Chapitre 31 ❝Maybe I love him❞

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⫯ ❝Peut-être que je l'aime❞

J'avais péniblement marché jusqu'à la maison des Olsen. Dans deux semaines ils reviendront et je devrai quitter le confort de la maison de Lucien.

Dans la pièce qui me servait de chambre, je fixais un petit coffre à musique d'un rose pâle reposant, luisant et d'une douceur attractive.

Ouais ça peu semblait un peu gaga, que moi, un gars, est ce genre d'objet pour petite fille en ma possession.

Ce n'était pas le mien, mais celui de ma mère. L'un des seuls objets que j'avais gardé d'elle.

J'ouvris doucement le coffre et fit tourner la petite manivelle qui était sur le côté droit, regardant avec attention, un petit sourire en coin, la petite ballerine en porcelaine entamer sa danse, la belle et douce musique se mettant à jouer au même rythme que la danseuse.

Au bout d'un moment, j'ouvre un petit tiroir dans le coffre et en ressortis une chaîne en argent dans le talisman en forme d'étoile avait une opale en son centre.

Je souris avant de poser doucement mes lèvres dessus et l'accrochais à mon cou.

Je serais plus jamais loin de toi, maman.

Quand j'étais rentré chez lui, Lucien m'avait demandé où j'étais. J'avais pas envie de lui répondre, je voulais juste rester seul, alors je suis partie dans la cour arrière et j'ai monté l'échelle qui était appuyée contre l'un des murs extérieurs de la maison et donnée au toit.

Resté dans les hauteurs m'enivrait, me faisait sentir vivant. J'aimais la sensation de la douce brise qui caressait mon visage et ramener mes cheveux en arrière, j'aimais la douce chaleur du soleil qui brûlait agréablement ma peau alors qu'il faisait frais.

Il y a des jours où je vais bien, où je souris, je ris, où je vis. Mais d'une minute à l'autre, la tristesse revient et un ouragan vient tout détruire dans ma tête.

C'est à ces moments-là que je me cache, que je m'éloigne des autres. J'ai pas envie qu'il voit ma réelle facette, celle d'un garçon brisé par une absence qui le détruit à petit feu.

Je suis violent par moment, comme on l'est avec moi. Le meilleur moyen pour me soulager est de passer toute ma haine dans mes poings. La dernière fois que ça c'est produit, c'était quand on m'a appris la mort de ma mère et j'ai pas envi de m'en rappeler.

Je veux oublier ma mère. Je veux mais je veux pas.

L'oublier m'enlèverait des souffrances, mais l'oublier n'arrangerait rien.

Puis je pense à lui.

Gabi.

J'avais tant envi qu'il soit là en ce moment, qu'il me prenne dans ses bras et écoute attentivement tout ce que je dis.

Je veux sentir sa présence à mes côtés.

Plus j'y pense, plus je pense à ses yeux, à cet azur d'une beauté incontesté, à son sourire angélique, à sa peau de bébé, à son corps féminin mais bien construit et à la belle courbe sur ses hanches qui me fait d'autant plus croire qu'il est une fille, plus je me rends compte que Lucien avait surement raison.

Peut-être que je l'aime, en réalité.

Le match contre le collège Universel venait de se terminer sur un score de 4-3 en notre faveur.

Arion avait accouru, un immense sourire aux lèvres vers le capitaine de l'équipe adverse pour le remercier d'avoir joué à fond lors de ce match.

Gabi félicitait la partie, complètement heureux, Riccardo à ses côtés.

Mais quelque chose clochait.

Notre capitaine était livide, son corps tremblait alors que ses poings étaient serrés et ses jambes sur le point de défaillir.

Je me dis simplement qu'il devait être épuisé.

Gabi quitte le terrain et part rejoindre le reste de l'équipe.

Personne ne se doutait de ce qui allait se passer. Moi je savais que quelque chose de grave allait se produire et ça m'inquiétait horriblement.

Puis, un bruit se fit entendre. Les personnes présentes dans le gradin s'exclamèrent. Et moi, les yeux écarquillés, je regardais, complètement apeuré et impuissant le corps inanimé de Riccardo allongé au sol.

Mon ange GabrielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant