Isabelle : La Ténébreuse

Défiance

Merida arrive chez Regina.

Merida entre dans le salon, son arc armé et prête à tirer. Elle trouve Isabelle couchée sur le canapé.

Merida : Quand ta mère m'a demandé de te surveiller, je n'avais aucune envie d'être dans la même pièce que toi. Mais réflexion faite, ce n'est pas si mal.

Isabelle : Baisse cet arc, Merida. On sait aussi bien l'une que l'autre que tu ne me tueras pas.

Merida : Oh, tu crois ça ? Après tout ce que tu m'as fait subir ?

Isabelle tourne légèrement la tête pour la regarder et Merida vise ses genoux avec grande joie.

Merida : Une flèche dans le genou devrait suffire à te calmer et peut-être que moi aussi.

Alors qu'Isabelle cesse de la regarder, Killian débarque.

Killian : Ne t'en fais pas.

Surprise, Merida se retourne et tire sur lui, mais il arrête la flèche et le bruit interpelle Isabelle qui redresse la tête.

Alors que Killian jette la flèche et agite sa main pour endormir Merida, Isabelle se redresse et s'assoit sur le canapé.

Killian : Un genou brisé, ce n'est rien comparé à un cœur brisé, n'est-ce pas, Isabelle ?

Détournant brièvement le regard, elle ne dit rien.

Il regarde un peu autour de lui et constate quelque chose, un peu étonné.

Killian : Attends ! Où sont les autres ?

Il se reprend tandis qu'Isabelle commence à se lever du canapé.

Killian : Je m'attendais à retrouver tous les héros penchés sur des piles de livres pour percer mon terrible plan.

Isabelle : Ce n'est pas pour ça que tu es venu.

Elle se dirige vers lui.

Isabelle : Tu es là parce que tu ressens encore quelque chose pour moi.

Il soupire.

Killian : Oh, Isabelle. Bien sûr que je ressens quelque chose.

Il avance un peu vers elle, sérieux, en regardant brièvement ailleurs.

Killian : De la colère, de la haine, de la déception.

Isabelle : Tu ne penses pas ce que tu dis.

Killian : Le jour où tu m'as lié à Excalibur, tu m'as ouvert les yeux. Et maintenant, je vois que pour moi, tu n'es en réalité... Qu'une ancre. Eh !

Il s'éloigne un peu.

Killian : Je sais aujourd'hui que tu n'es rien de plus qu'une charmante distraction aux cheveux roux.

Isabelle détourne le regard vers le bas.

Killian : Mais tu n'as plus aucune emprise sur moi. Je suis un homme libre maintenant.

Il avance de nouveau vers elle et elle s'apprête à dire quelque chose, mais il l'interrompt aussitôt.

Killian : Tu ne m'empêcheras plus jamais d'obtenir ce que je veux.

Il arrive près d'elle.

Killian : C'est fini !

Isabelle : Killian. Quel que soit l'accord que tu aies conclu pour te venger de mon père, ça n'en vaut pas la peine. Les ténèbres te manipulent. Ce que tu veux leur importe peu, elles ne servent que leurs propres intérêts.

Killian : On n'est pas manipulé si on en a pleinement conscience.

Elle s'apprête à dire quelque chose, mais il l'interrompt de nouveau.

Killian : Du moment que j'obtiens ce que je veux, le reste m'est égal. Et toi, tu devrais le comprendre mieux que personne.

Isabelle : Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour toi.

Killian : Et c'est bien ça ton problème, Isabelle. Tu as tellement peur de perdre tout ceux que tu aimes que tu fais n'importe quoi.

Il s'approche lentement d'elle, dur.

Killian : Et c'est pour ça que tu seras à tout jamais seule.

Isabelle est blessée par ses paroles.

Killian : Tu n'as pas besoin qu'un méchant débarque de nulle part pour briser ton bonheur. Tu réussis très bien à le faire toute seule.

Isabelle : Pourquoi tu me dis ça ?

Killian : Parce que... Je veux te faire souffrir comme tu m'as fait souffrir.

Il esquisse alors un dernier sourire avant de quitter les lieux, laissant Isabelle seule, ne pouvant pas s'empêcher de laisser couler quelques larmes de ses yeux.

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À la boutique d'antiquités, Gold s'entraîne à l'épée lorsqu'il est rejoint par sa fille.

Gold : Tiens ! Rebonjour.

Il pose l'épée sur le comptoir avant de se tourner vers elle.

Gold : Désolé... Si la boutique est en désordre depuis que tu as envoyé Merida pour tuer Belle. Tu m'excuseras de ne pas te servir le thé. Que puis-je pour toi ? J'imagine qu'il ne s'agit pas d'une visite de courtoisie.

Isabelle : J'ai besoin de ton aide pour arrêter Killian. Je dois récupérer tous les souvenirs, y compris les miens.

Gold : Et comment comptes-tu t'y prendre ?

Elle sort sa main droite de son dos où elle tient un flacon d'encre de seiche.

Isabelle : Zelena et lui ont utilisé de l'encre de seiche pour m'immobiliser. Il en reste un peu.

Il prend le flacon.

Gold : Et tu veux que je l'utilise sur lui pendant notre duel ?

Il lui tourne le dos pour aller derrière le comptoir.

Isabelle : Tout ce que je te demande, c'est de détourner son attention et de l'occuper assez longtemps pour que je puisse récupérer mes tapisseries.

Gold : Je vois. Mais pour le faire, je n'ai pas besoin de ça.

Il ouvre son coffre pour y placer l'encre de seiche.

Gold : Désormais, la place de la magie est dans ce coffre.

Il ferme son coffre avant de remettre le tableau à sa place.

Isabelle : Qu'est-ce que tu fais ? Tu ne peux pas le battre sans magie.

Il sort de derrière le comptoir.

Gold : Mon conflit avec le Capitaine te précède de plusieurs siècles.

Il reprend l'épée avant de lui faire face de nouveau.

Gold : Alors, si je dois me battre, ce sera avec honneur et je compte bien y arriver.

Il la dépasse.

Isabelle : Ça serait du suicide et tu le sais.

Gold : Oh, nous verrons cela !

Il se dirige vers la porte.

Gold : Mais le seul enjeu de ce duel est ma survie. Les enjeux que tu défends sont plus importants. Tu crois réellement pouvoir l'emporter seule ?

Isabelle : J'en suis certaine.

Gold éclate de rire.

Gold : Tu sais, il n'y a rien de mieux que la confiance en soi quand il s'agit de provoquer une guerre. En revanche, pour la terminer, ce n'est pas l'idéal. Bonne chance, Isabelle !

Il sort.