𝟏𝟗. Règlement de compte

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-Bordel tu m'as fait peur !

Je me réveille doucement, et au moment où j'ouvre les yeux, je me retrouve nez à nez, à deux centimètres du visage de Satoru et de ses grands yeux qui me fixent, accompagné de son beau sourire.

-Ca fait un peu psychopathe ta tête, dit-je en me retournant de l'autre côté tout en m'étirant.

-Je prend le compliment avec plaisir !

-Pff, répondit-je tout en souriant.















-Tu veux du lait ?

-Nop, intolérant au lactose.

-Arrête avec tes conneries un peu, ta nourriture préférée c'est les kikufuku, dit-je en lui tendant le lait.

Il arbore sa tête de chien battu, sachant que sa blague a pas marché. Je suis sûr qu'il se trouvait drôle, il adore faire des blagues du genre en tout temps. Juste après, il se met à pouffer de rire en me regardant.

-Il y a un problème ?

J'allume mon téléphone pour voir ma tête sur l'appareil photo, et comprends direct pourquoi il se fout de ma gueule. J'ai les cheveux complétement ébouriffées, qui vont dans tout les sens, et à cela s'ajoute une trace de lait sur le coin de ma bouche.

-T'es vraiment un gamin, ajoutai-je en rigolant avec un grand sourire. T'a vu ta gueule à toi ?

Il a les cheveux en bataille aussi, et des tout petits yeux qui sont invisibles sous les lunettes, comme s'il avait la gueule de bois.







On a pas fait grand chose de la journée, mis à part aller marcher un peu dans les champs, et s'ennuyer. On a aussi aidé ma mère à ranger la maison, avec Sato qui s'éclatait comme un gamin.
Je crois qu'elle l'aime bien ma mère, elle lui fait des grands sourires dès qu'elle le voit et hésite pas à rigoler à ses blagues, qui sont soyons honnêtes, très merdiques.










-J'espère au moins que ton inscription à l'école d'exorcisme a été utile, dit Masato très froidement lors du dîner.

Si j'avais pu lui foutre un coup de poing à ce moment-là, je l'aurais fait. Son visage m'insupporte, surtout quand il a son expression de papa sérieux avec sa ride entre ses deux sourcils. Il veut remplacer quelqu'un qu'il ne peut pas remplacer, et ça m'énerve. Il se comporte comme s'il en était capable, et comme s'il pouvait combler un vide, alors que c'est tout le contraire.

Les questions qu'il pose ne sont pas en attente de réponse, c'est un peu rhétorique. Il les pose mais connait pertinemment la réponse, enfin celle qu'il veut entendre, et il prend toujours un air de supériorité, comme si rien ne pouvait l'atteindre.

Je ne répond pas, et ma mère, qui est juste en face de moi, me file un coup de coude.

-Hmm, très utile oui, répondit-je en ne levant même pas la tête.

-Tu pourrais être un peu plus respectueuse, déjà qu'on n'a eu aucune nouvelle de toi pendant 3 mois. En plus, tu te pointes avec un espèce d'inconnu chez moi, ajoute-t-il en regardant Sato' de haut en bas, plein de jugement.



Je lâche ma fourchette, qui fait un bruit de ferraille lorsqu'elle tombe dans mon assiette. La colère monte petit à petit, je ne supporte même plus l'idée d'être dans la même pièce que lui, voir son visage et son expression supérieure me fait contracter tout les muscles . Sato', qui est juste à côté de moi, pose sa main sur ma cuisse, voyant que mes poings sont serrés au max et tremblent, comme pour me rassurer, et pour que je me calme. Mais c'était la réflexion de trop. Je me contenais jusque là, mais il ne mérite même pas le quart de la patience que je lui accorde.

𝐈𝐧𝐬𝐭𝐢𝐧𝐜𝐭 𝐠𝐫𝐞́𝐠𝐚𝐢𝐫𝐞॥ Gojo Satoru x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant