Chapitre 107 ❝Insults❞

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⫯ ❝Insultes❞

-Donc maintenant vous êtes en couple ?

Je me tourne vers Lucien alors qu'on faisait tous les deux nos devoirs dans sa chambre.

-Yup.

-Et pis, c'est comment ?

Ses yeux se remplirent soudainement d'étoiles alors que le sourire le plus niais du monde étire ses lèvres.

-Eh bah, c'est bien ?

Il me fixe, les paupières mi-closes, avant de retourner à ses exercices d'histoire.

-T'as vraiment un problème pour montrer tes sentiments...

-Je sais. Ça fait une semaine, et j'arrive même pas à dire "je t'aime", comme ci j'avais le feu à la langue à chaque fois que je devais le dire.

-Tu ne veux pas lui en parler ?

-Non. J'ai peur que si je le fais, il pense que je lui mens et qu'il ne veut plus être avec moi.

-C'est justement pour ça que tu dois lui en parler. Pour éviter des malentendus.

-C'est futile... de ne pas pouvoir dire "je t'aime" à la personne qu'on aime.

Un petit rire m'échappe alors que je continue mes devoirs.

-On n'est pas tous capable de déclarer nos sentiments aussi ouvertement.

-Pas faux.

Il sourit avant de poser sa tête sur mon épaule.

-Je suis fier de toi.

Je lui rendis son sourire avant de repointer le nez sur mes exercices.



-Je. Vais. Mourir.

Je me tourne vers Riccardo qui venait de parler, les mains cachant son visage.

-Pourquoi ?

-Tu te rappelles quand on est parti à la bibliothèque faire des recherches sur la Guerre de Troie ? Demande Gabi.

-Bien sur.

-Je lui avais dit que le cinéma et l'histoire n'avaient aucun rapport ?

-Oui.

-Bah il a suivi le script du film. Et il à eu un 60 pourcent dans son exam, hier.

-Ma mère va me tuer... je vais mourir... elle va me réduire en bouillie et me barricader dans la cave pour le restant de mes jours...

-Riccardo, j'connais pas ta mère, mais sérieux, je pense que je l'adore.

Il me fusille du regard.

-La ferme idiot ! Il finit par lâcher.

-Imbécile !

-Crétin !

-Connard !

-Salop !

-Tocard de merde !

-Fripon !

-Tête de pipe !

-Face de babouin !

-Fesses de macaque !

-Spaghettis !

Je penche la tête sur le côté en le fixant.

-Spaghettis ?

Il se contente d'hausser les épaules.

-J'avais rien trouver d'autre.

Gabi se gifle la tête alors que, les yeux écarquillés, je me lève et marche vers Raimon, laissant ses deux imbéciles seuls.

Mon ange GabrielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant