Chapitre 91 ❝Exam❞

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⫯ ❝Examen❞

Je soupire.

À une heure du matin et je n'arrivais pas à dormir.

Pourquoi ? Monsieur Gabriel me prend désormais pour une peluche.

Je te hais, Riccardo pour nous avoir fait partager la même chambre.

J'aurais trouvé cette situation beaucoup plus... comment aurait dit Lucien... Ah oui ! romantique si j'étais dans mon corps. Le mien, celui de personne d'autre. Au moins j'aurais pu passer des heures à admirer le magnifique visage de Gabi, mais non ! je me retrouve à fixer le mien !

Je te hais encore plus Riccardo.

Et le pire dans toute cette histoire, le pire est ses couettes et ses maudits élastiques qui me dérangent et m'empêchent de dormir !

Comment Gabi fait pour les supporter ?!

Un gémissement s'échappe de mes lèvres alors que je tentais vainement de m'échapper de l'étreinte de Gabi.

Maintenant j'ai envi d'aller aux toilettes...

Je finis par grogner avant de m'avouer vaincu et écraser mon visage contre l'oreiller.

Tu vas y arriver Totor, courage, courage...



-Ça me fait bizarre.

Gabi arrête de peigner mes cheveux et me regarde.

-Qu'est ce qui te fais bizarre ?

-Je sais pas. Être dans ton corps me fait bizarre. J'ai l'impression d'être dans le mien, il n'y a rien de différent, mais quand je me rappelle que je ne suis plus dans mon corps, ça me parait étrange.

-Ouais, pour moi aussi.

Il continue de faire passer le peigne sur mes cheveux alors que je fermais les yeux, appréciant la sensation de ses doigts sur ma peau.

Enfin de mes doigts sur sa peau.

Je le sens diviser mes cheveux en deux parties avant de les attacher chacune de leur bord avec un élastique.

-Tu ne les détache sous aucun prétexte. Il dit en divisant une couette en deux parties, tirés ces dernières séparément pour mieux placer l'élastique et faire la même chose à l'autre couette.

-C'est débile, Gabi. J'ai des couettes. J'ai l'impression d'être une gamine de cinq ans encore accro aux Barbies.

-Je vois simplement pas le rapport.

Je me tourne vers lui quand il enlève ses mains de mes cheveux.

-Pourquoi tu coupes pas tes cheveux ?

-J'n'en ai pas envie.

-Pourquoi ?

-Pourquoi toi tu ne te coupes pas les cheveux ?

-Ils sont courts.

-Désolé mais non.

Je lui tire la langue avant de me lever du lit et prendre le sac-à-dos de Gabi.

-Viens vite, Riccardo nous attend. Je dis en marchant jusqu'à la porte de la chambre.

-Oui, je te suis.

On sort ensemble du manoir, et, Riccardo nous attendant devant la porte, on le rejoint et marche tous les trois jusqu'à Raimon.

-Oh, Aitor ! Dit soudainement Gabi.

Je me tourne vers lui alors qu'on arrêtait de marcher.

-Quoi ?

-J'ai complètement oublié !

-Oublié quoi ? Demande Riccardo.

-Aujourd'hui on a un examen de chimie à la deuxième période de cours.

-Génial, bonne chance. Moi aussi j'ai un exam de math à la première période. Je dis avant de continuer ma route.

-Aitor, je pense pas que t'aie bien compris. S'interpose le brun.

-Pas bien compris quoi ?

-Par "on a un examen de chimie à la deuxième période de cours", ça veut dire toi et moi avons un examen de chimie à la deuxième période de cours.



Je fixais la copie d'examen que la professeure de chimie venait de déposer devant moi.

Riccardo, à ma droite, me regarde.

-Merde à toi.

Aucune réponse ne sortit de ma bouche, mon cerveau concentrait simplement sur les tremblements incessant de ma main. Tremblements tellement forts que le crayon me glissait entre les doigts.

Je regarde la feuille, où les questions étaient tout simplement inlisable.

Dessinez la formule développée de la molécule suivante :

(CH₃)2CHCH2OH

Que suis-je censé comprendre à ce charabia ?

Déjà que le calcul des chiffres est difficile alors si on plus ils rajoutent des lettres, comment on est censé trouvé une réponse ?

Je finis par lâcher mon crayon et pousser la feuille loin de moi.

J'abandonne. Désolé Gabi. 

Mon ange GabrielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant