𝟐𝟏. Chaleur analeptique

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Je porte mes jambes à mon cou. Des cris résonnent dans les couloirs, ce sont mes cris. Ma voix se casse à force d'hurler, et je continue de courir. Quelque chose me suit, me course, et n'a pas l'air de vouloir abandonner de sitôt.

Mais cette fois-ci, c'est différent. Je comprends que je suis dans un rêve, je le sais, et je veux changer le cours des choses.
Plusieurs questions restent dans ma tête, ainsi que la peur de mourir à tout moment, malgré que ce ne soit pas la réalité.






Alors après plusieurs minutes de réflexion, je m'arrête, et me tourne face à face avec ce qui me suit.






C'est la première fois que je la vois distinctement, cette silhouette trapue mais assez costaude qui court en faisant des grands pas. Elle s'arrête également, me fixe, puis se rapproche de plus en plus vite.

Des gouttes de sueur tombent sur mon front, mais je reste fixe. Peut-être que mon comportement changera le cours des choses, qui sait ?

Mon cœur bat la chamade, et ce de plus en plus vite, comme s'il se préparait à sortir de ma poitrine à n'importe quel moment. Son battement résonne dans mes oreilles de plus en plus forts, et mes mains se mettent à trembler malgré mes poings serrés. Mes jambes sont engourdis, et ne répondent plus à mes commandes.







La silhouette se rapproche, marchant de plus en plus rapidement, ses pas faisant des bruits sourds et lourds.






Je le fixe, yeux dans les yeux, puis attend que mon heure vienne. C'est ce qui est dans ma tête actuellement, je vais mourir, et c'est irrémédiable. Alors j'attends tout simplement ma mort.





Je ferme les yeux. L'individu est a quelques centimètres de moi désormais, je peux sentir son souffle chaud sur mon visage.






Je prend mon courage à deux mains, puis ouvre les yeux avec hésitation. Et je me retrouve face à face avec deux grands yeux rouges sang, me fixant éperdument. Les détails de son visage se laissent désormais voir, et je peux distinguer une légère cicatrice au niveau de son œil gauche.






Je ne dis rien, tremblante, transpirante, les larmes montant à mes yeux. Je suis comme paralysée. Puis l'individu ouvre lentement la bouche, et sort un mot de sa voix rauque et cassé.





-Aki.



















J'hurle.



J'hurle à n'en plus m'arrêter.



Toute ma frayeur, ma tristesse et ma colère passent dans ce hurlement en même temps. Les larmes coulent sur mes joues, et je me met à pleurer de plus en plus fort, sanglotant.



Je crie de douleur, ma gorge s'écrase, mon cœur me fait souffrir.



Je sais désormais qui est cette personne dans mon cauchemar.



Cette personne qui m'a fait souffrir pendant de nombreuses années, et qui continue de me hanter chaque jour. Celle qui m'a laissé des traces, des marques et des traumatismes à vie, et que je ne pourrais jamais oublier.





Mon père.













-Chut, chut ça va aller.



Sato est la, à mes côtés, et me prend directement dans ses bras. Je m'étais relevé en sursaut, mais il m'a directement emmené au creux de son torse pour me réchauffer, et pour me rassurer.



𝐈𝐧𝐬𝐭𝐢𝐧𝐜𝐭 𝐠𝐫𝐞́𝐠𝐚𝐢𝐫𝐞॥ Gojo Satoru x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant