"I believe that you're for me, I feel it in our energy", (Levitating - Dua Lipa)

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- T'es sûr que tu veux ouvrir ce soir ?, demande Matsukawa

- Je peux pas rester fermer un samedi soir.

- On vient de faire 10 heures de route aller-retour dans la journée, il est déjà 19 heures, on arrive dans une heure au mieux.

- Ushijima et Tendô ont déjà ouverts.

- Bah rentre chez toi, ils vont gérer.

- Non, laisse-moi bosser, tu me fais chier.

- Toujours aussi chiant quand Oikawa part, j'abandonne. Mais dors pendant les prochaines 48 heures, tu vas pas veiller jusqu'à ce qu'il arrive en Argentine.

- C'est l'hôpital qui se fout de la charité, ça.

- Maki, la ferme.

Ils arrivent au bar, silencieux, une heure plus tard. Iwaizumi gare la voiture juste à côté et ils y pénètrent rapidement. Matsukawa demande un verre d'eau avant de se poser devant le piano et de commencer directement un titre jazzy de son choix. Hanamaki récupère sa contrebasse qu'il avait laissé ici le matin même, et rejoint rapidement Matsukawa. Tendô, après avoir discuté avec Iwaizumi, compte bien s'amuser avec eux également. Le trio s'amuse, pendant qu'Iwaizumi accueille les clients réguliers, discute avec tout le monde et semble tout faire pour oublier l'absence de son compagnon.

Ils continuent de jouer jusque tard le soir, avant de partir vers 2h30, laissant seul Iwaizumi. Ce dernier reste au bar. Il n'a pas envie de tourner en rond chez lui, à retrouver son appartement bien trop grand pour lui tout seul, si silencieux ce soir alors qu'il est si bruyant quand le couple vit ensemble. Il met son téléphone sur la table pour surveiller la moindre annonce, la moindre information. Il se retrouve même à taper "accident d'avion" sur un moteur de recherche avant de s'insulter et de boire sa bière. Il ne le dit pas, mais il a toujours terriblement peur quand Tooru prend l'avion. Il n'y a aucune raison pourtant, il sait que l'avion reste un moyen de transport sûr. Mais quand on travaille tard (ou tôt, c'est une notion vague) la nuit, et qu'on laisse tourner la télévision, il arrive que des reportages catastrophes soient diffusés, et ça restait étrangement dans la tête d'Iwaizumi. Il finit par ouvrir son application de suivi des vols, chose bien plus intelligente, et tape le numéro de vol de son compagnon qu'il a noté dans son téléphone. Il voit qu'il s'approche comme prévu de l'Allemagne, et que dans une trentaine de minutes, il devrait avoir son compagnon au téléphone. Le patron de bar soupire avant de mettre sa tête sur la table, un peu déprimé, avant de terminer sa bière en allant chercher sa comptabilité et un café : quitte à ne pas dormir et rentrer, autant que ce soit bien utilisé.

Et c'est alors qu'il se battait avec les factures de ses charges fixes (pourquoi le gaz et l'électricité sont si chers ??), il voit son téléphone sonner pour un appel visio Line. Il décroche et voit son amoureux qui marche dans l'aéroport, et qui a déjà récupéré sa valise.

- Iwa-chaaaan, j'ai mal au dos...

- C'est tout ce que tu as à me dire, vraiment ?

- Pourquoi j'ai pas pris la classe business ?

- T'étais en première classe déjà... C'est déjà assez cher, franchement.

- Et surtout on a dû payer tes taxes aussi.

- Et les dernières dégradations...

- Oulà Iwa-chan, ça devient trop triste comme discussion. C'est passé, maintenant, on espère être tranquille quelque temps. Fais gaffe à toi, t'es encore au bar à ce que je vois...

- T'inquiète. Sinon, ça a été ton vol ?

- Parfait, presque pas de turbulence, un service génial, de la place pour mes jambes, bref c'est cool. Là, je vais à mon hôtel juste à côté de l'aéroport. J'suis crevée, j'ai quasi pas dormi, dans mon cerveau il est 4h00 alors qu'il est 23h...

Music is what feelings sound likeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant