Chapitre 10 ❝When the fire ignites and the flames come scorched my hands❞

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⫯ ❝Quand le feu s'allume et les flammes viennent brulées mes mains❞

J'avais soupiré en marchant vers l'école, Adé et Lucien à côté de moi. Ils me regardaient bizarrement en se chuchotant des choses à l'oreilles de l'autre.

Je baissa la tête et peignit quelques mèches de mes cheveux pour qu'elles viennent voiler mon visage et empêchent les autres de voir ce dernier.

J'avais bien sûr tenté de masquer tous les bleus que j'avais sur le visage, les mains, les bras et les jambes, mais ils étaient tellement foncés que ça se voyait encore clairement, alors j'ai laissé tomber.

Surement qu'en ce moment, ils se demandent comment j'ai pu m'amoché à ce point.

Quand on arrive devant le collège, Arion, JP, Skie, Victor et les autres nous attendaient.

Ils eurent la même réaction qu'Adé et Lucien en me voyant.

-Aitor qu'est ce qu'il a ton visage ? Me demande innocemment Rosie.

-Rien, s'est rien.

Ma réponse n'avait rassuré personne.

Samguk posa une main sur mon épaule en me souriant.

-Bah tu sais p'tit, si y a des cons qui t'énerves, dis le nous, on t'aidera.

J'avais baissé les yeux au sol, n'osant croiser le regard de personne.

-Ouais... merci.

Durant l'entraînement j'avais vomis.

J'ignore pourquoi, je me suis juste senti soudainement étourdi et le peu de nourriture que j'avais ingéré était remonté.

Arion avait proposé de m'accompagner à l'infirmerie, mais j'avais refusé. J'avais juste envie d'être seul.

J'avais le front appuyé contre la cuvette d'une des toilettes des vestiaires, haletant. C'est moi ou le monde est contre moi ?

-Pourquoi j'ai toujours envi de venir te voir alors que je sais qu'après je voudrais juste te tuer ?

Je ne pris pas la peine de savoir qui venait de me parler. Simplement lui hurler de me laisser tranquille m'était passé par la tête mais je fus interrompu par un autre haut-le-cœur et je penchai ma tête dans la cuvette en vomissant ce qui était remonté.

Gabi soupire avant de s'asseoir à côté de moi, le regard détourné mais sa main gauche doucement posée sur mon dos, le tapotant légèrement.

-Je profiterais de ce petit moment de faiblesse pour te le dire, Aitor : que ce soit clair, je. Suis. Un. Garçon. Compris ?

Moment de faiblesse ?! c'est qui qui est en moment de faiblesse ?!

Moi qui pensais qu'il venait me voir par pure gentillesse et amitié, il est venu pour me dire qu'il est un gars ?!

Gabriel Garcia, tu es égoïste, tu me déçois beaucoup. Et pour cela, je continuerais de te considérer comme une fille.

Au bout d'un moment, complètement à bout de force, je me laissa involontairement tomber sur le côté, mais Gabi me rattrapa, à mon grand dam.

Pourquoi est- il là au juste ?! tantôt il se moquait de moi avec M. Caniche et maintenant il prétend vouloir vérifier si je vais bien !

Ah je sais, il veut juste avoir un autre bon sujet de rigolade avec Riccardo !

Si c'est ça je vais...

-Tu as de la fièvre.

Sa main était posée sur mon front, douce et chaude, comme la dernière fois. Elle remonta doucement jusqu'à mes cheveux et, le pouce et l'index collaient ensemble, il peignit doucement mes mèches turquoises.

Je m'étais détendu instantanément. Mais si il croit que je vais laisser tomber mes plans de vengeance, il se fourre le doigt dans l'œil jusqu'aux orteils !

Je soupire en repliant légèrement mes jambes jusqu'à ma poitrine pour être plus confortable.

Ses yeux étaient posés sur moi. Les miens aussi.

J'avais envie de dormir. J'étais tellement à l'aise dans ses bras que je voulais m'y fondre et y vivre jusqu'à l'éternité.

Et puis un nouveau haut-le-cœur. Je m'étais redressé vivement et avait encore vomis dans la cuvette.

Gabi soupira en me tapotant le dos.

Allongé sur l'un des sofas de la salle de détente du club de foot, les yeux fermés, j'écoutais les joueurs parler, eux pensant que je dormais.

-J'aimerais bien savoir comment il a soudainement eu mal. Avait dit Jade.

-Ça m'a tout l'air que c'était intentionnel.

J'ai tellement envi d'étrangler Riccardo.

-Mais comment ça pourrait être intentionnel ? À ce que je sache il ne peut pas vomir de son plein gré comme ça à moins qu'il s'est enfoncé les doigts dans la bouche ce qui n'est certainement pas le cas puisque j'étais juste à côté de lui et que je l'ai pas vu faire ça. Réfléchit Arion.

Il ne répondit pas à sa question

-J'ai juste l'impression qu'il stresse pour le prochain match... je suis tout le temps comme ça, moi... Gémis, je pense, Eugene.

-Ouais, c'est vrai. Renchérit Samguk. En plus, ce sera le premier match qu'il jouera avec Lucien contre la Route du Sacre.

J'aurais juré avoir entendu Lucien déglutir.

-Quoi qu'il en soit les enfants, sachez que si un des joueurs de cette équipe à besoin d'aide, soyez toujours là pour lui. Fit le coach Evans, de son habituelle voix joyeuse.

J'avais soupiré silencieusement et continué à faire semblant de dormir pendant un bout de temps.

Je m'en foutais si les Olsen me punissaient pour mon retard, je voulais juste rester ici. 

Mon ange GabrielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant