Chapitre 37 - Pas d'attache, mais avec un peu d'attache

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When I make it shiiiiiiine!

Quand je débarque dans le salon, les cheveux dégoulinant sur le débardeur rose pâle que j'ai enfilé, je trouve Adrien en train de tourner sur lui-même, une poêle à la main. Je jette un coup d'œil à la télévision : Adrien l'a allumée et branchée sur une chaine pour enfants. Je reconnais une série que je regardais quand j'étais plus jeune.

— Est-ce que tu as conscience que tu perds un peu plus de crédibilité chaque jour ? me moqué-je en m'installant sur un tabouret.

Ne m'ayant pas vu, le blond sursaute, un air coupable au visage.

— C'est pas moi. La télé s'est allumée sur cette chaine.

Je hoche la tête.

— Oui, bien sûr, évidemment. Et puis, je ne t'ai absolument pas entendu chanter le générique.

— Attends...

— Quoi ? Tu vas me dire que le générique de Victorious a également un message profond ?

Je ne peux m'empêcher de pouffer alors qu'il pose sérieusement ses mains sur le comptoir.

— Je ne regarde pas Les Frères Scott !

Je lève les yeux au ciel.

— Assume un petit peu tes goût en matière de série et de musique ! De toute façon, j'adorais Victorious quand j'étais petite. Je crois que je connais encore toutes les chansons par cœur.

— Tu avoues qu'elles sont géniales ?

Je me mords la lèvre avant de finalement acquiescer.

— Ouais, OK, j'avoue, elles mettent de bonne humeur.

Adrien verse une omelette dans une assiette qu'il pose devant moi avec un air triomphant.

— Alors, qu'as-tu prévu ? demandé-je en prenant une bouchée du plat gentiment préparé. C'est super bon !

— Oui, je sais, fait Adrien en balayant mon compliment de la main. Je suis le meilleur...

Je roule des yeux en prenant une nouvelle fourchette, attendant sa réponse.

— J'ai pensé que nous pourrions aller à la plage ?

J'opine du chef en finissant mon omelette.

— Oui, d'accord. J'enfile mon maillot et je te rejoins.

Je cours dans ma chambre pour mettre mon maillot de bain une pièce – échancré sur les côtés – sous mon débardeur et mon short, puis je retourne dans le salon. Adrien se recoiffe devant le miroir de l'entrée d'un geste presque narcissique. Je me glisse jusqu'à lui et passe mes bras autour de son corps. À cause de ma petite taille, je suis obligée de passer ma tête sous son bras pour qu'il puisse me voir dans la glace.

— Oui, tu es beau, pas besoin de passer dix heures devant le miroir.

Adrien me tire la langue avant de se tourner vers moi.

— Tu sais que je t'aime ?

— Il me semble que tu l'as déjà mentionné, mais tu devrais me le redire, juste pour qu'on soit sûrs.

Adrien rit en frottant son nez contre le mien.

— Je t'aime. Je t'aime tellement.

Ses bras se resserrent dans mon dos alors que je murmure :

— Je t'aime aussi. Et je t'avoue que je suis ravie de voir que tu m'aimes peut-être plus que tu ne t'aimes toi-même.

Adrien recule d'un pas, feignant un air renfrogné.

Un lendemain ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant