CHAPITRE 42

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*** Alec ***

Je suis très nerveux. Je ne sais plus quoi faire. J'ai l'impression que tout me filait des doigts. C'est la première fois que cela arrive au diable du terrain ! C'est la première fois que je ne sais pas comment gérer un problème ! C'est très compliqué !
_ Thierry : ça peut aller ?
_ moi : mec j'ai l'impression que ma tête va exploser ! Je suis tout confus. Je ne sais pas quoi faire !
_ Thierry : tu ne penses pas que tu devrais te tourner vers le Dieu de Chelsea ? S'il est aussi puissant que Chelsea le clame haut et fort, il pourrait te sauver. Tu devrais tenter voir.
_ moi : non, je crois pas !

Je reçois un message de Lionel : <<si nous ne parvenons pas à l'éliminer dans le spirituel, nous l'éliminerons dans le monde réel. Tu verras l'ouragan arriver à ta porte mais tu ne pourras pas l'arrêter>> !

*** Vanessa ***

J'ai eu une nuit très agitée. Je n'ai fait que faire des cauchemars toute la nuit. Quelque chose d'effroyable est sur le point d'arriver. Que Dieu nous en garde ! Ne pouvant plus rester seule dans cet état, j'ai demandé à Kalane de venir passer du temps avec moi.
_ Kalane : bonjour ma tante chérie.
_ moi : bonjour ma chérie. Comment tu vas ?
_ Kalane : pas mal.
_ moi : ok, comment se porte ta mère ?
_ Kalane : Malika passe son temps à m'ignorer et moi aussi je fais de même avec elle. Elle a pris sa décision, elle ne va plus retourner en arrière !
_ moi : tout ça pour le pouvoir et la richesse ? Non, je ne crois pas ! Je suis persuadée qu'il y a une autre raison qui pousse Malika a agir de cette façon.
_ Kalane : seul Dieu sait tout. Mais franchement je suis fatiguée de parler d'elle ? Peut-on changer de sujet de discussion ? Pourquoi m'as_tu appelé ?
_ moi : je n'ai pas dormi toute la nuit à cause de mes cauchemars.
_ Kalane : tu as prié ?
_ moi : mais je ne fais que faire ça depuis toujours. Cependant, ça ne change pas. Je ne fais que faire des cauchemars sans nombre à propos de Chelsea et cette situation me rend très malade. Je suis fiévreuse tout le temps et je n'ai plus d'appétit. Je t'assure que je viens de prendre des cachets et c'est pour cela que ma fièvre a baissé. Je ne comprends plus rien !

Elle me fixait et ne sortait pas le moindre mot de sa bouche.

_ moi : Kalane ? Pourquoi tu ne dis rien ? Tu trouves que je raconte des bêtises ?
_ Kalane : je n'ai pas dit que tu racontais des bêtises.
_ moi : pourquoi tu gardes le silence alors ?
_ Kalane : tu dis que tu pries tout le temps pour Chelsea. Mais laisse_moi te poser cette question, tu pries pour elle en tant que qui ? En tant que sa tante ou en tant que quoi ?
_ moi : qu'est-ce que tu essaies de me dire ? Je ne te comprends pas Kalane !
_ Kalane : est-ce que tu as déjà prié pour Chelsea en tant que sa mère ?
_ moi : mais Chelsea est comme ma fille. Je prie pour elle comme une mère peut prier pour sa fille !
_ Kalane : Chelsea n'est pas comme ta fille ; elle *est* ta fille !
_ moi : Chelsea est...ma... fille ? Que racontes_tu au juste Kalane ?
_ Kalane : juste la vérité ! Tu trouves que tous ces cauchemars c'est du hasard ? Le jour où Chelsea a été poignardée, au même instant tu as senti cette douleur au même endroit qu'elle a été blessée. Quand Chelsea va mal, tu le ressens aussi. Tu vis ses peines et ses souffrances , tu fais des cauchemars sur elle presque toutes les nuits et tu es tout le temps fiévreuse lorsqu'elle est en danger ou lorsqu'elle va mal. Tu n'as toujours rien compris ?
_ moi : ...
_ Kalane : le jour où tu es venue à l'hôpital et tu nous a raconté ce qui t'était arrivé à la réunion, cela a poussé ma curiosité et celle d'Alec. Je me suis débrouillée pour avoir tes cheveux et ceux de Chelsea. Une fois ma mission achevée, j'ai rendu vos deux cheveux à Alec. Nous avons procédé au test ADN et c'est là que nous avons confirmé nos doutes. Tu es là mère de Chelsea. Alors j'attends maintenant des explications !
_ moi : des explications ? Mais je n'en ai pas ! Moi même je suis troublée par ce que tu viens de me dire. Je...je ne comprends rien du tout !
_ Kalane : comment se fait-il que ta fille se retrouve chez Malika et qu'elle l'appelle "maman" ?
_ moi : je ne sais pas. Je...en fait, j'étais tombée enceinte il y a de cela vingt-deux ans. Je portais une fille dans mon ventre et j'étais la plus heureuse du monde. Mais quand j'ai mis mon enfant au monde, cinq années plus tard, je l'ai retrouvé morte. Elle s'est endormie et ne s'est plus réveillée. Mais malheureusement pour moi je ne pouvais plus donner naissance à un enfant. J'ai souffert et j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Pour moi, ma fille est morte et c'est moi-même qui l'ai enterré. Comment puis-je expliquer que Chelsea est ma fille alors que moi-même je ne comprends plus rien ?
_ Kalane : quel jour votre fille est née ?
_ moi : le 09 juin 1997.
_ Kalane : Chelsea est née le même jour. Tu es sûr que tu ne portais pas des jumelles dans ton ventre ?
_ moi : je n'en ai aucune idée. À l'époque je ne voulais pas connaître le sexe de mon enfant. Lors de mes visites médicales, je me souciais seulement de savoir si mon bébé était en bonne forme. Ils auraient pu me dire que j'attendais des jumelles non ?
_ Kalane : le médecin qui s'était chargé de toi, tu peux nous conduire chez lui ?
_ moi : il est décédé.
_ Kalane : oh merde !
_ moi : je n'arrive pas à le croire. Comment Chelsea peut-elle être ma fille ? Et comment elle s'est retrouvée chez Malika ?
_ Kalane : je vais en parler à Alec. Il va mener des investigations. Mais ne répète rien de ce que tu m'as dit à quelq'un.
_ moi : ok. Compris !

*** Alec ***

Je revenais d'un de mes chantiers. Il faisait un peu tard. Je sais que je ne dois pas être loin de Chelsea en ces moments mais si je m'éloigne d'elle c'est pour son bien.

Je roulais à vive allure lorsque quelque chose se mit brusquement en travers de mon chemin. Je freine rapidement de toutes mes forces. Heureusement que la route est déserte à pareil moment. Je descends très en colère de ma voiture.
_ moi : vous ne pouvez pas regarder où vous mettez les pieds ? J'ai failli vous renverser ! Où bien vous avez cru que cette route est la propriété de ton père ?

La personne qui était devant moi était à la fois une femme et un homme. Un de son côté était masculin et l'autre était féminin. De la tête jusqu'au dessous de son nombril, ressemblait à un être humain mais du bas de son nombril jusqu'à ses pieds, c'était comme un cheval. Il était moitié homme_femme et moitié animal. Lorsque je reconnus enfin qui était en face de moi, je tombai sur ma face.
_ moi : Seigneur, je suis à votre service !
_ lui : tu dois nous amener la fille demain soir à minuit à l'endroit que tu sais.
_ moi : je le ferai mon Seigneur.

Il disparut de nouveau.

Le dieu que nous adorons tous à la confrérie est venu me passer le message lui_même ! Ça veut dire que l'heure est vraiment grave !
Mais je ne peux pas leur livrer Chelsea, non je ne le peux pas ! Je dois trouver une solution !

L'Ouragan de mon mariageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant