Une vieille amie

212 22 0
                                    

Il y eut de légers coups contre la porte, Newton entra et s'assit doucement sur leur lit.

« Tommy... il faudrait que tu manges. Tu n'as même pas touché à ton assiette. »

Thomas ne répondit. Newton pinça ses lèvres, et s'agenouilla près de son époux. Il était à demi caché sous les couvertures, enfonçant sa visage dans son oreille en murmurant : « Je n'ai pas faim.

— Je m'en doute bien, mon cœur... Mais c'est important après avoir vécu un tel stress. Ne t'arrête pas de vivre parce qu'elle est partie. Elle va mieux, elle est bien. Toi, tu es toujours ici. Tu dois penser à ton corps. Tu n'as presque rien avalé depuis deux jours.

— Je sais, chaton... je suis... simplement très, très triste. dit-il faiblement. Je te remercie de t'occuper autant de moi.

— C'est normal, idiot. Je t'aime. »

Il ouvrit ses bras, et Thomas se redressa pour s'y blottir.

« Elle me manque tellement... Je la connaissais depuis mes sept ans, c'était bien plus qu'un chat pour moi. L'avoir vu dans cet état... la démence, l'épilepsie... c'est dur.

— Je le sais, mon chéri... mais elle était déjà partie avant l'euthanasie. Elle n'a pas souffert, et grâce à toi. Tu as pris la bonne décision pour elle. Il n'y aurait eu aucun traitement.

— J'essaye de me le répéter... admit-il, murmurant encore. Elle était simplement si jeune à mes yeux...

- Onze ans est un bel âge... assura Newton, caressant doucement ses cheveux. Perdre un animal est toujours douloureux, peu importe l'âge, et les conditions. Ils font partis de notre famille. Mais elle a eu une vie si belle, tant d'amour grâce à toi... te souviens-tu comment elle était sauvage ? tu en as fait l'adorable dame que l'on a connu si longtemps. Elle mérite son repos, maintenant. C'est aux cieux de profiter de sa présence.

— Je ne sais pas pourquoi je reste aussi égoïste sur ce point... j'aurais voulu qu'elle vive encore longtemps... mais pas dans ces crises, pas dans ce que les vétérinaires nous ont prédit...

— Ne t'en veux pas. Tu as fait le bon choix, Tommy. J'étais là, et j'étais d'accord. Nous n'aurions rien pu faire d'autre. Nous avons décidé du jour de son départ, et de sa dignité... c'est le plus beau dernier cadeau que nous aurions pu lui faire. »

Il sécha les douces larmes qui continuaient de descendre les joues de son mari, reprenant de sa voix tendre : « Tommy... j'ai une petite surprise pour toi. » Il quitta des secondes la chambre, et revint en tenant quelque chose contre son cœur.

« La vie triomphe toujours, même face à ce qui m'a fait, — la mort. Il faut chérir les vivants et honorer les défunts, non pas vivre à travers eux. Un deuil ne doit pas laisser la mort nous engloutir. Ce royaume n'est pas encore le nôtre, nous ne pouvons rien changer. Il faut toujours laisser une place à la vie, dans n'importe quelle situation. »

Il dévoila le petit être blanc, ronronnant tranquillement dans ses bras. Thomas ouvrit de grands yeux et sourit en le prenant à son tour : « Oh, la merveille... »

— Voici un petit chaton ragdoll, qui n'a pas encore de prénom pour le moment... expliqua Newton. Elle ne sera pas Mia, mais elle sera une toute aussi grande amie... Elle te plaît ?

— Je l'adore... sourit-il encore. Où l'as-tu déniché ?

— Le chat de Sonya a eu une portée, récemment, et évidemment, elle ne pouvait pas tous les garder... elle les a mis à adopter. J'ai tout de suite penser à toi. Je me suis dit que ça pouvait te faire du bien...

— Newt... c'est tellement bienveillant de ta part... Tu es le plus incroyable des époux. Merci, mon amour. Elle est tellement mignonne...!

— Tu pourras prendre soin d'elle, et lui donner autant d'amour que tu le souhaites... Ce petit bébé a bien besoin de nous. Je me ferai un plaisir de la cajoler avec toi.

— Tu es décidément parfait. »

Thomas l'embrassa amoureusement, observant ensuite le petit animal près de lui.

« Ça me fait deux chatons à la maison, maintenant. »

Newton l'embrassa à son tour.

OS Newtmas Où les histoires vivent. Découvrez maintenant