𝐈𝐧𝐬𝐭𝐢𝐧𝐜𝐭 𝐠𝐫𝐞́𝐠𝐚𝐢𝐫𝐞॥ Gojo Satoru x OC

𝟏. Prologue

Le vent fait vibrer les fenêtres de la voiture, et s'acharne sur nous, tandis que nous allons dans sa direction opposée. Les gouttes de pluie se multiplient sur le pare-brise et floutent la route. Mon beau-père, lui, roule de plus en plus vite, ne cherchant pas à me parler mais seulement à me déposer et me larguer comme un pauvre colis, il souhaite juste être débarrassé de moi le plus rapidement possible.

C'est drôle, on dirait que les gouttes font la course sur ma fenêtre, les unes dépassant les autres, discernables malgré leur nombre croissant.

Je quitte ma cambrousse, un petit patelin perdu au milieu de nulle part pour Tokyo, l'extraordinaire ville du Japon. J'y vais pour l'école d'exorcisme, je ne sais pas trop si cette idée est alléchante ou non. Après tout, c'est pas si mal le changement.
Je tourne la tête légèrement vers mon beau-père, puis me dit que ce n'est pas si mal de m'éloigner un peu de lui au final.

J'ai 24 ans et ait découvert que j'étais pourvu de pouvoirs occultes à 16 ou 17 ans, assez tard en fait, ce qui n'arrange pas forcément la chose. Je suis malgré tout capable de mettre KO un fléau et m'en sors pas mal selon ma mère, même si j'ai pas vraiment suivi d'entraînement type, et ai de très bons réflexes. Donc je fais avec, et me dit qu'aller à l'école d'exorcisme ne peut que me faire du bien, enfin j'espère.

L'homme qui me sert de beau-père me dépose sur le bord du trottoir, moi et ma grosse valise noire, et s'en va aussi vite qu'il est venu. Il n'essaye même pas de s'intéresser à ma vie, et s'en va directement sans même m'adresser la parole

J'ai l'air drôle moi, sur le trottoir, seule, trempée de la tête aux pieds, avec une valise qui fait ma taille, devant l'immense bâtiment qui se dresse devant moi : l'école d'exorcisme. C'est beaucoup plus impressionnant que les dires.

J'ai jamais été capable d'aller vraiment vers le gens, donc je n'ose pas vraiment m'approcher de la grande porte qui se dresse devant moi, ainsi qu'entrer dans la cour où, en plus, des gens discutent.

Je baisse la tête, les gouttes coulant le long de mon visage pour se regrouper à mon menton, et soupire en appréhendant ce qu'il va se passer.

Une force occulte apparait à mes côtés, ce qui me fait directement crisper les poings par réflexe. Je relève la tête d'un coup et tourne le regard à ma gauche pour y voir un homme grand, très grand même, aux cheveux blancs avec un bandeau noir sur les yeux à mes côtés .

- Oh bah salut toi ! Ta pas trop froid ? me dit-il avec un grand sourire.

Je lui met un coup de coude dans le visage, non volontaire bien sûr, puis il me tend un parapluie que je ne peux pas refuser vu le temps de chien actuellement.