Chapitre 30 : Avènement du Chaos.

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--- Dr. Doyle ---

Tout à coup, j'entendais plusieurs coups de feu près de moi. Ça provenait d'armes lourdes, je reconnaissais les bruits. Je paniquais sur le coup et ne bougeais pas d'un pouce, et subitement, les tirs s'arrêtaient. Nous nous étions fait attaqués ? Je l'ignorais complètement, ça aurait pu être une blague de la sécurité mais j'en doutais. Près de moi, Frederic faisait briller sa paume métallique pour regarder autour, il criait sur le coup :

- BORDEL DE MERDE, FAE !

Je regardais rapidement vers la lumière pour voir, couché au sol, le corps de Fae troué de balles. J'étais bouche bée, ils venaient d'abattre Fae ?! Ensuite, les lumières se rallumaient. Autour de moi, je prenais vite connaissance de l'état de mes alliés. Le Professeur Beauchamp, Fae, Jade et Sachs étaient au sol, tous morts. Mon rythme cardiaque accélérait follement, c'était un piège. Je levais les yeux vers le Professeur Anthony. Il riait à la mort de mes alliés et mettait ses mains au bas de sa gorge pour attraper quelque chose. Il soulevait, à ma grande horreur, sa peau, laissant transparaitre un visage bien différent. Une grosse barbe brune bien taillé, un regard perçant, des cheveux bruns bien brossés. Il récupérait un cigare dans sa veste de scientifique pour le mettre en bouche, il prenait un revolver sur sa hanche et allumait le cigare en appuyant sur la gâchette : c'était un faux pistolet, c'était un briquet. Bien fier, il annonçait en prenant une voix grave, sa voix originale :

- Avant toute confusion, je ne suis pas Anthony mais l'Espion de l'Insurrection du Chaos !

- Max Redford, disait The Eye d'un air choqué, espèce de sale traître !

D'un coup, le Commandant dégainait son pistolet pour pointer "Max" mais, collant directement son glock dans la nuque de son supérieur, Marc ajoutait :

- Et il n'est pas seul, Cyclope.

Sur le moment, je souhaitais désarmer Beauvau mais avec toutes les armes pointées sur moi, j'allais éviter. Partout dans la pièce, des Insurgés nous pointaient avec leurs armes. Soupirant tristement, le Commandant lançait son arme et se mettait à genoux, les mains derrière la tête. Il nous faisait signe de faire de même, nous exécutions son ordre. Je baissais la tête, ayant complètement perdu espoir. Je me taisais, comme tout le monde, et quelqu'un approchait. Je relevais rapidement le regard pour voir, près des Insurgés, le scientifique cerné, sale et bien trop apprécié : le Dr. Alexander. En nous voyant aussi misérables, il disait :

- Bonne imitation Redford, vous pouvez en être fier. Comme quoi, une bonne couverture fait l'affaire pour berner ces imbéciles.

- Sale enfoiré, disais-je doucement, tu étais de mèche avec eux depuis quand ?!

- Depuis plus de 10 ans, répondait-il en me regardant de haut, sache que je suis ... Comment dire ... Un peu leur "The Eye" ? Et même Beauvau est un Chef Chaos, lui qui n'était pas si doué en infiltration, vous n'avez rien vu !

Je n'arrivais pas à y croire. Évidemment, ça pourrait étre un simple cauchemar que je faisais mais non. C'était bien réel. Beauvau nous avait eu. Alexander nous avait eu. J'étais dévasté. Beauchamp était mort sous nos yeux et nous ne pouvions rien faire. Une autre personne arrivait près d'Alexander, un homme dans la quarantaine avec les cheveux très courts avec un dégradé, un tatouage de l'Insurrection du Chaos au biceps droit, des yeux gris très expressifs et un sourire fier. Il disait haut et fort :

- Eh, Commandant The Eye, ça faisait bien longtemps, hein ?

- Iguro Obanai, s'écriait le Commandant avec un air horrifié, mais tu étais mort en miss-

- FERMEZ VOTRE GUEULE MAINTENANT, hurlait "Obanai" en approchant pour gifler The Eye, C'EST MOI LE PATRON ! Vous êtes bien fort, bien charismatique ... Mais pas assez courageux pour me protéger, n'est-ce pas ? Ces 966 de malheur, je devais m'en occuper seul, c'est ça ? Sale pourriture. Et d'après les informations de Beauvau, vous faisiez mumuse avec des 049-2 avec ...

Il nous fusillait du regard. Je ne le connaissais pas mais vu cette tronche, il nous connaissait bien. Mais sur le coup, son nom m'évoquait quelque chose ... Oui, pendant la poursuite du Commandant, il l'avait mentionné ! C'était son apprenti, comme Abdoul ? Oh mon dieu, ça me faisait trembler. Continuant de gueuler, le Chef Chaos Obanai ordonnait :

- Messieurs, enfermez les tous dans des isolements ! Et pour ce qu'il en est du Commandant, crevez lui son œil.

Aussitôt, un Insurgé me fonçait droit dessus pour m'asséner un gros coup de pied au visage. J'en tombais inconscient.

~~~

Quelques heures plus tard, je me réveillais dans une salle d'isolement. Tout était sombre, à part la petite lampe rouge au plafond. Dans la salle, il n'y avait que quelques provisions pour que je me nourrisse pendant une semaine. Je me frottais la tempe, ayant encore mal avec le coup de pied de l'Insurgé. Je me levais doucement pour jeter un œil vers la fenêtre. Derrière elle, le Dr. Alexander, ou devrais-je dire le Chef Chaos Alexander, était assis sur une chaise. Il remarquait que je bougeais, il approchait d'un micro tout en appuyant sur un bouton pour dire :

- Archibald, mon pauvre ami. D'après Marc, tu comptais entretenir une petite relation avec la femme zombie, qu'est-ce que c'est triste d'en arriver à de tels extrêmes. Si seulement vous n'étiez pas assez bêtes, que vous m'aviez directement remarqués !

- J'VAIS TE BUTER DÈS QUE JE SORTIRAIS D'ICI, hurlais-je en frappant à la vitre, TU VAS REGRETTER D'AVOIR BUTER BEAUCHAMP !

- Malheureusement, continuait Alexander en se grattant les cheveux, je ne t'entends pas ! Je suis sûr que tu m'as dit que tu étais con, toi le grand Dr. Doyle, de ne pas avoir compris l'entourloupe ! On ne t'en veut pas, notre tâche était simple au moins. Bon aller, je ne vais pas t'ennuyer, nous avons des SCP à utiliser pour libérer d'autres SCP ... Et encore ... Et encore ... Jusqu'à ce que votre Fondation soit anéantie !

Pris par mes émotions, je me mettais à paniquer. Je perdais la force de mes jambes, tombais et me prenais le visage entre mes mains. Je hurlais jusqu'à m'en faire vibrer la poitrine, je serrais tellement fort avec mes mains qu'elles se crispaient, j'avais tellement d'idées noires que, si elles apparaissaient hors de ma tête, le Site entier serait plongé dans l'obscurité. Alexander s'en allait, fier de m'avoir mis dans cet état.

Après toutes ces révélations, je n'avais qu'un seul mot en tête : Vengeance. Encore une fois, la Fondation SCP me rendait fou. Mais cette fois-ci, je souhaitais aider cette Fondation. Si eux, Chaos, souhaitaient libérer les SCP pour les déverser dans le monde, il fallait qu'un homme soit sur leur chemin. Que ma vie soit une tragédie, je pouvais le comprendre, mais que celle des autres soient aussi tragiques, je ne pouvais pas le concevoir. Si ces aventures m'avaient appris quelque chose, c'était bien ça : La détermination d'un homme suffisait pour parvenir à ses fins.

Quand je sortirais de cette cellule, je changerais les choses. J'arrangerais tous les problèmes de ce monde. Je sauverais les vies qui doivent être sauvées. Et si je venais à échouer, je mériterais la potence en Enfer. Je me remettais debout pour regarder la vitre de ma cellule avec de la haine dans le regard, je serrais les dents et disais d'un ton agressif :

- Quand je tuerais ces enfoirés, je ferais attention de bien leur exploser la tête avec un fusil à pompes. Ils verront à quel point le scientifique aux cheveux de jais est un vrai bouffon.

Et c'est ainsi que moi, Archibald Doyle, ait pris comme décision de prendre les devants pour sauver le monde de l'Insurrection du Chaos. Et personnellement, je me permettais de rajouter :

- Et aussi, ils verront que le Dr. Doyle ne meurt jamais.

--- FIN ---

[TOME 2] SCP Foundation : Opération "Doctoris Coemeterium" [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant