Chapitre 88 ❝Mixi-Max and (smalls) problemes❞

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⫯ ❝Mixi-Max et (petit) problème❞ 

-Aitor Cazador ! tu vas regretter de m'avoir humilié ainsi, salle peste !!

J'offre mon plus beau et plus grand sourire à Riccardo qui s'approchait de moi d'un pas furieux.

-Je vais t'étriper, tu vas voir !

Et alors qu'il allait s'avancer vers moi, Jade, juste à côté, en train de parler amoureusement avec Lucien, tendit son pied sur sa trajectoire le faisant tomber tête la première au sol.

Je regarde le brun un instant, avant de me gifler les joues, faisant mine d'avoir peur.

-Non, capitaine Di Rigo ! ne me faites pas de mal ! je ferais tout ce que vous m'ordonnerez mais ne me faites pas de mal, je vous en conjure ! Je m'écris avec ironie, prenant une voix faussement féminine.

Riccardo ce relève avec difficulté avant de lancer un regard noir à Jade, qui avait simplement repris ses embrassades sur un Lucien complètement rouge.

Il finit par me regarder, alors qu'un sourire espiègle étirait mes lèvres.

-Tu vas le regretter...

Je me contente de hausser les épaules avant de prendre mon sac-à-dos et rentrer dans le collège.



L'ennui pesait lourd, affreusement lourd, dans la salle du club.

J'avais l'impression qu'on était des enfants attendant impatiemment que la pluie cesse pour pouvoir jouer dehors. Or, dans ce cas si, la pluie, s'était l'interdiction de jouer au foot.

Victor avait trouvé un petit amusement en faisant rebondir une petite balle en plastique contre le mur et la rattraper, avant de la lancer de nouveau, et la rattraper. Il répétait ça, encore et encore, sans s'arrêter, et voir cette balle rebondir en laissant entendre un petit "boom" me donner le tournis et m'énerver.

Je n'y fis rien paraître et ne dis rien.

Wanli et Lucien regardaient, l'un amusé, l'autre dégoutté, Ryoma dormir, une bulle sortant de sa narine droite.

Je fis une grimace de dégoût en le voyant.

Il se relève alors soudainement, comme ci il n'avait jamais dormi ou piqué du nez. Sa bulle explose, accentuant mon dégoût.

-Ehh ! et si on s'amusait avec les Mixi-Max ! On pourra les utiliser entre nous ! Il s'exclame.

-Oh mais oui ! Approuvent JP et Arion en même temps.

-Ça pourrait être amusant. En plus, il y a dans les pistolets Mixi-Max, un mécanisme qui permet d'échanger les deux auras de leurs deux propriétaires ensemble, on pourra utiliser cette méthode. Dit Fey en souriant.

-Excellente idée mon cher Fey, je prépare les pistolets Mixi-Max ! S'écrie Wunderbar en sortant à la hâte de la salle.



-On Mixi-Max qui avec qui ? Demande l'ourson bleu.

Personne ne répondit.

-JP et moi ! Dit Arion.

-Non trop ennuyeux.

-Victor et moi !

Le concerné le regarde, les yeux ronds.

-J'ose même pas imaginer. Répondit Wunderbar.

-Skie et moi !

-Pardon ? Fit la concernée.

-Ah-ha ! je sais ! S'exclame Riccardo.

Oh non, pas lui...

-Gabi et Aitor !

Gabi et moi le regardions.

-Mais oui ! Dit Victor, ça serait drôle !

Au sourire narquois de Riccardo, je compris bien rapidement que c'était une simple manigance.



Je sentais une sueur froide couler le long de mon dos alors que le pistolet Mixi-Max positif était pointé sur moi et celui négatif sur Gabi.

Mais au moment où Wunderbar allait tirer et fusionner mon aura avec celle du rosé, il laisse un des pistolets tombait par terre.

On le regarde, les paupières mi-closes devant sa maladresse avant qu'il ne reprenne vivement l'objet.

-Vous êtes prêts ?

Gabi et moi acquiesçons, et, prenant ça comme un signe, il allume les pistolets.

Tout ce passe très vite, je sentis mon corps ce surchauffer, comme ci j'étais à quelques pas d'un volcan en fusion, alors que la lumière jaune m'aveuglait.

Devoir contenir l'énergie de Gabi dans mon corps et donner une partie de la mienne avait lancé une douleur lancinante mais brève directement dans ma tête. Elle partit dès que les lumières s'éteignirent.

Alors que je m'attendais à ce que tout le monde se moque de moi à cause de ma nouvelle apparence et aussi celle de Gabi, je n'entendais rien.

Il y avait un simple silence.

Non pas le genre de silence oppressant ou gênant mais un silence normal, lourd, mais normal.

-Wunderbar, pourquoi ne sait-il rien passé ? Fey demande à l'ours devant nous.

-J'en sais rien moi !

Je tourne la tête alors en direction de Gabi.

Mais ce n'était pas Gabi qui était devant moi.

C'était moi.

Mon moi se tourne alors vers moi et, alors qu'on se fixait l'un l'autre, il pousse un cri des plus strident.

Tous les yeux se posèrent sur lui.

-Qui es-tu ?! S'exclame-t-il en me pointant du doigt.

-Je suis Aitor ! et toi ?! t'es qui ?!

-C'est pas possible ! non c'est pas possible !

Il eut comme un déclic dans ma tête alors que je comprenais finalement ce qui se passait.

-Gabi ?

Il hoche vivement la tête.

Ni une, ni deux, je sortis en courant de la salle du club en direction des toilettes, et une fois là-bas, je me poste devant les lavabos.

Puis, je lève les yeux devant le miroir.

Et le cri, sûrement le moins virile de tous les temps, franchit la barrière de mes lèvres alors que je regardais ces foutues couettes roses, ses yeux azurs et cette peau non pas mate, mais simplement claire.

J'étais piégé dans le corps de cet imbécile d'efféminé.

"Oula..." 

Mon ange GabrielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant