À table

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Newton, remuant impatiemment son bassin contre le sien, se laissa embrasser par Thomas. La voix tonnant encore força les garçons à se séparer une seconde fois. Thomas susurra aux creux de son oreille, souriant de plaisir : « C'était magique d'être avec toi, comme toujours. » Des lèvres s'écrasèrent sur ses mots, un nouveau désir se mit à brûler en lui. Il allongea doucement son petit ami sur son lit, se glissa entre ses jambes et souleva sa cuisse d'une main pour la caresser de ses doigts. Newton étouffa un gémissement contre son épaule, glapissant : « Tommy... » Ce dernier le fit taire avec sa bouche. Le devoir l'appelait, mais il n'avait aucunement envie de quitter son blond. Il n'avait pas suffisamment profiter de sa muse à son goût, il était hors de question de s'enfuir maintenant. La mère de Newton cria encore depuis les escaliers : « Newt ! Tu descends manger !

— Je dois vraiment y aller, Tommy... »

Une moue penaude se peignit sur l'expression de Thomas, forcé de se redresser. Grognant de mécontentement, même les doigts de Newton effleurant ses muscles ne parvinrent pas à combler sa déception. Ce dernier sourit moqueusement, alors qu'il lui passait lui-même son sweat à capuche et l'habillait délicatement. Son petit ami le remercia entre deux baisers, s'éloignant du lit en frémissant : « On se revoit quand, blondie ?

— Le plus tôt possible. »

Newton le fit reculer jusqu'à sa fenêtre qu'il ouvrit difficilement. Thomas s'assit sur son bord, pendu à ses lèvres gonflées par leurs baisers. Le père de Newton s'emporta à son tour : « Newton !

— J'arrive ! »

Thomas l'embrassa langoureusement. Une de ses mains attrapa la sienne et la baisa gracieusement, faisant rougir Newton qui insistait : « Allez file, avant que quelqu'un ne te voie.

— Je gère, chéri. »

Ses dents mordillèrent nerveusement ses lèvres et Thomas s'aventura sur le toit de sa maison, dangereusement trempé par la pluie. Il manqua de glisser et les yeux de Newton s'élargirent de frayeur.

« Fais gaffe !

— Je gère ! »

Il aperçut Thomas mettre pieds à terre après avoir prudemment descendu le long du mur. Il le vit enfiler sa capuche et se précipiter vers son vélo, caché derrière un buisson. La pluie recouvrit bientôt tout son corps alors qu'il tentait d'extirper l'objet des feuillages. Il finit par se retourner une dernière fois vers son petit ami pour lui envoyer un baiser imaginaire, accompagné d'une œillade. Les joues rutilantes, Newton mima les mots "je t'aime" avec ses lèvres. Thomas lui renvoya ses doux mots dans un rire avant d'enfourcher son vélo. Il pédala à vive allure, craignant d'apercevoir Monsieur Isaac courir jusqu'à lui, et s'effaça dans le brouillard de la pluie. Un sourire empli de passion et d'amour s'empara de Newton. Il adorait Thomas. Ils n'avaient que dix huit ans, mais s'aimaient d'un amour fort depuis un an déjà. Seulement, comme dans toutes les relations, il y avait un bémol : personne n'en n'était informé. Et, sans surprise, Newton avait interdiction d'amener son petit ami ici sans permission. Malgré tout, ils se risquaient à briser ces règles. Ils étaient bien trop amoureux pour se quitter plus de deux jours. Les dents de Newton pincèrent nerveusement l'intérieur de sa joue. Il rejoignit le couloir et dévala brusquement les escaliers, remontant soigneusement le col de son pull afin de masquer les traces violacées qui coloraient son cou. Sa course effrénée se stoppa devant la table à manger, où ses deux petits frères, Ben trois et Dylan quatorze ans, étaient déjà installés avec leurs parents. Ceux-ci haussèrent les sourcils en voyant le retard considérable de leur fils aîné.

« Dis fiston, elle est à combien de kilomètres du salon, ta chambre ? plaisanta son père.

— J'ai du réchauffer ton plat ! gronda sa mère. Déjà qu'on ne se voit pas souvent, autant ne pas sauter les heures du repas ! s'expliqua-t-elle d'une voix plus douce.

OS Newtmas & DylmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant