𝟐𝟓. Douleur sourde

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Je passe mes nuits à ses côtés, dans sa chambre. Il ne me lâche pas une seule seconde, et me garde auprès de lui tout les soirs. Je n'utilise même plus mes somnifères, Satoru étant désormais le mien en quelque sorte.

Qu'est ce que je dors bien à ses côtés.



Mais cette nuit, il n'est pas là. On m'a dit qu'il avait fait une intoxication alimentaire, alors je le laisse se reposer. Je l'avais prévenu qu'un jour ça lui arriverait à force de manger tout ce qu'il trouve, donc j'espère qu'il retiendra la leçon cette fois-ci. Je vous jure, un vrai gosse intenable.

Et en plus de ça, il m'a dit qu'il avait rendez vous avec notre cher proviseur alors je le laisse.










Ça fait longtemps que j'ai pas passé une nuit dans mon lit, il me parait presque inconnu quand je m'y affale. En plus, il est froid. Ce qui est complètement opposé à Sato.

J'ai pas pris de somnifères, je me suis dit que j'arriverais à dormir. Mais il se fait tard, ou tôt, et je suis toujours couché dans mon lit les yeux grands ouverts en train de fixer le plafond.Ca doit faire 20mn que je le fixe ce plafond, et j'en apprend toujours rien.






C'est à ce moment là que j'entends des pas dans le couloir, sauf qu'il est quand même 3h du mat, donc à moins que quelqu'un se soit perdu, c'est bizarre. Et puis après avoir tendu l'oreille, je reconnais ces pas, c'est la façon dont Sato marche. C'est sûrement lui qui rentre de son rendez-vous, mais il est vraiment tard, ou tôt.

Ses pas sont lourds et rapides, comme s'il était particulièrement énervé. Je m'apprête à me lever pour l'accueillir mais il est trop rapide, et claque sa porte de toutes ses forces, faisant trembler les murs aux alentours, dont le mien, et ne me laissant même pas le temps de me lever de ma position. Son lit craque à la violence de la façon dont il s'est posé dessus, puis plus un bruit.

Après quelques minutes, je décide de me lever pour aller voir ce qu'il fait, et comment il va. Je suis sûr c'était un petit excès de colère comme ça. Après tout il est impulsif, et puis le proviseur peut être chiant des fois.

J'enfile très vite mes petits chaussons et pose ma couette sur mes épaules, pour faire en sorte qu'elle m'enroule et de ne pas avoir froid, et me dirige vers sa chambre comme une petite enfant vers la chambre de ses parents quand elle fait un cauchemar. Je n'ai pas à marcher beaucoup, sachant que sa chambre se trouve à quelques mètres de la mienne et qu'elle est presque juste en face.

La lumière vient percer légèrement la vitre du couloir, le soleil commençant doucement à montrer le bout de son nez.









Toc toc.

Aucune réponse.

-J'entre.

J'ouvre doucement la porte qui grince, et tient d'une main ma couette tandis que de l'autre j'inspecte la porte.

-Tu sais, tu devrais être moins violent avec ta porte, elle va finir par péter un moment si tu la maltraites comme ça.



Mais je n'ai toujours aucune réponse, alors je me tourne vers l'endroit où il est, assis sur son lit.
Il est là, la main sur le visage et le coude posé sur son genoux, ses cheveux tombant et cachant son visage qui a l'air d'être fermé. La lumière de sa fenêtre le met à contre-jour, sa face étant ainsi sombre, et je vois sa jambe trembloter frénétiquement.

-Sato ? dit-je d'une toute petite voix inquiète.

Aucune réponse.

Je reste devant la porte d'entrée ouverte, à attendre une réaction de sa part. Puis il brise le silence.

𝐈𝐧𝐬𝐭𝐢𝐧𝐜𝐭 𝐠𝐫𝐞́𝐠𝐚𝐢𝐫𝐞॥ Gojo Satoru x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant