Ils sont tous par terre, autour du kotetsu éteint en cette fin de mois de septembre, près du lit/canapé de Matsukawa. Ils se régalent avec le curry d'Iwaizumi, qui semble toujours désespéré par les piètres capacités culinaires de Hanamaki, pourtant fier d'avoir réussi à couper à peu près correctement les carottes. Par sécurité, en apprenant que cet incapable en cuisine allaient vivre avec Matsukawa, qui est loin d'être un cordon bleu, il en a fait beaucoup. Mais clairement, il n'est pas rassuré par ce duo improbable. Et dire qu'Oikawa veut les faire sortir ensemble... Il veut voir un immeuble en feu ou quoi ?
- Hanamaki, depuis que t'es dans la région, tu manges quoi ?
- Y'a une petite vieille sur mon palier qui me demande de monter ses courses et elle me donne à manger en échange.
- C'est tout ce que t'as trouvé comme Sugar Mama ?
- Le cul c'est bien, la bouffe c'est mieux, Oikawa.
- Vous me désespérez vraiment.
Matsukawa mange silencieusement derrière. Il arrive à se tenir assis, mais il a enfin compris que son corps est à bout. Malgré tout, il ne peut s'empêcher aux conséquences. Il a peur de perdre trop d'argent à louper ses missions à l'hôtel le midi, et se demande comment il va s'en sortir jusqu'à la fin du mois. Calculer tout ça de tête empire ses céphalées, et il ne peut s'empêcher de grimacer.
- Matsun, ça va ?, s'inquiète Hanamaki.
- Je t'ai déjà dit que t'étais pas beau quand tu réfléchis, réagit Oikawa.
- Et toi quand tu parles pour rien.
- Il est donc moche presque tout le temps.
- Maki, je te le permets pas. Iwa-chan, aide-moi.
- Démerde-toi.
Oikawa fait semblant d'être outré par les propos, mettant sa main droite sur son cœur et le dos de sa main gauche sur son front, avant de recevoir un coup de pied de son compagnon.
- Plus sérieusement, reprend Iwaizumi, pense pas à l'argent pour le moment. On t'aidera. Repose-toi surtout.
- Mais s'ils me virent ?
- Et bien tu auras le temps de bosser sur l'album d'Oikawa.
- Hein, quel album ?
- Rien, Maki.
- Mais...
- Il dit ça parce qu'il ne veut pas faire mes arrangements, soit disant qu'il est pas assez bon. Attends qu'il aille mieux, et tu pourras lui massacrer la tronche pour moi. Il s'en fout de mes paroles de toute façon.
- Tss, vous êtes là pour m'aider à me reposer ou pour me descendre ?
Maki observe le brun. La première fois qu'il l'a vu, il l'avait trouvé terriblement charismatique et sûr de lui. A force de le côtoyer, il a découvert ses faiblesses. Et il ne peut s'empêcher de le trouver encore plus charmant. Mais cette façon qu'il a de se sous-estimer l'énerve beaucoup trop. S'il devait citer qu'un seul point positif chez son ami, c'est sa sensibilité qui ressort lorsqu'il écrit et joue : il est doué, et il va falloir le lui faire comprendre avant qu'il ne gâche totalement sa carrière. Pour être si obstiné et continuer à s'oublier pour la musique, il a surement su, à une période, qu'il était bon. Il cherchera à le comprendre plus tard, pour l'instant Matsukawa risque juste d'être à fleur de peau à cause de la fatigue.
Il est déjà 17 heures quand Iwaizumi et Oikawa décident de partir, pour préparer l'ouverture du bar pour la soirée. Le chef d'entreprise se retourne vers Hanamaki en lui disant de ne venir que vers 21 heures, et qu'il sera payé comme d'habitude. Forcément, ça ne déplaît pas au contrebassiste, qui promet d'être à l'heure. Et le regard d'Iwaizumi lui fait bien comprendre qu'il peut être sympa, mais faut pas exagérer.
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Music is what feelings sound like
FanfictionIl a fui sa maison bourgeoise pour une situation précaire mais en toute liberté, la musique en toile sonore, pour prouver au monde qu'il n'est pas qu'un glandeur dragueur. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est de rencontrer une star de la musique class...