Chapitre 15

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Leur corps en osmose, inexorablement attirés par l'autre tels de puissant aimant. Les sanglots de Kotaro s'atténuèrent de plus en plus avec le temps mais celui-ci refusait de quitter les bras protecteurs de sa future épouse dans lesquels il se sentait vraiment en sécurité. La femme desserra son emprise pour laisser le plus vieux respirer mais celui-ci ne la lâchait pas.

Elle laissa échapper un rire angélique qui passa la barrière de ses douces lèvres, passant ses mains dans les cheveux soyeux et bizarrement doux de son âme-soeur , donnant son accord silencieux pour que l'homme profite encore un peu de la chaleur de cette position.

Les minutes passaient et aucun des deux ne bougeaient, le soleil commençait lentement à se draper de ce voile orangé, symbole de l'heure tardive. La fille leva la tête vers le ciel, regardant les couleurs changeantes que celui-ci adoptait au fur et à mesure que l'heure avançait.

Kotaro était assoupi contre le corps de l'adolescente qui se doutait de la fatigue insupportable qu'il devait subir et le laissa donc se reposer paisiblement contre elle. Elle voulait lui offrir tout ce qu'elle pouvait pour ne serait-ce que soulager une infime partie du coeur de l'homme qu'elle aimait.

Elle l'entendit grogner légèrement signe de son réveil, elle ne bougea pas, voulant le laisser émerger tout seul et ne pas risquer de le brusquer. Il se sépara lentement d'elle, les yeux plissés, s'habituant petit à petit à la lumière ambiante du soleil couchant. Elle recula d'un petit pas, laissant au plus vieux l'espace dont il avait besoin pour se réveiller. Elle remarqua alors la trace de sa robe sur la joue de Kotaro et elle posa sa main délicate sur la peau sensible du gris qui ne disait rien. Elle caressa la marque de l'homme et lui la regardait faire. Leurs deux visages détendus et reposés.

(T/p)- Nous devrions y retourner, il se fait tard.

Elle parlait d'une voix douce, presque en chuchotant et l'homme la regarda avant d'hocher calmement la tête et de se lever. Les deux quittèrent cet endroit à présent gravé symboliquement de ce moment rempli de tendresse qu'ils avaient traversé ensemble déposant une parcelle de leur amour sur ce banc qui resterait dans leur coeur.

Ils rejoignirent à contre-coeur l'ensemble des personnes bien que la plupart étaient maintenant parties. (T/p) se dirigea vers ses parents aux cotés de Kotaro qui la suivait, probablement pour transmettre ses salutations à ses futurs beaux- parents.

Père- Oh ! Monsieur Bokuto ! Vous me ramenez ma fille enceinte j'espère !

La fille n'avait pas écouté, trop occupée à dire au revoir à son meilleur ami qui lui promit de revenir la voir dans les prochains jours avant de quitter les bras de la femme, de l'embrasser sur le front comme à son habitude et de partir.

Kotaro- Pardon ?

Le ton du gris était sec et tranchant faisant frissonner n'importe qui.

Père- Et bien vous savez, vous sortez, vous et ma fille, d'un endroit à l'abri des regards alors je pensais que...

Kotaro était peu patient, surtout quand il s'agissait de la femme qui l'avait aidé quand personne ne le faisait.

Kotaro- Dans ce cas apprenez à mieux penser avant de parler, au risque de vous faire couper la langue ou plus.

La tension entre les deux hommes augmentait créant une atmosphère lourde dans laquelle personne ne voulait intervenir.

Père- C'est une menace ?

Kotaro- Nan c'est une promesse.

La jeune fille s'interposa entre les corps des deux hommes et posa sa main sur le torse bombé de son fiancé, celui la regarda et recula légèrement et elle en profita pour s'éloigner de son père.

(T/p)- Allons calmez-vous, il n'y a pas lieu de s'énerver, dites père pourquoi Ko- Monsieur Bokuto ne dinerais pas à la maison ce soir ?

Le gris remarqua que le corps de la femme tremblait légèrement, c'était très léger mais si on regardait bien les mimiques corporelles de l'adolescente, on remarquait que la peur était présente.

Père- Tu voudrais que j'invite à ma table un homme qui vient de me menacer ?

(T/p)- Il ne le pensait pas, il voulait seulement me défendre, tu te rappelles, il est mon fiancé.

Elle tenta de calmer le jeu en apaisant son père par peur que celui-ci devienne violent à cause de tout l'alcool qu'il avait ingurgité, c'est d'ailleurs pour ça qu'elle tenait à ce que Kotaro soit la ce soir, son frère étant partie chez son ami pour la soirée.

Père- Fiancé ou pas ce garçon devra apprendre que tu m'appartiens avant tout, pas vrai ma chérie ?

Elle se retint de lever les yeux aux ciel et hocha la tête, ne voulant plus affronter le regard du grand derrière elle. Elle ne voulait pas qu'il la voit si faible devant son père, mais elle n'avait pas le choix de faire ce qu'il disait pour ne pas s'attirer ses colères dévastatrices.

Elle recula pour être hors d'emprise de son père mais son bras se fit attraper brutalement et elle percuta le corps de son père qui la bloqua contre lui dans une sorte de câlin. Elle eût un frisson de dégout et Kotaro avança d'un pas, prêt à réagir en cas de besoin.

Kotaro- Nous devrions rentrer, vous ne pensez pas, la nuit va bientôt tomber.

Kotaro pouvait se permettre d'aller dîner chez sa fiancée car celui-ci avait déjà prit ses précautions au cas où il ne rentrerait pas ce soir, il avait demander à son ami Tetsuro si il pouvait veiller sur son cadet la nuit.

Il avait observé le patriarche de la famille Suna et il avait remarqué à quel point celui-ci avait bu cette après-midi et il était hors de question pour lui de la laisser seule avec lui, qu'il y ait Rintarou ou pas, il comptait trouver le moyen de s'inviter chez eux mais il fut surpris que la femme prenne les devants et propose cette idée à son père avant lui. Et les tremblements de celle-ci ne faisait que confirmer ses soupçons, il ne la laissarait pas seule, d'autant plus qu'il venait d'apprendre que l'ainé de la jeune fille ne serait point présent.

Père- Vous avez raison, nous allons passer une super soirée !

Le père se dirigea vers la calèche familiale et les jeunes promis le suivait de loin, le femme tenant le bras son fiancé comme pour se rassurer.

Kotaro- Il vous fait peur ?

La femme le regarda et riva ses yeux vers le sol qui devenait tout de suite plus intéressant. Elle hocha légèrement la tête et Kotaro prit avec délicatesse la main de la femme. Elle détourna le regard dans sa direction et tomba sur les magnifiques yeux dorés du gris qu'elle admirait tant. Il lui offra un sourire rassurant et elle lui rendit timidement.

Kotaro- Tant que je suis là, rien ne peut vous arriver.

Il était hors de question que le père ne pose ses sales pattes sur sa femme et il serait près a tout pour l'en empêcher. Une chose est sur, cette soirée, aucun des deux ne la sentait.

 Une chose est sur, cette soirée, aucun des deux ne la sentait

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~•Avant que tu partes•~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant