𝐈𝐧𝐬𝐭𝐢𝐧𝐜𝐭 𝐠𝐫𝐞́𝐠𝐚𝐢𝐫𝐞॥ Gojo Satoru x OC

𝟑𝟓. Allégeance

-L'objectif principal, c'est de mettre les élèves en sureté, on est d'accord là dessus ?

Sato' et Nanami hoche la tête, affirmant ce que j'avance.

-Je vais aller du côté de la cantine en passant par dehors, Sato' tu vas vers la salle d'entraînement, par dehors aussi, et Nanami tu-

Je me coupe en le regardant de haut en bas, réfléchissant s'il est capable de se défendre tout seul.

-Ca va aller, dit-il en se relevant.

-D'accord, alors Nanami tu fais le tour de la propriété, et t'essaie de voir s'il y a des "survivants" si on peut les appeler comme ça, ou des blessés, et tu les amènes à Shoko. Ca ira ?

-Je m'en occupe.

-Essaie de pas faire un malaise s'il te plaît, c'est pas que t'es lourd mais j'suis pas sur de pouvoir te porter.

Nanami part directement à une vitesse folle après avoir esquissée un sourire, comme s'il n'était pas du tout blessé. Je me retrouve seule avec Sato', et tourne la tête pour le regarder.

-Reviens-moi en un seul morceau please.

-T'inquiète pas ma princesse, je gère la situation ! répond-il en s'éloignant dans sa direction, tout en arborant un grand sourire.

Je souris en retour, exaspérée de ce surnom horrible, mais l'inquiétude est présente.

-Espérons que tout se passe bien, pensai-je à voix haute, inquiète.

Tout est vide, et un silence de catacombes réside. Il n'y a personne dehors, mis-à-part des gens endormis au sol, ou adossés contre les murets de l'école. Je cours aussi vite que je peux tout en analysant tout ce qui m'entoure, à la recherche potentielle d'un élève en difficulté. De Yuji, Megumi ou Nobara, et même des élèves de premières que je n'ai encore jamais rencontré.

J'invoque un de mes familiers, le tigre, qui va mettre plus qu'utile, et qui va aussi m'aider à faire plus de repérages. Certes, il est beaucoup plus faible que d'habitude, mais ça va le faire.

L'atmosphère actuelle de l'école attire les fléaux, car j'en vois plusieurs de petite taille, sûrement de classe 4, que mon familier se presse d'aller bouffer.

-Bordel, qu'est ce que mes jambes sont lourdes, pensai-je tout en continuant de courir. Mais pas le temps pour ça, c'est pas le moment de se montrer faiblarde.

Comment on a pu en arriver là ? Tout s'est déroulée tellement vite, c'était préparé c'est sûr.

J'arrive à proximité du bâtiment où se trouve la cantine, dont l'intérieur est visible depuis l'extérieur. Les lumières clignotent et c'est très sombre, comme dans la plupart des films d'horreurs, juste avant que ça tourne au cauchemar.

J'entre par la porte qui est d'ailleurs défoncée, et fait bien attention de ne pas faire de bruits. Ma vue s'adapte peu à peu à l'obscurité qui réside, me permettant de discerner les quelques tables complétement retournés et les vitres explosées. Mon familier se trouve à mes côtés, marchant également très délicatement et lentement. Mes poings sont serrés, mes jambes fléchies, je suis prête à bondir sur tout ce qui bouge.

Aucun bruit dans la pièce, aucun mouvement, mis-à-part moi et mon familier qui marchons.

Puis une respiration.