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Je referme la porte de ma chambre et commence à faire les cents pas essayant de bouger un maximum pour ne pas mourir d'une crise cardiaque tellement la monté d'adrénaline qui m'est tombée dessus est puissante. Mon coeur bat à tout rompre je pourrais m'en évanouir.

J'ai eu l'habitude de côtoyer Harry Potter. Enfin je veux dire que depuis mes onze ans je le voyais tout les jours et ce n'était pas la première fois que je me retrouvais dans la forêt interdite avec lui. Nos chamailleries n'ont jamais cessées mais jamais au grand JAMAIS je ne vous aurez cru il y a encore peu de temps que je serais encore vivant pour passer une soirée de complicité avec le plus célèbre des sorciers. Peut être le plus célèbre de tout les temps.

Mes jambes s'arrêtes toutes deux brutalement et je manque de perdre l'équilibre. Je pose ma main sur mon torse comme si cela allait ralentir mon rythme cardiaque. Je respire aussi lentement que possible et ça finit par fonctionner. C'est alors seulement à ce moment là que je me laisse enfin tomber dans mon lit, essoufflé par la pression mentale que je m'inflige, non, que Potter m'inflige. C'est de sa faute, qui à même permis à cette homme d'être aussi beau. Et d'être aussi idiot, tellement idiot. Quel idiot.

Ma respiration se coupe aussi brutalement que mes jambes se sont arrêtées plus tôt. Je ne viens pas de réagir comme une adolescente de quatorze ans rentrant chez elle après avoir aperçu le garçon de ses rêve la regarder brièvement. Je suis sûr que depuis longtemps des gamines de quatorze ans agissent comme ça par rapport à Potter.

J'enfonces ma tête dans mon oreiller pour y étouffer un grognement désespéré. Oreiller que suite a cette agression à peu près verbale je balance à travers la pièce. Cette année est de pire en pire. Je me tire difficilement hors de mon lit c'est lorsque que je l'ôtes pour pouvoir me changer que je me rends compte que je porte toujours l'affreux pull Weasley. Je tends les bras devant moi pour mieux le regarder. Il n'y a que Potter que cette horreur peut rendre sexy malgré tout. Je plie avec précaution le vieux vêtement pour le poser sur la chaise de mon bureau. Ce ne peut pas être le pull, il est juste sexy je suppose. Le reste de mes habits que j'ai rageusement enlevés seront parfaitement bien sur le sol pour l'instant. C'est donc en laissant mon pantalon glisser de mes jambes que je me penche mollement pour ramasser mon oreiller. Une jambe puis l'autre je me libère de l'emprise du tissu et tombe nez à nez avec mon reflet dans le miroir disposé dans un coin de ma chambre étudiante. Je laisse mon regard glisser, suivant la longue cicatrice principale qui traverse mon buste. Un joli cadeau de Potter il y a trois ans de cela. Je soupire et vais me plonger sous les draps pour taper un coma mérité. Je soupire une dernière fois pendant que mes paupières se font affreusement lourdes. Je devrais éviter Harry.

C'est la dernière chose que je me suis dites avant de m'endormir, il y a de ça une semaine. C'est aussi ce que je me suis activement convaincu de faire depuis. J'ai soigneusement sélectionner les cours que je ne séchais pas malgré sa présence pour que ce ne soit aucun cours potentiellement nécessitant d'avoir le moindre contact avec le griffon. J'ai même changé mon heure de prise du déjeuné pour être sûr, par cela je veux dire qu'il est capable de se donner en spectacle. Il faut avouer qu'il est connu pour être têtu et agir sur des coups de têtes idiot. Parce qu'il est un idiot. Je ne m'accorde pas non plus la vanité d'être ne serait-ce que l'un des centres d'intérêt du grand, Ô très grand Potter. C'est juste qu'on ne sait jamais et de toute façon ce n'est pas comme si la moindre interaction était dangereuse pour ma santé mentale -et physique- sarcasme. Je ne sais pas comment mon pauvre petit coeur se débrouillerais pour supporter la malice du Gryffondor si régulièrement. De toute manière pourquoi aurait-t-il besoin de moi pour sa mission top secrète. Je ne vaut plus rien, je n'ai même jamais rien valu de son côté du tableau. Pas que j'ai déjà valu quoi que ce soit du mauvais côté du tableau non plus

Le passé n'oublie jamais.  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant