Bonjour à toutes et à tous han !
Comment vous allez today ???
Nous sommes là pour parler de LGBTQ+ et vous allez me faire le plaiiiiisiiiiir d'oublier ce que j'ai dit il y a quelques chapitres parce que cette fois j'ai envie de vous parler de mon orientation sexuelle, de mes sentiments romantiques et de mon genre avec les meilleures étiquettes que j'ai trouvé au fur et à mesure des années.
Bon on va commencer par le commencement !
1. Bisexualité
Je suis bisexuelle, incroyable.
J'ai découvert ça à 13-14 ans. J'ai pensé à un moment que j'étais lesbienne, après ça j'ai commencé par être un peu confuse par la binarité, donc j'ai commencé à utiliser le mot pansexuel, pour finalement revenir à bisexuel.
Alors pourquoi je suis revenue à bisexuel ?
Pour expliquer ça, je dois d'abord vous préciser que je n'ai rien contre les personnes qui s'identifient en tant que pansexuelles, en revanche, j'ai quelque chose contre le terme pansexuel.
Par le passé vous avez pu m'entendre dire que c'était parce que l'orientation sexuelle est liée au sexe et qu'il n'y a que deux sexes. Bon, la réalité c'est qu'il y a plus de sexes que ça, et que c'est pas si rare que ça de ne pas rentrer dans la binarité du sexe.
Mais la raison actuelle pour laquelle je n'utilise pas le terme pansexuel, c'est parce que ce terme a été inventé en réponse à l'étymologie désuète du mot bisexuel.
En gros, des gens se sont dit "Eh mais bi ça veut dire deux ! Et il y a plus de genres que ça ! Donc c'est transphobe et embyphobe d'être bisexuel !"
Les bisexuels ont publié des manifestes à l'époque pour dire que non, le mot "bisexuel" a certes une étymologie, mais il a aussi un sens, et qu'ils n'étaient ni transphobes ni embyphobes.
Du coup je suis mal à l'aise avec l'existence du terme pansexuel, (et omnisexuel, et polysexuel, qui dérivent globalement du même problème étymologique) après libre à tout le monde de l'utiliser mais moi j'utilise bi, c'est plus pratique.
2. Polyamoureuxse
Du coup je suis aussi polyamoureuxse alors ça devient compliqué.
Le polyamour ou toutes les relations non-monogames éthiques sont, contrairement au genre et aux orientations sexuelles, des choix. Il y a des prédispositions, hein, mais il s'agit avant tout d'un mode de vie, auquel on peut choisir d'adhérer ou pas.
Les personnes polyamoureuses peuvent parfaitement rester dans une relation monogame, et la majorité des personnes monogames pourraient techniquement adhérer au polyamour.
Alors attention : ça ne veut pas dire qu'il faut qu'ils le fassent. Et actuellement la monogamie est rarement très éthique :)))
Mais du coup, j'ai un partenaire principal (Guillaume), un partenaire romantique longue distance, et je ressens de l'alterous attraction (je ne crois pas qu'il y ait un terme français pour ça), je vous explique ce dont il s'agit à la fin.
Je me suis retrouvée dans un trouple toxique avant d'être avec Guillaume, à 14-15 ans donc. À l'époque on ne connaissait rien à tout ça, donc c'était bien de la merde.
Même si ce n'était pas exactement la même chose, les mêmes problèmes se posaient à l'époque qu'avec ceux qu'on appelle "les chasseurs de licornes". C'est un terme péjoratif pour les couples hétéros sans la moindre expérience polyamoureuse qui cherchent leur "licorne", une femme bisexuelle qui les aimerait de la même manière et serait dans une relation fermée avec eux, qui rentre exactement dans la boite qu'ils ont pour elle et pour qui ils ont des attentes alors qu'elle n'existe même pas encore.
C'est en fait ce qu'on croise le plus sur les forums polyamoureux mais dans la réalité c'est presque toujours toxique.
Techniquement Guillaume et moi serions heureux de vivre avec une troisième personne mais nous n'avons pas d'attentes envers cette personne (et actuellement elle n'est pas complètement imaginaire :) mais on prend notre temps).
Sinon ouais pour l'instant le polycule ressemble à ça : j'ai deux partenaires (qui ne sortent pas ensemble, hein), un principal et un très secondaire et à distance, et de nombreux "crush" pour qui je ressens de l'alterous attraction, comme j'ai dit je vais expliquer ça après.
D'abord on va continuer dans l'ordre de mes découvertes !
3. Non-binaire
Plus précisément, je suis agenre, mais j'utilise de plus en plus le terme parapluie non-binaire, parce que comme pour bisexualité c'est le mieux compris.
Du coup pour celleux qui ne savent pas, c'est un genre qui sort de la notion d'homme et de femmes, de cette binarité. Les non-binaires peuvent expérimenter différents genres, parfois en même temps, parfois à proportions égales ou très différentes, parfois autre que homme et femme, et parfois pas de genre du tout. Ce qui est donc mon cas.
J'ai découvert ça vers 16 ans, à l'époque j'expérimentais un peu de dysphorie mais plus du tout depuis. Par contre j'expérimente de l'euphorie de genre !
La dysphorie de genre, c'est en fait la souffrance à l'origine des transitions (et quand je dis transition, je parle de toutes les transitions, sociales, hormonales, chirurgicales, personnelles...). La souffrance d'un homme trans face à sa poitrine, d'une femme trans face à ses poils, d'un demi-boy face à ses pronoms féminins, d'un.e gender-fluid face à son prénom...
Et l'euphorie de genre, c'est l'inverse ! C'est quand un homme trans met un binder et a un torse plat ! C'est quand une femme trans s'habille avec une robe qui lui plaît ! C'est quand je m'attachais les cheveux pour qu'on se trompe en me genrant. C'est quand tous nos amis nous appellent avec le bon prénom.
Du coup de mon côté j'expérimente encore avec les pronoms, mais c'est pas trop facile. Pour l'instant j'alterne entre féminin et neutre.
Les pronoms ne sont pas une source d'euphorie pour moi x) aucun d'entre eux.
4. l'Alterous Attraction
On pourrait traduire ça par "l'attraction altérée". C'est quelque chose que j'ai découvert récemment, et que j'expérimente beaucoup depuis des années.
En gros, c'est un terme parapluie pour désigner les sentiments qu'on peut avoir entre l'amour platonique (amical) et romantique.
En gros, avec mes amis les plus proches, je ne cherche pas forcément de relation amoureuse, mais si elle avait lieu, ça me rendrait heureuxse aussi. Une amitié ou une relation amoureuse sont deux options égales avec ce sentiment, elles m'apportent toutes les deux beaucoup de bonheur.
Aussi, je suis assez "réciproromantique" et "réciprosexuelle". Ça veut dire que je peux fantasmer romantiquement ou sexuellement sur une personne, mais si à un moment j'apprends que ce n'est pas mutuel, ça va me passer complètement. À l'inverse, si une personne est attirée par moi, ça va me plaire et potentiellement démarrer des fantasmes, etc.
***
Du coup voilà, je pense que c'est tout !
Forcément les sujets du genre, de l'orientation sexuelle et romantique et du mode de vie relationnel sont complexes et j'en découvre régulièrement sur moi et ce qui m'entoure.
Qui sait, dans quelques années j'aurais pleins de nouveaux points à apporter à ce chapitre !
En attendant voilà l'état des faits, le plus important étant de retenir que je me sens bien, et comme je l'avais dit la dernière fois : les étiquettes ne sont jamais qu'une tentative de nommer un nombre infinis de subtiles variations de l'être humain !
Prenez soin de vous, mes petits gens de l'alphabet et les allié.es parmis vous !
Et n'oubliez pas : buvez de l'eau, ne sortez du placard que si vous êtes safe pour le faire et donnez-vous de l'amour, à vous et celleux que vous aimez ! 🏳️🌈
Chloé 🦄🌾🌺
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