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J'ouvre les yeux avec peine, j'avais presque oublié l'intensité de la lumière extérieure. L'automne touchant a sa fin se faisait plutôt chaud cette année.
Je me redresse avec peine, je n'ai sincèrement pas envie de sortir de mon lit. Ce que je me résigne a finalement faire après une longue bataille intérieure.

Une fois préparé je salue tout le monde et descend directement vers la grande salle talonné de mes meilleurs amis.
Je meurs de faim.
Je m'installe a côté de Ginny, Hermione prend place a côté de moi tandis que Ron s'installe en face et attrape une carafe d'eau pour nous servir tout les trois.

-Tu as mauvaise mine Harry.

Je souris a Luna qui faisait cette remarque en s'installant face à Ginny.

-Je vais bien, je reprends le rythme doucement.

-Tu ne semble pas moins paisible.
Elle tourne la tête, pensive à son habitude.
-L'air est lourd ces temps ci vous ne trouvez pas?
Elle me regarde à nouveau et souris avant de repartir laissant tout le monde -sauf Ginny habituée- un peu confu. Enfin, c'etais Luna.

Malgré tout j'ai conscience qu'elle aussi n'est pas totalement apaisée depuis la guerre. Quelque chose plane au dessus de nous c'est tout à fait ce qu'elle a voulu dire.

Je sens une main que je devinais être celle d'Hermione me serrer le bras, je lève les yeux vers elle, elle aussi, elle avait compris l'allusion de Luna.

Qu'est ce qui allait bien pouvoir encore nous arriver?

L'heure du courrier, une flopée d'hiboux et chouettes fait une entrée fracassante dans la grande salle, les colis et lettres tombants a flots.
Hermione a reçu une lettre du ministère lui demandant de s'y rendre dès que possible, quant à sa demande afin de trouver un remède et qu'elle puisse rejoindre sa famille moldu, l'ayant oubliée. Ses yeux se tournèrent instantanément vers nous.

-Ils acceptent d'essayer.
Nous dit-elle les yeux brillants.

-C'est merveilleux!
Répondit Ron aussitôt.

Ron et moi n'avons rien reçu,
comme par habitude je regarde autour de moi et laisse traîner mon regard du côté des Serpentards, je m'arrête sur un Malfoy blême qui me fit froncer les sourcils.
Hermione me sortit de mon trouble,
Je n'avais même pas remarqué qu'elle avait quitté la table ni que le Serpentard avait disparut de mon champs de vision.

-J'ai ma mâtiné de libre pour l'occasion, je vais y aller tout de suite. J'utiliserais mon retourneur de temps si je rate le premier cour de notre journée.

-Je t'accompagne!
Réplique Ron.

-Allez-y, je vais retourner me reposer.
Je leurs souris et les regarde s'eloigner avant de sortir à mon tour.

Je vagabonde tranquillement dans les couloirs chaleureux du château, Poudlard à été entièrement rénové. À mon avis, les fondateurs ont dû prévoir une telle destruction, le château cicatrise en grande partie par lui même. La salle sur demande se régénère petit à petit.

J'arrive à la hauteur d'une petite cour vide dont le seul habitant est un arbre probablement aussi vieux que le château lui même. Il ne fait pas très chaud mais le temps est plutôt agréable pour une fin d'automne, je pris place en dessous de l'arbre et ferme les yeux, peu de temps après une petite pluie commençait à tomber. J'aime beaucoup la pluie, surtout l'odeur de la nature mouillé et le bruit des goûtes, l'eau ruisselant sur la toiture.
C'est agréable.
Une fois trempé j'ai vite changé d'avis, il fait très froid une fois mouillé. Je rentre en grelotant et me dirige vers la salle commune.

Tout à coup, une sensation de chaleur et lorsque je regarde mes vêtements je suis de nouveau sec.

-Tu es un idiot Potter.

Je souffle du nez et souris malgré moi.
Je me tourne et penche la tête sur le côté, honteux.

-J'oublis parfois que je suis un sorcier.

Le grand blond ricane et s'approche légèrement.

-Je t'ai vu sous la pluie mais je n'ai pas eu le coeur de te sortir de là, tu avait l'air d'un vrai imbécile, d'un imbécile heureux.

-D'un idiot ou d'un imbécile? Décide toi Malfoy.

Je lève là tête pour le regarder de haut malgré mes quelques centimètres manquant.

Il inspire, ouvre la bouche, la referme aussitôt et pousse mon visage d'une de ses mains.

-Stupide, Potter.

Il me contourne sans rien dire d'autre et s'eloigne sans se retourner, la tête baissée.

C'etais...étrange.
Une tension vraiment étrange, je surprend un rictus sur mon visage malgré moi, je frôle celui ci de mes doigts comme pour vérifier mon expression facial.

Je secoue la tête et jette une coup d'oeil à ma montre, j'hausse ensuite les épaules m'apprête à partir dans la direction opposé au blond lorsque j'apercois le première année, Arwen. Encore une fois semblant suivre Malfoy.

Je change d'avis et me lance à leurs suite discrètement.

Je me glisse dans une allée avant d'enfiler ma cape d'invisibilité qui ne traîne jamais bien loin de moi. Ça m'evite d'avoir à me cacher.

Je rattrape les deux blonds assez rapidement. Arwen ne fait rien, il se contente de suivre le plus grand. Peut être qu'il l'admire simplement. Peut être qu'il en est amoureux??? Je n'en sais rien mais quelque chose me dérange avec cet enfant.

Et si Malfoy était encore une fois mêlé à un plan douteux? Non, ça m'etonnerait. Du moins pas de son plein gré.

Arwen en revanche, on ne sait rien de cet enfant, et je pensais que la voix pouvait être facilement rétablie par la magie comment cela se fait il qu'il soit muet?
Quelque chose ne va définitivement pas.

Malfoy s'assit brusquement sur un banc et pose sa tête au creux de ses mains faisant sursauter le plus jeune qui agita sa baguette,
Le Blond s'assoupit presque instantanement.
L'enfant s'approche alors de lui et dépose quelque chose sur les vêtements du plus vieux.
Je m'approche alors un peu trop brusquement ce qui fit fuir vivement Arwen.

Je retire ma cape et me depeche de vérifier la robe du Serpentard. Une masse noire semblable à celle qui se trouvais sur les rails du train.

-par Salazar mais que fais tu encore?

Je fis un saut de surprise.

-Merlin- Malfoy tu m'as fais peur!

-C'est toi qui devrait avoir peur? Qu'est ce que tu es entrain de trafiquer?

-Tu as ça sur ta robe,
Je lui fait remarquer le dépôt.

Je fait pour le regarder et retrouve son visage blême qu'il arborait à table plus tôt.

Il se lève, hésite, et part précipitamment.

Alors si auparavant notre altercation était étrange, ce n'est rien comparé à ça....

Le passé n'oublie jamais.  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant