CHAPITRE 24

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*** Vane ***

Je m'assieds sur le lit, la tête entre mes mains et je pleure en silence !! Pourquoi Chelsea a changé de la sorte ? Comment ma sœur est devenue si mauvaise ? Elle se permet de faire des montages d'images sur mon mari et elle vient me dire des bêtises !?
Mike n'est pas capable de me tromper avec Miriam et se rabaisser au point de coucher avec Miriam et Marina sa sœur... Mike n'est pas cet homme là ! Je commençais à vouloir faire des efforts pour la pardonner mais en ce moment je la déteste encore plus. Elle dit que ce n'est pas elle sur la photo et pourtant Mike affirme que c'est elle. Jusqu'à quand va-t-elle continuer de mentir et nier le fait?

Je connais l'homme que j'ai épousé et c'est un bon homme.

*** Chelsea ***

Je n'en peux plus de Vane. À quoi elle a pensé au juste pour vouloir lever la main sur moi de nouveau... C'est à cause de ces imbéciles qu'elle voulait me frapper ?
Seigneur... C'est quelle idiotie ça ? Je suis certaine que le jour où elle saura que je dis vrai, elle fera une crise puisqu'elle aime son mari à la folie ! Je me jette sur mon lit, je n'ai qu'une envie en ce moment : faire une bonne sieste.

Je ferme les yeux et à peine vingt minutes que je me vois debout devant l'une des chambres dont l'accès nous est interdit. Je m'efforce pour ouvrir cette porte mais elle reste toujours fermée. Puis, je vois encore cette fille qui me ressemble on dirait même que c'est moi. Elle porte encore sa tunique blanche et se tient en face de moi.

Elle : si tu demeures toujours aveugle, tu ne pourras pas ouvrir cette porte.

Moi : pourquoi tu me...

Elle : je ne fais que dire la vérité et je désire tout simplement t'aider. Aide-moi à t'aider Chelsea !

Moi : qui es-tu ? Et pourquoi tu veux m'aider ?

Elle : je suis ta sœur, je m'appelle Erica.

Moi : ça alors ! Ça m'étonnerait vraiment que tu sois ma sœur car je n'ai que deux sœurs. En ce moment même, mon aînée me déteste inconditionnellement ! Alors toi, qui es-tu ?

Elle : c'est à prendre à laisser, ce que je sais c'est je suis ta sœur. Écoute, le temps presse, tu dois faire vite car très bientôt tu n'auras plus de temps !

Elle disparaît et je me réveille brusquement... c'est encore quoi ce rêve ?
Mais je n'ai fermé mes yeux que pendant vingt ± minutes et je fait un rêve ? Non, je crois plutôt que j'ai eu un songe !
Cette fille on dirait c'est elle qui m'a appelé dans le sommeil,e dit qu'elle est sœur. D'où ?

Il faut que je parvienne à ouvrir au-moins l'une de ces trois portes, il y a forcément quelque chose qui s'y cache !

J'entends la porte grincer et je vois Alec entrer.

Alec : salut ! Comment a été ta journée ?

Moi : pas mal. Et toi ?

Alec : ça s'est bien passé. J'ai conclu une grosse affaire aujourd'hui et je suis très content. Tu n'imagines pas combien de millions je vais encaisser !

Moi : tu es déjà plein aux astres. Selon moi tu n'as plus besoin de trop travailler pour avoir encore de l'argent.

Alec (souriant) : tu as raison. Mais l'homme est un éternel insatisfait en matière d'argent. Tu sais?

Moi : je vois !

Alec : Ah j'ai complétement oublié de contacter Thierry pour lui dire de veiller à ce que ces gens quittent les lieux dans sept jours pour que je puisse démarrer les travaux !!

Moi : les lieux ? De quels gens il s'agit au juste ?

Alec : il s'agit de ces pauvres gens qui ont installé leurs bidonvilles sur mes terres !

Moi : et tu veux les déloger pourquoi ?

Alec : j'ai l'intention de construire un centre commercial là-bas.

Moi : mais où iront tous ces gens Alec ? Ils ne méritent pas tout ça !

Alec : ça, moi je m'en moque. Ne t'inquiète pas pour eux, ils vont se débrouiller comme ils ont l'habitude de le faire. Tu ne trouves pas que j'ai été très généreux de les avoir laisser vivre sur mes terres toutes ces années ?

Je me rapproche de lui et je lui tiens les mains avec beaucoup d'hésitations.

Moi : il n'est pas question de générosité mais il est question de la vie de tout ce monde-là. Toi tu n'as jamais connu la misère mais eux, c'est leur quotidien. Ils se demandent jour et nuit comment subvenir à leurs besoins et quand ils rentrent épuisés à la fin de la journée, ils ont le cœur un peu en paix car au-moins ils ont un toit où peuvent-ils mettre leurs têtes. Ne sois pas cet homme qui va brisé cette paix qu'ils ont en eux pour tes propres intérêts. Ces gens te considèrent comme leur dieu en ce moment puisque tu leur as donné un toit gratuit. Alors imagine le jour qu'ils se retrouveront dans la rue? Ils prendront simplement le contraire ce qu'ils t'ont connu. En fait,.... (pause) .... Je sais que tu as tous les droits de le faire mais ne le fait pas, s'il te plaît, tu as d'autres terrains que ces terrains où tu pourras construire ton centre commercial. Écoute, tu ne penses pas que tu as assez fait de mal comme ça et qu'il est temps de te racheter par de bonnes œuvres ? Tu pourrais construire des maisons pour ces pauvres gens et même construire pour eux une école. On parle des hectares Alec !

Il ne dit rien, mais me regarde juste droit dans les yeux. Cettefois-ci, pas pour m'intimider mais, c'est un regard attentif.

Moi: Ou si tu veux, on peut les apprendre à entreprendre ou quelque chose dans ce genre mais s'il te plaît, ne les déloge pas de ces lieux. Si tu leur fais du bien, ils te béniront et leurs bénédictions t'accompagneront pour toujours. Penses-y !

Alec : voilà ce que je n'arrive pas à comprendre chez toi Chelsea ! Apparemment tu es dure et sans pitié mais en réalité tu as un cœur en or. Je ne sais pas comment tu fais, mais cette faculté que tu as de penser toujours aux autres avant toi, te rend très exceptionnelle.

Moi : n'oublie jamais le dicton qui dit que les apparences sont parfois trompeuses.

Alec : tu as parfaitement raison pour les personnes comme moi oui, mais pas toi. En effet, je crois que je dois informer Thierry pour le changement de programme et lui dire d'envoyer ses hommes pour analyser les lieux. Quand à toi, va te préparer. Nous avons certaines choses à faire !

Moi : ça veut dire que tu ne vas plus chasser ces gens n'est-ce pas ?

_ Alec : ma femme m'a proposé son vœu, je réfléchis à ça pour le moment. C'est possible que je ne les mette pas au dehors comme tu le souhaites. On verra bien !

Moi : parfait !

Alec (souriant): j'ai dit que je réfléchis hein, donc c'est encore pas parfait ! Eh ben, mets juste des chaussures et prends ton sac. Tu n'as pas besoin de te changer ou te maquiller, tu es hyper jolie comme ça.

Je me chausse, applique une pommade dans mes cheveux ondulés pour leurs permettre de briller davantage !

J'ai décidé de donner une chance à notre mariage, pas seulement parce que je ressens quelque chose pour lui mais aussi, parce que j'ai envie de l'aider. J'ai envie de l'aider à faire ressortir le bien qui a été étouffé en lui. Lorsqu'il m'a dit dans quoi il est ça n'avait pas l'air de quelqu'un qui a une fois aimé être dedans.

Même s'il s'est beaucoup rapproché de moi, devant la famille il agit comme s'il n'y avait pas eu d'amélioration entre nous. C'est un peu notre petit secret à nous deux quoi !
Juste pour dire que les choses ont changé entre nous mais lui, il est demeuré le même aux yeux des autres et quand il le faut, il n'hésite pas à faire appel au #Diable_du_terrain qui est en lui !

Maman Félicia avait raison quand elle me disait d'essayer un tout petit peu de comprendre Alec.

À Suivre...

L'Ouragan de mon mariageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant