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(prendre en compte dans cette parallèle un retour dans le temps par rapport au chapitre précédent de quelques heures, avant que Draco ne se retrouve dans la tour et avant qu'Harry ne sorte chercher son balai.)

***

De retour dans son dortoir, Draco y découvre soigneusement pliée sa robe de sorcier qu'il était sûr d'avoir abandonnée dans la tour d'astronomie, trop lâche pour y retourner en la présence du héro du monde des sorciers.

Un rapide sourire s'étant sur ses lèvres, se doutant que le brun s'est probablement donné un peu de mal pour faire arriver la pièce manquante de son uniforme jusqu'à lui. L'idée qu'il se soit donné un minimum de mal pour lui le flatte un peu plus qu'il ne voudrait l'avouer, enfin il redescend quand même rapidement de son illusion, ce n'était pas une question d'intérêt qu'il lui porte juste un reflexe de sauveur serviable. On ne peut rien attendre de moins du survivant, ce qui perdra celui ci, si vous voulez mon avis. Il se dépêtre ensuite de sa rêverie pour prendre sa robe. Il resterait probablement là à la contempler jusqu'à ce que mort s'en suive, mais non, tout de même pas.

C'est lorsqu'il la déplie pour la mettre sur un cintre qu'une masse noire bien trop familière se met à grimper sur son bras. La panique prend immédiatement possession de Malfoy, il secoue maladroitement son bras pour que l'immondice magique tombe délicatement dans sa robe qu'il referme rapidement comme un baluchon, le cale sous son bras et se précipite en direction du plus haut point du château accessible d'où il secoue sa robe pour se débarrasser des traces de magie noire.

Ces choses semblent avoir prit une sorte de conscience propre à elles mais elles ne semblent pas encore assez puissantes et finissent par retrouver l'état de poussière inoffensive très vite. Il regarde cette dite poussière s'éparpiller au gré du vent, jusqu'à disparaître totalement. Comment se fait-il que cette chose semble toujours le trouver? C'est probablement le raison pour laquelle le première année rescapé du train me suit à la trace dès qu'il en a l'occasion. Il doit avoir remarqué et pensé que j'y étais pour quelque chose lors de son sauvetage par cet mystérieuse magie ressemblante. Cette masse visqueuse et molle qui d'apparence à l'air presque gazeuse, comme un petit brouillard noir qui lors d'un choc violent est devenu dur comme du roc. Je ne comprends pas. Il enjambe le garde fou et pend sa robe au dessus du vide sur une pointe de métal décorative. Ensuite, il s'installe, le dos contre la barrière et regarde ses pieds se balancer au dessus du vide. S'imaginant ce qu'il pourrait ressentir s'il glissait un tout petit peu plus vers le bord. Il a probablement cent pour cent de chances d'y rester, ce qui ne lui parait plus une idée si effrayante. Simplement arrêter de fonctionner et donc cesser d'exister pour le monde autour de lui. Tapotant sa baguette magique sur des genoux en un rythme régulier il ne pense plus à quoi que ce soit de particulier jusqu'à ce qu'une voix masculine le sorte brusquement de sa torpeur avec un sursaut manquant de le faire tomber.

***

(fin du "retour" dans le temps, nous reprenons à la fin du chapitre précédent.)

Je ne suis pas spécialement vexé ou offensé, juste déstabilisé par cette question crue d'un coup si sérieuse et la froideur est un système de défense qui m'a réussi, enfin, plutôt bien défendu jusqu'ici. Malgré cela la mine blessé de Potter me force à me radoucir tout de même, je suis maintenant juste mal à l'aise. J'ouvre la bouche pour commencer à balbutier quelque chose mais le brun me devance.

-Je vais te raccompagner. Tu veux bien?

Je lève les yeux vers lui pour constater avec stupeur que les siens reflètent une très nette inquiétude. Je retiens un soupire et me mords la langue.

je hoche la tête et nous descendons en silence, il se plante à côté de moi brusquement et fais demi tour précipitamment avant de revenir, levant son balai de la main droite, tend son autre main vers la sortie. Il esquisse un sourire contrit et s'élance dans les escaliers à ma suite.

Le passé n'oublie jamais.  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant