Chapitre 10

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Kevin

De retour dans ma chambre après le repas, je pars fermer les volets, j'aime être dans l'obscurité. Une fois sur mon lit, je ferme les yeux et repense à tout ce qui s'est passé aujourd'hui, et même un peu hier. Quand soudain, je me rappelle la crise de Kylie, je prends mon téléphone et recherche ce qu'elle m'a dit. Je tape d'abord le mot "philophobie" sur la barre de recherche. Après une longue lecture sur Internet, je retiens les informations suivantes :

- Dû à un lourd passé.

- Manque d'affection dans son enfance.

- Peur de l'amour.

- Toujours sur ces gardes, ne fais confiance à personnes.

- Crises d'angoisse.

Waow cela fais vraiment beaucoup, la pauvre. Ensuite, je tape le deuxième mot "haptophobe" et tombe sur plein d'explications, notamment ce qu'elle m'at déjà dit :

- La peur du contact.

- Ne peux pas être touché.

- Crises d'angoisse.

- Marques d'anxiété (tapotement des doigts ou de la jambe, etc.).

Soudain, une once de pitié se propage à travers tout mon corps, ce n'est pas bon signe, depuis quand je ressens des choses moi ? Et encore plus pour une fille ? Je préfère arrêter d'y penser et de me coucher avant que cela n'empire. Je dois surtout prendre mes distances avec elle, c'est fini.

***

À mon réveil, je descends et trouve mes parents en train de déjeuner ensembles comme des personnes normales. C'est bizarre, ils sont calmes, trop calmes, cela cache quelque chose, j'en suis sûr. Je m'approche doucement et me racle la gorge pour marquer ma présence.

- Oh bonjour chéri, ça va ?

- Oui, je vais bien maman, et vous ?

- Oui, tu viens prendre ton petit-déjeuner.

- Non, je n'ai pas très faim.

Un silence s'abat dans la maison, je retente.

- Tu es sûre que ça va, vous êtes bizarre.

- Oui, bien sûr, pourquoi ça n'irait pas.

- Je ne sais pas, vous ne prenez jamais le petit-déjeuner et encore moins ensemble.

- On ne peut plus partagés de moment en famille ?

- Si.

Je ne tente rien de plus, au risque de les énerver. Ils jouent les gentils parents, autant en profiter. Dommage qu'on soit samedi, j'aurai peut-être pu sécher les cours. Espérons que leur bonne humeur tiendra jusqu'à lundi.

Je passe la journée à marcher dans les rues, visiter les environs, et traîner un peu partout, afin d'occuper ma journée. La nuit commence à tomber, alors je décide de rentrer tout doucement. Mes parents ne sont pas là, c'est d'autant plus bizarre. Ils ont dû aller se coucher et c'est bien ce que je compte faire aussi. Je prends des fêtes dans le frigo et les monte dans ma chambre. Une fois dans mon lit, j'allume la télé et m'endors devant après-avoir finis mon repas.

***

Enfin, on est dimanche. Non pas que je veux aller en cours, mais bon, je me fais un peu chier le week-end, il n'y a rien à faire. Ce n'est pas comme si j'allais faire mes devoirs non plus. Le réveil affiche 11 h 37, j'ai dormi comme un bébé, il faut croire que ne rien faire me fatigue. La télé est éteinte, je me suis endormi comme un gamin devant, heureusement qu'elle n'a pas chauffer, sinon je les aurais entendus gueuler toute la journée, fini leur bonne humeur, envolé aussi vite qu'elle est apparue. Une fois en bas, la maison est complètement vide. Je me dirige vers la cuisine pour poser mes débris d'hier, quand je vois un mot sur le frigo "Appel quand tu es réveillé". Je prends donc mon téléphone et compose le numéro. Mais qu'est-ce qu'il se passe bon sang.

Derrière Les Étoiles, L'obscuritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant