Chapitre 43 ❝A wonderful discovery❞

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⫯ ❝Une merveilleuse découverte❞

Appuyer contre la balustrade du pont au-dessus du fleuve, Riccardo et moi regardions le soleil se coucher, reflétant ses reflets orangé et rosé sur l'eau claire.

-Donc maintenant tu vis chez Lucien ? Il finit par me demander.

-Ouaip.

-J'espère que tu seras plus heureux là-bas.

-Je le suis.

Il sourit sans détacher les yeux du fleuve.

-Y a un truc qui me chiffonne... Je dis.

-C'est quoi ?

-De tous les joueurs de l'équipe, pourquoi celui que t'as choisi pour devenir capitaine est Arion ?

Levant les yeux au ciel, il prit un moment pour répondre, me laissant le temps de profiter du peu de calme qui venait de s'installer, avant qu'il ne me réponde :

-Je trouve que c'est un excellent capitaine, il ne le sait pas encore mais il le saura un jour.

-Ouais, le capitaine des cons.

Il me regarde un moment avant de pouffer de rire.

-Au début, j'ai pensé à toi.

Je me tourne vers lui, les sourcils fronçaient.

-Pour quoi ?

-Pour devenir le capitaine de Raimon.

Les yeux écarquillés, je le regarde.

-Quoi ? Moi devenir capitaine ? Mais pourquoi ?

-T'avais tout ce qu'il fallait, un caractère fort, vif d'esprit, intelligent et j'ai remarqué ton petit sens pointilleux pour découvrir les failles dans les techniques ou tactiques des équipes adverses, même si pour les montrer, faut sérieusement que tu changes de méthodes...

-Nan, tu déconnes, j'suis pas comme ça.

-Si tu l'es.

-Non.

-Si.

-Oh et puis zut.

-Alors tu l'admet ?

-Non.

Il soupire alors qu'on continuait de regarder le fleuve.

Je repense alors à l'incident survenu pendant le match contre le collège Universel. Mes yeux tombèrent alors sur un papillon qui venait de se poser sur la balustrade, juste devant moi.

-Pourquoi tu nous as jamais parlé de ton diabète ?

Riccardo finit par se tourner vers moi, un petit air triste sur le visage.

-Je savais que vous seriez toujours sur mon dos, à me dire quoi faire ou ne pas faire, et j'aurais été un bien piètre capitaine si l'équipe ne s'occupait que de moi alors que ça devait être le contraire.

-N'empêche, si tu nous l'avais dit tu aurais pu finir le tournoi avec nous.

-Avec une jambe dans le plâtre ? ça m'étonnerait !

Il marque un point, là.

-C'est quand que tu t'es rendu compte que t'étais diabétique ?

Il réfléchit un instant avant de dire :

-Je pense avoir neuf ans. À l'époque, j'étais le genre d'enfant qui ne pouvait jamais se passer de manger des sucreries, au point que même quand mes parents cachaient des bonbons ou des chocolats à des endroits de la maison, je finissais par les trouver et les piquer en douce. Alors, un jour, une journée d'école comme les autres, un de mes amis avait rapporté plusieurs sachets de bonbons qu'on avait partagé avec le reste de notre petite bande. J'avais mangé, sans me donner de restrictions, pensant que je n'aurais que de petits maux d'estomacs qui partiraient vite, mais non. J'avais commencé à me sentir étourdi, ma tête tournée et j'avais l'impression que le sol s'ouvrait à mes pieds. Je me rappelle de rien après ça, excepté que je me suis réveillé un mois plus tard, après qu'on m'est plongé dans un coma artificiel suite à une crise d'hyperglycémie qui aurait très bien pu me coûter la vie. Et voilà, petite histoire de ma vie.

J'adore faire semblant de dormir quand les gens me racontent leur ennuyante vie.

M. Caniche me réveille d'un magnifique coup de coude au ventre.

-J'y crois pas ! t'es vraiment irrespectueux !

-Roh ça va, en même temps si tu avais pris du Coca-Zéro à la place de te goinfrer de j'sais plus trop quelles cochonneries, tu serais encore en train de bouffer un arc-en-ciel de bonbons, là.

Pour toute réponse, il me donne une petite claque à l'arrière de la tête.

-Et qu'est ce qui ne me prouve pas que tu était la cause de la pénurie de bonbons qu'il y a eu le mois dernier ? Il dit.

-Oooh excellente question que je te répondrais de la plus belle des manières : je déteste les bonbons.

Aitor Cazador, champion international pour placer des immenses blancs lors de conversations !

-De toute ma vie, jamais j'ai entendu une personne dire qu'elle déteste les bonbons. Jamais ! même Gabi, et lui il est pas le genre à aimer beaucoup de choses, ne l'a jamais dit !

-Je m'en fout du monde. Et sérieux, vu la magnifique couleur de cheveux de Gabi, j'pense que je comprends pourquoi y a plus de gomme-balloune dans les dépanneurs.

Riccardo se tourne lentement vers moi, les sourcils légèrement fronçaient.

-J'ai un secret à te confier mais promet moi de le dire à personne.

-Promis, juré, craché !

En effet, j'ai craché sur son espadrille, mais il ne semble même pas le remarquer.

-Gabriel Garcia est en réalité blond.

J'ai été détrôné, Riccardo Di Rigo ici présent, est devenu le meilleur placeurs de blanc lors de conversations.

-Blond ? genre blondinet ?

-Ouais.

Je lève les yeux au ciel.

-Waw...

Mon ange GabrielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant