Je suis là pour vous parler d'une petite MERVEILLE.
Et je pèse mes mots.
J'étais au furet du Nord avec ma grand-mère et mon copain. Forcément, mes pas m'ont tout de suite guidée vers les Bande dessinée, et pas n'importe lesquelles, les bien grosses avec beaucoup de page.
C'est comme ça que le très beau livre "Géante", par JC. Deveney et Múria Tamarit, a attiré mon attention.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Je ne pensais pas repartir avec une bande dessinée, j'en ai feuilleté quelques-unes, prises les couvertures en photo pour les demander à Noël, mais je suis sortie du rayon les mains vides. Pour tomber sur mon amoureux les mains pleines.
- J'ai craqué, qu'il me dit.
On va passer en caisse. Je me redirige d'abord vers le rayon des BD. Peut-être que si ma grand-mère n'avait pas été là, j'aurais pris une de celles qui parlaient de sexualité. Mais à la place, j'ai pris Géante, sans hésiter.
Et je ne regrette absolument pas.
Score : 5/5 ●●●●●
Tout commence avec un dessin charmant qui nous raconte comment un petit bûcheron a un jour trouvé un énorme bébé dans la forêt. Et l'a adopté.
C'est ainsi que Céleste est devenue la "petite" sœur de six garçons.
En grandissant, bien sûr, il va lui arriver mille et une aventures. Elle va être utilisée comme bête de foire, échapper de justesse aux bûchers de l'inquisition, apprendre la connaissance auprès d'une sorcière, aimer de nombreux hommes, devenir une princesse, puis être enfermée au convent, s'échapper et chercher la liberté.
A priori, Céleste est la seule géante qui existe, bien qu'on ne sache pas pourquoi elle est là. Quelque chose que j'aime beaucoup pourtant, c'est que les personnages ne réagissent jamais comme si c'était exceptionnel. Oh, tiens, une géante. Ça ne leur fait jamais peur. Ils peuvent être méchants avec elle à cause de cela, mais jamais sous le choc de la voir.
C'est une leçon de féminisme très profonde déguisée en conte, comme une grande métaphore. La sorcière y existe comme figure qui effraie les hommes à cause de ses pouvoirs, mais après comme femme de science qui se questionne. Il y a des femmes qui veulent créer un monde de femmes et enferment les hommes. Et quand un personnage secondaire avorte, Céleste est choquée, mais la sorcière lui dit qu'elle n'est pas là pour juger, seulement soigner.
Au-delà du féminisme, ça parle surtout de liberté individuelle. Qu'est-ce que tu aimes faire ? Qu'est-ce que tu veux faire ? Tous les personnages sont mués par leur désir profond. Cette image apparaît dès le début, où tous les frères de Céleste ont des dons et des envies, et où leurs parents les laisse suivre leur voie.
Il y a quelques clins d'œil très sympas, souvent cachés dans les dialogues. Quand un des personnages est anxieux ou mal à l'aise, il a un défaut de prononciation et lâche des petits "beug". Un personnage secondaire même pas nommé fait remarquer qu'il beugue.
C'est donc un conte qui mêle beaucoup le réel et le merveilleux pour nous parler de notre liberté.
Le tout avec des dessins absolument adorables, du texte mais jamais barbant et toujours très fluides, des designs de personnages très variés qui les rendent immédiatement reconnaissables, et des décors splendides.
Je pense honnêtement que ce roman graphique est désormais mon préféré. Il a un charme qu'aucun de mes autres BD n'a, et joue avec un univers qui est beaucoup plus proche de mon univers intérieur qu'aucun autre.
Si vous aimez les dernières nouvelles que j'ai publié, mes dessins, etc. Vous allez forcément adorer ce livre.
Voilà, j'espère que cette critique vous aura d'avantage donné envie de lire que la précédente xD
Et puis je vous souhaite à toutes et à tous une bonne lecture, et surtout de bien vous porter ❤
Chloé 📚🌾🌿🌻🍄
**
Je vous conseille de ne pas vous procurer ce bouquin si vous êtes trop sensibles aux thèmes suivants : Nudité, accouchement, avortement, violence àl'égard des femmes, misogynie.
