D .21

26 2 0
                                    

Quelque jours sont passés depuis celui où j'ai invité Potter à passer un week-end au sein de ma résidence. Enfin, pour qu'il puisse mener l'enquête, évidemment. Et le séjour approche. Le froid est arrivé et j'attends actuellement mon fameux invité dans la cour extérieure du château, il est largement en retard. Il m'a dit avoir prétendu devant ses amis qu'il restait à l'école pour les deux premiers jours des vacances avant de les rejoindres alors j'imagine qu'il est en quelque sorte coincé dans son mensonge. Nous avions décidé de prendre la voie de cheminette du bureau du professeur de vol qui avait bien gentiment accepté de nous laisser l'emprunter pour rejoindre mère sur le chemin de traverse afin de faire quelques achats et d'ensuite prendre la direction du manoir. Heureusement, parce que nous venions de rater le train à l'instant.

Je soupire et croise les bras. Je perds patience. Appuyé sur le mur derrière moi, seul, je regarde un petit groupe d'oiseaux s'envoler au loin. Je plisse les yeux pour m'apercevoir qu'il s'agissait en réalité de sombrals, effectivement très loin. Je ne m'habituerais jamais à voir ces créatures, si glauques. Je soupire une fois de plus et me mets à contempler mes chaussures, elles n'ont pas été très bien cirées. Je sors ma baguette pour y remédier lorsque j'entends une voix prononcer mon nom. Je lève la tête pour observer avec reproche la tignasse ébouriffée du héros. Il souri de toutes ses dents comme s'il ne venait pas de me faire poireauter dans le froid si longtemps. J'avoue que le voir me sourire, à moi, d'une telle façon me rends un peu fébrile. De toute évidence il n'en saura rien, plutôt mourir.

-J'osais espérer que si tu avais tant de retard, tu aurais au moins su te coiffer. Mais huit ans après avoir fais ta connaissance je devrais savoir que ça ne fait pas partie de tes qualités de grand héros.

Il passe sa main droite à travers ladite chevelure tentant de l'aplatir mais rate misérablement l'exercice. Il pousse un soupire tout en souriant, raisonné.

-Effectivement, dompter mon cuir chevelu est une capacité que je ne semble pas être en mesure d'obtenir.

-Tu veux dire, comme la ponctualité? Ou la discrétion? La réflexion?

-C'est ça profites en. J'imagine que je le mérite cette fois.

Il rit franchement de plus belle.

-Alors, Potter. Allons nous enfin pouvoir nous mettre en route?

-Je te suis.

Il tend le bras devant lui pour me montrer la direction à prendre. Je le dépasse et il se lance à ma suite. Nous entrons dans le bureau où de la poudre de cheminette avait été laissée pour nous.

-Rassures moi, tu sais comment ça fonctionne. N'est ce pas?

-Pour qui est ce que tu me prends exactement, Malfoy?

-Je ne sais pas! Tu as longtemps vécu en tant que moldu comment suis-je censé savoir ce que tu sais ou non.

-En huit ans, Malfoy. Oui, bien sûr que j'ai appris à me servir de poudre de cheminette.

-A toi l'honneur alors. Montres moi comme tu maîtrise l'art du lancé de poudre.

Je lui tends le récipient où se trouvent les cendres magiques et il disparaît dans un tourbillon de flammes presque aussi vertes que ses yeux. Je me lance à sa suite et de la même façon je me retrouve sur le chemin de traverse. J'époussète ma tenue et cherche immédiatement du regard Potter. Celui ci était en pleine contemplation de la vitrine d'une boutique de Quidditch juste en face de la cheminé. Je m'avance jusqu'à lui pour observer à mon tour les nouveautés du commerce.

-Je devrais acheter un balai à Ron cette année. Il serait probablement surexcité. Fred lui a offert un coffre contenant toutes les balles nécessaire au Quidditch mais son balai est toujours aussi lent que ceux de l'école.

Le passé n'oublie jamais.  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant