D turbulente, pour la mettre en isolement. Et tout à coup, alors que j'étais hors de la salle, le Docteur me regardait en disant :
- Quelque chose ne tourne pas rond en vous, Professeur. Quelque chose est caché au fin fond de votre être, je le sens.
- Oh, me questionnais-je en m'intéressant à ce qu'il disait, et plus précisément ?
- Comme si vous aviez développé une forme cachée de la maladie, pourrais-je en voir plus ?
--- Caporal Abdoul ---
Pendant que le Professeur Wayne écrivait ses notes, j'étais occupé à abattre le 049-2 ainsi que la Classe-D. J'ordonnais à l'Officier d'emmener les corps à l'incinération. Je jetais rapidement un coup d'œil à ma montre, ça faisait déjà quatre minutes que je n'étais plus avec eux. Je me dirigeais ensuite au confinement de SCP-049 et, à ma plus grande surprise, je voyais le Professeur Wayne assis confortablement sur une chaise dans le laboratoire. Il se faisait "soigner" par le Docteur ! Je m'empressais d'entrer dans ma salle en pointant SCP-049 et je voyais le Professeur Wayne se réveiller en tant que 049-2. Très heureux de son opération, le Docteur racontait :
- Après ces années, j'ai enfin réussi à soigner parfaitement un homme... Désormais, je suis parvenu à créer la pureté et la perfection. J'en suis tellement fier !
- Très bien, répondais-je précipitamment en escortant le 049-2-Wayne hors de la cellule, à bientôt, Docteur.
Je m'en allais en vitesse en fermant les portes. Je regardais le pauvre zombie près de moi mais il était souriant. Je l'emportais vers un confinement temporaire et en chemin, j'hésitais. Un homme tel que lui devrait subir l'enfermement ? Non, clairement pas. Je regardais au dessus de moi et je disais au 049-2-Wayne :
- Professeur ... De ce que je sais, le Docteur cache quelque chose dans les Catacombes de Paris. Certainement des 049-2, comme vous. Essayez d'y aller.
Je sautais pour m'accrocher à un grillage de ventilation pour le détacher. Avec beaucoup de mal, je forçais le Professeur à y aller. Je remarquais qu'en étant en haut, il me regardait et me faisait signe de la main avant de disparaitre. Le Professeur Wayne n'était plus.
--- 049-2-Wayne ---
Plusieurs semaines s'étaient passées depuis ma "mort" et depuis, je remarquais que même en étant un Zombie, je devenais de plus en plus autonome. Je retrouvais ma jugeote d'avant et une force nouvelle m'était donnée. Grâce à l'indication d'Abdoul, je m'étais incrusté dans le Catacombes de Paris pendant la nuit. Je recherchais activement l'endroit où serait les SCP-049-2 et, soudainement, j'avais un pressentiment. Je regardais le mur et, inconsciemment, j'y déposais mes mains et prononçais en latin :
- Introitum Ad Coemeterium.
D'un coup, une faille apparaissait dans le mur et un passage s'ouvrait. Je regardais en dessous de la faille et apercevais que c'était une sorte de puits sans fond. Je n'avais rien à perdre, autant y aller. J'approchais et sautais dans la faille tandis que le passage se refermait. Après plusieurs secondes, j'atterrissais dans de l'eau. Lorsque j'en ressortais, je ne voyais que du sable et de grandes étendues d'herbe avec des villages un peu partout. Était-ce un monde de 049-2 indépendants ? Ça me donnait une idée étrange. Que se passerait-il si, comme j'étais le patient parfait, je m'occupais des autres ?
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[TOME 2] SCP Foundation : Opération "Doctoris Coemeterium" [EN CORRECTION]
HorrorSuite à la neutralisation de SCP-106 et du sacrifice du Caporal Abdoul, le Site où travaillaient Archibald Doyle et Frederic Michaud n'avait jamais été aussi efficace en terme de recherches ! Cependant, les menaces étaient toujours pesantes contre l...