Chapitre 22 : La Grande Fête !

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Avant de sortir de la chambre, je regardais la paume de ma main droite pour y voir la brûlure du Gant I.P.L d'il y a deux ans. Entre temps, tellement de choses s'étaient passées maintenant que j'y pensais. Mais soit, ce n'était pas l'heure d'être nostalgique. De plus, le visage d'Abdoul me revenait en tête alors que je contemplais ma cicatrice. Lui et le Commandant s'entendaient bien, de ce que j'avais compris avec la course-poursuite de tout à l'heure. Va falloir que j'aille à la rescousse du Commandant, je ne souhaitais pas une autre mort sur la conscience. Je m'en occuperais après, j'étais certain qu'il voulait qu'on continue la mission même après notre affront. Décidant enfin de sortir de la pièce, je me dirigeais vers la salle où se déroulait la fête. Plus j'approchais et plus les rires et les voix s'amplifiaient, ils étaient très nombreux. J'entrais dans la salle de fête et remarquait au coin de le pièce, raides comme des piquets, des violonistes qui jouaient de la musique un peu trop calme à mon goût. Je dévisageais les violonistes et me mettais ensuite à chercher Frederic. Je saluais les hommes et femmes qui étaient près de moi alors qu'ils avaient des visages consternés en me regardant. Vachement gênant. Je me réfugiais près des plateaux et des amuse-bouches pour me nourrir un peu, et en même temps, je regardais autour de moi si Michaud arrivait. J'en profitais même pour écouter discrètement les discussion des autres invités. Pour la plupart, ils parlaient de leur marchandise et de leurs nouvelles trouvailles dans leur travail. Bon sang, qu'est-ce que c'était barbant.

--- Dr. Michaud ---

Étant entouré par quelques jeunes femmes zombies, je n'avais d'autre choix que de danser avec elles. J'étais un super danseur, en tout cas ! Je dansais avec deux femmes, et puis deux autres, et ainsi de suite ! Elles rigolaient en me regardant faire et certaines étaient même rouges après avoir eu l'honneur de danser avec moi, hé ! Soudainement, j'entendais SCP-168 dans ma poche de costume, désormais habillé d'un petit nœud papillon à sa taille, me dire :

- ERIC, TU FAIS DES RAVAGES. LAISSES-EN MOI UN PEU, S'IL TE PLAIT.

- Hein ça que je fais des ravages, m'exclamais-je en me dirigeant vers les violonistes, tu vas voir ce que je peux faire, Calculatrice !

Je me trémoussais au rythme ringard de la musique en esquivant les invités, je faisais même la bise aux vieilles dames zombies. Sur mon chemin, je voyais même Archibald en train de se goinfrer de toasts, je sifflais en son intention en criant :

- EH, ARCHIE, ON CHANGE LA SONO OU QUOI ?

Il me répondait d'un pouce en l'air tout en mangeant deux toasts collés comme si c'était un burger. Je continuais mon épopée à travers la foule, et d'un coup, les autres invités me laissaient passer et me regardaient d'un air hautain. Ça me laissait l'occasion d'aller près des violonistes en vitesse pour dire :

- Bon, messieurs, ça ne va pas là ... C'est une fête ou un enterrement ? Allez, faites-nous un p'tit truc stylé ! Que ça soit groovy et bien, allez !

Ils se regardaient entre eux et hésitaient à vue d'œil. Les menaçant presque, la Calculatrice ordonnait :

- JOUEZ DE LA BONNE MUSIQUE OU J'VOUS CASSE LA GUEULE.

- Très bien, répondait rapidement le violoniste en chef en se mettant à jouer de la musique, je vous en supplie ne nous faites pas de mal !

- SI J'DOIS ENCORE VOUS CALCULEZ, ÇA VA BARDER. VOUS AVEZ COMPRIS LA BLAGUE ?

Je reculais des violonistes apeurés tout en étant fier de les avoir fait changés de musique. Là, le rythme était endiablé et les violonistes tapaient même du pied pour donner un effet stylé. J'm'y connais pas des masses en musique mais c'était déjà mieux ! Haut et fort, j'annonçais avec entrain :

- Que la fête commence, mes amis, haha !

--- Dr. Doyle ---

Sacré Frederic. Quand il avait une idée en tête, il allait toujours jusqu'au bout. Au moins, il avait rendu la fête plus dynamique. Il retournait au centre de la pièce pour s'amuser avec les jeunes femmes. Ça me faisait rire de le voir comme ça, y'avait pas à dire. Après m'être assez nourri, je comptais aller danser avec Frederic mais la douleur de mon épaule blessée revenait, je décidais de retourner sur le côté. Pendant mon bain, je m'étais retiré la balle avec une pince à épiler et après, je m'étais mis un bandage à l'épaule. Mais je ne suis pas un médecin, ça me faisait très mal du coup. Remarquant que je me tenais l'épaule, Jade s'approchait de moi et demandait :

- Et bien, vous ne venez pas profiter de la fête , Archibald ? En plus que votre ami a réussi à mettre de l'ambiance !

