La jeune femme s'approcha alors un peu plus de son fiancé, marchant dans sa direction afin de le rejoindre. Celui-ci la vit et la regarda sans trop bouger, attendant calmement son arrivée. Elle finit alors par l'atteindre et se poser à ses cotés, aucun ne sortit de mots, l'un à coté de l'autre, ils profitaient de se calme reposant et du bien fait de la présence de l'autre.
Ils étaient debout, face à un vaste lac sur lequel reposait ces animaux symboles de l'amour, des cygnes d'un blanc pur formaient des couples sur cette étendue d'eau au reflet vert des arbres qui l'entouraient. Cette végétation maître était admirée des deux promis, qui contemplaient silencieusement la beauté des lieux. Aucun osaient brisé ce doux silence, silence tout de même incomplet dû à la foule qui se trouvait non-loin d'eux.
L'adolescente s'affronta tout de même à casser leur tranquillité.
(T/p)- Que faites-vous si reculé et isolé des autres ?
Aucun des deux ne se regardaient, leurs yeux rivés sur cette nature omniprésente.
Kotaro- Je réfléchis, n'ais-je point le droit à quelques minutes de répit ? Après tout, sauver une demoiselle en détresse est une tâche fatigante.
Le gris lâcha un petit rire et la fille fronça les sourcils et tourna la tête vers lui qui ne la regardait toujours pas.
(T/p)- Je ne suis pas une demoiselle en détresse.
Kotaro- C'est pas pour cela que vous vous êtes jeté dans mes bras ?
(T/p)- Je...raaah mais ce que vous pouvez être agaçant ! De toute façon ceci n'est point la raison de ma venue.
Kotaro- Et pourquoi donc dans ce cas ?
Elle prit son courage à deux et respira profondément rassemblant toute la bravoure qui se trouvait en elle à ce moment.
(T/p)- Je suis au courant pour ce qui est malheureusement arrivé hier à votre petit frère et je suis venue prendre des nouvelles et vous apporter un peu de réconfort.
L'homme se crispa entièrement, un frisson remontant jusqu'à son échine et retourna alors brusquement la tête vers la jeune fille qui avait dit ces choses qu'elle n'était en aucun cas savoir.
Elle le regarda, compatissante de sa souffrance, quant à lui, il était perdu. Comme savait-elle ça ? Il ne voulait pas parler de ça, il n'avait pas besoin de son aide.
Kotaro- Comment êtes-vous au courant ?
(T/p)- C'est mon ami qui s'est chargé de ramener Keiji à votre domicile hier, comment va-t-il ?
Kotaro- Je n'ai aucunement l'envie de vous parler de ça et encore moins ici alors que toutes les oreilles sont à l'affut.
(T/p)- Eloignons nous dans ce cas. Vous ne pouvez continuer de garder tout pour vous, nous sommes fiancés et même si cela ne nous enchante pas nous devons faire avec. Je veux votre bien, donc parlez moi et je vous écouterai, si vous ne voulez point que vous réponde je serai muette telle une tombe mais je vous en prie, arrêtez de porter ce poids sur vos épaules, vous n'êtes plus obligé de supporter ça seul, je suis là maintenant et je serai toujours là.
L'homme l'écoutais, elle n'avait pas tort, pour une fois, si ils voulaient que leur mariage se déroule bien, ils devraient faire les efforts nécessaires pour apprendre à s'entendre, et pour cela ils devaient chacun se confier et surtout apprendre à faire confiance à l'autre.
Kotaro était donc désigné comme celui étant à faire le premier pas dans sa confession mais après tout, elle avait mit sa rancune de côté afin de lui apporter son aide et cela ne passait pas inaperçu dans le coeur du gris. Il se résigna alors à lui parler même si cela ne lui plaisait pas, mais après tout, il se sentait secrètement soulagé de ne plus être seul à supporter toute cette tension seul.
L'homme prit avec délicatesse la main de sa femme et l'entraina à sa suite dans un endroit caché des autres. Cette fois il vérifia qu'aucun intru ne se trouvait dans les parages. L'homme s'asseya sur un banc et la femme resta debout face à lui. La tête cachée dans ses mains et ses coudes sur ses genoux, Kotaro rassemblait ses forces pour affronter ce sujet à haute voix devant la personne qu'il commençait à aimer, elle attendait patiemment, ne voulant pas brusquer le plus vieux sur l'incident qui s'était déroulé plus tôt.
Kotaro- Ma mère, notre mère à Keiji et moi est décédée, elle nous a quitté dans les bras de mon frère. Mon père devait des dettes à plusieurs personnes et les personnes en question ont envoyé des mercenaires afin de tuer leur plus jeune fils, Keiji, mais au moment où le fusil s'est pointé en direction de mon frère, elle s'est interposée, et perdit la vie dans ses bras.
Il fixait un point au sol, retenant ses larmes devant la jeune fille qui elle aussi, se retenait de toute réaction bien que peinée par la triste histoire du plus vieux.
Kotaro- Depuis ce jour, mon père est plongé dans l'alcoolisme sans espoir d'en sortir un jour, quant à Keiji, il sortait tout les soirs, allant provoquer des hommes pour se faire tabasser, c'était sa manière de se punir pour la mort de maman. Il est convaincu que c'est de sa faute mais il avait réussit à arrêter tout ça, seulement hier père lui a une énième fois reproché le décès de sa femme donc il a recommencé et j'ai dû le soigner. Jamais cela n'avait été aussi loin, jamais il n'y avait jamais eût autant de sang, il y en avait partout, c'était horrible.
A sa dernière phrase, les tremblements de Kotaro reprirent et larmes inondaient sa vue, il n'arrivait pas à les arrêter, il ne voulait pas paraître faible devant elle, mais toutes les images de la vielle lui revinrent en tête, le submergeant dans l'atrocitée de sa vie. Il culpabilisait de réagir comme ceci, il n'était pas celui qui souffrait le plus, il n'avait pas le droit de se plaindre.
Sans qu'il s'en rende compte, sa tête heurta le corps de la femme. Le front de Kotaro était posé contre le ventre de la femme debout devant lui; les bras fins de la fille entouraient sa tête comme pour le protéger du reste du monde et de toutes ces images horribles. Il essaya d'abord de la repousser mais l'adolescente resserrait son étreinte un peu plus à chaque tentative. Il finit par la laisser faire et il passa finalement ses bras autour de sa taille.
(T/p)- Vous avez le droit de pleurer, ce que vous vivez est horrible et vous n'êtes pas censé supporter tout ça seul sans rien ressentir. Vous êtes humain et les larmes sont la pour vous soulager de toute cette tension alors libérez les une bonne fois pour toute, je ne vous jugerai pas pour ça. Vous êtes courageux et fort, pleurer ne fais pas de vous quelqu'un de faible.
A ces mots l'homme laissa toute cette tristesse et cette colère s'évacuer et il pleura dans les bras protecteur de sa femme qui le serrais fort, transmettant tous les sentiments qu'elle n'osait dire à haute voix, passer par ce geste. Quant à lui, il la serrait tout aussi fort, ses épaules tressautaient au rythme de ses sanglots et il était crispé mais cette situation lui faisait le plus grand bien, le soulageant de toutes ses émotions qui le torturaient.
Ils étaient fais pour être ensemble, leur corps modelés pour se compléter l'un l'autre et leur esprit crées pour combler le vide et la tristesse dans celui de son ame-soeur. Ils étaient fais pour être ensemble.
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~•Avant que tu partes•~
RomanceUne fille de noble pas comme les autres fait la rencontre, alors qu'elle est forcée de se trouver un mari, d'un charmant comte dont elle ne chantera pas les louanges, du moins, pas de si tôt. Cet homme, aimé de tous, est loin de ce qu'il prétend êt...