Le passé n'oublie jamais.

D .17

C'est seulement une fois que je n'entends plus les bruits de pas de Potter que je me ressaisis. Je recouvre mon visage de mes mains avant de laisser échapper un gémissement rageur. Je suis épuisé et tout mon corps me fait mal. Je soupire une énième fois bruyamment et accompagne ma sortie de la pièce de jurons exaspérés.

Si j'ai bien vu sur la carte de ce satané griffon le nom de mon père devrait se trouver aux alentours des toilettes du second étage. Enfin avec le temps qui s'est écoulé depuis j'imagine qu'il a disparut mais je prends tout de même mon courage à deux mains pour tenter de le trouver. Rien que pour me conforter dans l'idée que je ne suis pas enfin devenu complètement fou et parano je préférerai encore le croiser.

Malheureusement rien ne va me permettre de m'ôter l'hypothèse de la folie, il n'y a aucune trace de mon maudit géniteur ou que ce soit. A vrai dire, qu'aurait-il eu a faire ici? Finir le travail de son très cher maître? Ledit maître qui fut l'un des sorciers les plus puissants de l'histoire, n'a pas su finir son propre travail car la mort elle même n'a jamais été capable de retenir le puissant et célèbre Harry Potter, le survivant. Et cela à deux reprises. Comment est ce qu'un suiveur incapable du tristement connu seigneur des ténèbres pourrait avoir la prétention de se croire plus puissant que le Gryffondor alors que son propre chef n'a su l'anéantir. La carte avait-elle peut être menti? Ou un élève porte probablement un nom suffisamment ressemblant pour qu'en le lisant rapidement un cerveau connaissant bien ces mots aurait pu le confondre en assimilant certaines lettres. Oui c'est une idée tout à fait raisonnable.

À cet instant une petite silhouette me bouscule rapidement et me sort de ma cogitation, je me retourne pour observer cet étrange petit bonhomme qu'est Arwen. Arwen comment déjà? Je me rends compte que je n'ai jamais entendu son nom de famille je n'ai aucune idée de qui il est. J'hausse les épaules, peut être un né moldu, qu'importe. Je frissonne à cette idée je n'ose imaginer ce que mon père dirait d'un né moldu chez Serpentard.

Je me dirige ensuite vers ma salle commune pour aller y attendre mes amis avant notre prochain cour. Cour de potion avec les Serdaigles.

Une fois que j'ai passé la porte je vais directement m'installer sur le canapé de la salle commune presque vide à cette heure de la journée. Même si je suis plutôt rassuré par le fait que mon père fût introuvable dans la zone ou il aurait dû se trouver je ne peux m'empêcher de me demander où est ce qu'il peut bien avoir disparut. L'idée qu'il soit peut être mort me traverse alors l'esprit, c'est vrai. Et si un sorcier en quête de vengeance s'était attaqué à tout ces mangemorts, ou si cela avait été une mission secrète du ministère? L'élimination des fidèle a risque? Cela me paraît possible. Je me surprends à ne ressentir aucune compassion pour mon géniteur malgré la possibilité de cette hypothèse. De toute façon, mon père vivant ma vie ne m'appartiendra jamais.

Le nuage de mes pensées éclate tel une bulle lorsque la grande porte en pierre de la salle commune s'ouvre sur Zabini, Nott, Parkinson et Millicent qui se lance immédiatement à la recherche son atroce chat perçant. Pansy se laisse lourdement tomber sur le fauteuil à mes côté posant sans ménagement ses jambes par dessus les miennes l'une après l'autre pour les y poser avec décontraction. Je ne relève pas c'est inutile de toute manière. Elle soupire.

-Je détestes vraiment la transfiguration. S'exclame la brune. Ou étais tu Dray?

Je serres les dents et repousse ses jambes à mon tour sans grand ménagement afin de me lever.

-Tu es bien plus pale que d'habitude est ce que tu es malade? Millicent pose sa question de derrière l'autre fauteuil sous lequel elle venait de trouver son vieux chat capricieux qu'elle tient entre ses bras.