- Toute à l'heure, on m'a tiré dans l'épaule gauche. Je ne suis pas au top de ma forme, à vrai dire.

Elle regardait mon épaule gauche ensuite. Elle se grattait le menton avec un index et me regardait pour dire :

- Comme vous avez aidé pour les préparatifs, j'vais vous arranger ça !

Sur le coup, je la dévisageais. Ne me laissant même pas répondre, Jade m'attrapait pas le bras droit pour me tirer hors de la pièce avec elle. J'en étais tellement surpris que j'avais failli tomber. Dans le couloir, deux Maudits gardaient un œil au cas où si un danger arrivait. Sans gêne, elle me retirait ma veste et mon veston pour les déposer au sol, elle ouvrait rapidement ma chemise tandis que j'étais rouge de honte. Dans la panique, je m'exclamais :

- Qu'est-ce que vous faites, c'est très gênant !

- Ne faites pas l'enfant, répondait-elle tout en retirant les bandages de mon épaule, je vais vous soigner ça. Encore faudrait-il que vous vous calmiez ?

Toujours aussi rouge de gêne, je me calmais tandis qu'elle déposait ses mains sur ma blessure, ça me faisait gémir doucement. Elle rigolait de ma réaction et, d'une façon que j'ignorais, elle faisait briller ses mains d'une lueur verte qui me réconfortait. Plus elle gardait ses mains contre ma blessure et plus une sensation de bien-être se manifestait en moi. Ça me faisait penser à ma jeunesse, le temps où je passais mon temps à faire des JDR avec mes amis. Ma première petite amie de l'époque, à chaque partie où elle apparaissait, jouait une magicienne dotée de pouvoirs de soins. Je regardais Jade d'un air étonné et demandais :

- De la Magie, c'est bien ça ? Comment êtes-vous capable de faire ça ?

- Honnêtement, je n'en ai aucun idée ! Mais je me sers de ça pour soigner les citoyens du Royaume, je suis médecin. Et pour la Magie, ça concerne surtout le Roi Épouvantail !

Étant donné que le Roi Épouvantail était bel et bien un 049-2, ça voulait dire que le Docteur pourrait faire la même chose ? Après les années de recherche sur lui, on ne découvrait ça que maintenant ? Non, c'était étrange. L'Épouvantail devait avoir acquis quelque chose de magique. Vu que SCP-049 peut tuer au toucher, même si c'est un effet mémétique, ça pouvait avoir une origine magique ? Remarquant que j'étais dans mes pensées, elle enchainait :

- Ça se voit que vous ne venez pas d'ici, Archibald ! De quelles contrées provenez-vous ?

- Je viens d'en haut, admettais-je en regardant ma plaie se guérir.

Tout à coup, elle me regardait avec des grands yeux. Elle terminait ses soins et me laissait me rhabiller. Je la remerciais et, avant que l'on ne retourne à la fête, elle me chuchotait à l'oreille :

- Après la fête du Roi, pourriez-vous m'emmener en haut ? J'aimerais voir la surface.

Il y avait une pointe d'excitation dans sa voix, ça s'entendait très clairement. Je la regardais en haussant un sourcil tandis qu'elle me souriait bêtement. Voulant rendre l'instant plus stylé, je répondais en souriant de côté :

- Ça peut se faire, oui.

Je m'attendais à mieux venant de moi-même mais au moins, elle semblait contente de ma réponse. Nous retournions dans la salle de fête.

--- Dr. Michaud ---

Tout le monde s'amusait follement, c'était tellement bien mieux que de voir des zombies s'ambiancer comme des zombies. Quelle super blague, mais évitons de la balancer devant eux. En ayant dansé avec une bonne cinquantaine de zombies, j'avais remarqué plusieurs choses. Tous venaient de la bourgeoisie ou étaient des nobles du Royaume. Les 049-2 âgés sont plus méfiants que les plus jeunes. Aucun Zombie n'était impressionné par mon bras métallique. Ils tenaient très bien le champagne et les boissons alcoolisées proposées à la fête, comme Archibald et moi ! Ils aimaient tous le Roi aussi. Vu les privilèges qu'ils devaient sûrement avoir grâce à lui, j'espérais bien. En parlant du Roi, il n'était pas encore là. J'avais beau regarder autour de moi, je ne le voyais pas. S'excitant d'un coup, SCP-168 s'exclamait :

- ERIC. LE DR. DOYLE EST AVEC LA FEMME DE TOUT À L'HEURE, QUEL HOMME CHARMANT TOUT DE MÊME.

- Eh, rigolais-je en cherchant Archibald du regard, ça a toujours été un dragueur ! Lui, il sait y faire avec les meufs ... T'aurais besoin de conseils, c'est ça ?

- MOI NON. TOI PAR CONTRE ... HA HA HA.

- Je chiale, répondais-je en faisant semblant de pleurer pour me moquer de la Calculatrice.

Au loin, je remarquais mon vieil ami auprès de Jade. Elle souriait bien plus que tout à l'heure, certainement grâce à Archibald ! Et moi qui pensait qu'il était en relation avec Iris, me voilà bien surpris. Tant qu'il est heureux, ça me va ! Ou bien, il soutirait des informations. Qui sait ! D'un coup, la musique s'arrêtait et lorsque je regardais les violonistes, ils se mettaient à faire la révérence devant quelqu'un d'imposant. C'était le Roi Épouvantail !

--- Le Roi Épouvantail ---

Tout le monde me saluait dans la salle. Lorsque je passais près d'eux, ils complimentaient ma tenue et me souhaitaient une excellente soirée. Pour assister à la fête, je portais mon costume de soirée. Mon veston, ma veste de costume, ma cravate et mon pantalon étaient violets foncés tandis que ma chemise et mes chaussures étaient noires. Pour cette grande occasion, je portais mon masque en jute violet. Lassé par le calme de la fête depuis mon arrivée, j'ordonnais en haussant la voix :

- Musiciens, jouez !

Et la musique reprenait son rythme endiablé, c'était très rare qu'ils soient aussi doués, quelle bonne surprise ! Bien rapidement, je remarquais les deux scientifiques. J'ignorais encore ce qu'ils étaient venus faire initialement mais ces deux là ne me rassuraient pas. Soit, ils n'allaient rien faire en étant entourés par autant d'innocents et de Maudits. Mais seraient-ils en accord avec mon projet ? Certainement pas. Mais dans le doute, on ne sait jamais. Pour l'instant, je souhaitais profiter de la fête avant le repas.

--- Dr. Doyle ---

Jade et moi avions longuement discutés ensemble depuis le début de la fête. Elle me racontait son histoire en détaillant assez bien. Avant qu'elle ne soit dans le Royaume, elle habitait dans un village, très détesté par le Roi, en dehors des murs. Alors que son village se faisait détruire, les Maudits avaient remarqués qu'elle était capable de soigner des blessures. Elle s'était faite enlevée et l'Épouvantail s'était donné comme défi de comprendre ses capacités, mais en vain. Le Roi l'avait ensuite logé au Château pour garder un œil sur elle, au cas où si quelque chose d'important pouvait expliquer sa magie. Et puis, plus rien d'intéressant n'arrivait dans sa vie à part son train-train quotidien qui consistait à soigner les gardes blessés, les maladies des citoyens riches et veiller à ce que le Château se porte bien. Elle me demandait ensuite :

- Et vous, que faites-vous en temps normal ? Que faites-vous là bas ?

- Je suis un chercheur, répondais-je en buvant un peu d'alcool, je fais des expériences sur des créatures paranormales. Personnellement, je suis le chercheur en tête des expériences sur un homme timide capable de tuer quiconque regardant son visage. Par exemple, avec l'aide d'une créature, une équipe de chimistes ont réussis à produire un puissant amnésique permettant d'oublier le visage de cet homme ! Et puis, je fais des expériences sur bien d'autres créatures ...

- Impressionnant, admettait Jade en rigolant un peu, et donc vous garderiez des choses étranges et dangereuses là-bas ! Mais si vous êtes ici, c'est en rapport ... Au Corbeau ?

- En effet, répondais-je en remplissant mon verre, nous sommes en mission de base mais désormais nous souhaitons juste partir. Longue histoire, en tout cas.

Fameuse mission, punaise. Je me demandais bien comment se portaient les autres. Et qu'en était-il de SCP-457 ? Il aurait tué les hommes de The Eye. Et là, je repensais à Iris. J'espérais qu'elle allait bien mais je ne devrais pas m'en douter, elle était très douée.

--- Commandant The Eye ---

Quelque chose ne tournait pas rond. Après tout le bordel que j'avais causé, il n'avait même pas pris la précaution de me retirer ma tenue et mes armes, ils m'avaient juste plaqué contre un mur avec des chaines. Je ne savais pas retirer mon cache-œil, c'était déjà ça. Ma cellule était située au haut d'une tour, il n'y aurait pas autant de lumière depuis cette fenêtre. J'entendais de la musique depuis là où j'étais. Ils faisaient la fête. Soudainement, j'entendais quelque chose depuis ma radio :

"Commandant ou n'importe qui d'autre, si vous êtes encore en vie, dites-moi où vous êtes !"

Je reconnaissais bien cette voix. Ça me faisait plaisir de l'entendre. Je me tortillais le cou comme je pouvais pour appuyer sur le bouton de la radio et répondre :

- Agent Sachs, je suis dans une tour du Château du Royaume. J'ai été emprisonné, j'aurais besoin d'aide.

"Compris, Commandant The Eye ! J'arrive aussi vite que possible !"

Reprenons-nous. Dr. Doyle et Dr. Michaud sont certainement aux côtés des 049-2 et récupèrent des informations. Je dois garder ma haine pour moi, je ne dois pas encore m'emporter et me faire avoir comme toute à l'heure. Maintenant, l'homme le plus fort de la terre arrive pour m'assister. Nos chances augmentent. Et jamais, au grand jamais, je me laisserais faire par un putain d'Épouvantail.


[TOME 2] SCP Foundation : Opération "Doctoris Coemeterium" [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant