Chapitre 18

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Leur cochet s'arrêta à l'endroit où avez eût lieu les festivités d'hier, intriguée, la jeune femme interrogea le gris du regard, qui se contentait de la regarder en souriant.

Il descendit et tendit sa main sa main à la femme pour qu'elle en fasse de même, elle ne disait rien pendant que celui-ci la prenait par la main en la conduisant vers le petit coin dans lequel ils avaient discutés du passé de Kotaro et de son frère. Jamais ils n'oseraient l'admettre mais pourtant cet endroit était devenu le plus précieux aux yeux des deux promis.

Ils s'asseyèrent l'un en face de l'autre sur ce banc en bois vernis, se contemplant sans jamais oser parler, profitant juste de cet instant comme si cela été leurs dernier, s'imprégnant du visage de l'autre pour ne jamais l'oublier.

La femme rompu le contact visuel et regarder ses mains, se triturant les doigts nerveusement, repensant à son père.

(T/p)- Que va-t-il se passer maintenant ?

Kotaro- Que voulez-vous dire ?

(T/p)- Et bien vous savez, mes parents.

L'homme la regarda avec empathie et prit sa main.

Kotaro- Je veillerai à ce que vos parents soient destitués de tout titre et de toute fortune.

Elle releva la tête, les yeux écarquillés.

(T/p)- Quoi ? Mais comment ? Et mon frère ?

Le gris caressa doucement la douce main qu'il tenait dans le sienne pour lui faire comprendre que tout irai bien.

Kotaro- Le notaire de la ville est un ami qui me doit un service, quant à votre frère, il sera en sécurité, il récupèrera la fortune de votre père. Rintarou est un bon garçon, il est mature, il s'en sortira et je n'en doute pas.

Les yeux de l'adolescente s'illuminèrent de joie, alors tout ça était fini ? Ils n'auraient jamais plus à avoir à faire avec leur géniteurs ? Des larmes de soulagement perlaient au coins de ses yeux que le gris essuya délicatement avec son pouce.

(T/p)- Quand cela prendra-t-il effet ?

Kotaro- Dans la semaine cela est certain, je devais le faire aujourd'hui mais passez la journée à vos côtés est un meilleur programme, en attendant que les papiers soient fais vous viendrez vivre chez moi, et votre frère aussi, nous avons assez de chambre.

Elle hocha la tête plus que ravie par ces promesses, un de temps de pose se marqua et elle sembla réfléchir .

(T/p)- J'ai une autre question si cela ne vous ennui pas.

Kotaro- Nan bien sûr, dites moi.

(T/p)- Vous savez lors de ma première visite dans votre domaine ? Nous nous sommes fais des promesses pour un meilleur déroulement de notre mariage ?

Kotaro- Oui je m'en souviens puisque c'est moi qui en ai eu l'idée.

(T/p)- C'est vrai, et bien vous m'avez promis toute ces choses que presque aucun hommes ne penses, la plupart vois les femmes tels des objets servant uniquement à la procréation, mais pas vous, je me trompes ?

L'homme souria à cette question, repensant à sa mère.

Kotaro- Nan vous avez raison, je considère les femmes sur le même pieds d'estale que les hommes.

Elle le regarda bouche-bée, l'incitant à continuer.

Kotaro- Vous savez, j'ai grandis avec mes deux parents, mais ma mère était bien plus forte que mon père, elle le menait à la baguette. Les deux s'aimaient follement donc elle avait l'occasion d'exploiter son potentiel. Elle chassait, s'occupait de nous, de mon père, aidait les gens de la maison, cuisinait, dessinait. Elle savait tout faire, elle m'a même apprit à tirer à l'arc, c'était la meilleure tireuse de tout les temps ! Elle était un ange, le plus courageux des anges, elle n'a pas hésité une seule seconde à se sacrifier pour Keiji. Alors oui, je considère les femmes sur le même pieds d'estale.

Durant son court récit, le gris avait resserré sa prise sur la main de la femme, qui elle, la caressait doucement pour le détendre un peu.

Kotaro- Vous me la rappelez parfois, elle était aussi têtue que vous, avec un gros caractère, jamais elle ne se laissait faire.

La fille ria, coupant les pensées du gris qui la regarda avec les yeux ronds, il se mit lui aussi à rire entraîné par l'humeur communicative de sa fiancée. Ils restèrent comme ça, à rire du hasard qui avait mis cette fille sur le chemin de Kotaro. Les deux finirent tout de même par se calmer et reprendre leurs esprits.

La fille détourna le regard sur la vue du lac aussi beau qu'hier, les cygnes flottaient toujours au dessus de l'eau, plongeant quelques fois la tête afin de se nourrir. Des libellules volaient, l'eau reflétait sur leur longues ailes, les faisant briller de milles feux. Les oiseaux chatonnaient, couvrant le silence que cet endroit pourrait avoir.

La femme ferma les yeux, écoutant leur mélodies et humant la douce odeur authentique de la nature, des arbres et de leur sève, des fleurs et du soleil. Kotaro regardait son visage détendu, essayant de percevoir ce qu'elle ressentait sous ses yeux clos. Il détaillait son visage, millimètre pas millimètre, cherchant une partie qu'il n'aimait pas, en vain. Il la trouvait magnifique, sous tous les angles, toutes les coutures, tout lui allait. Elle semblait presque irréel, il la trouvait parfaite, tellement parfaite qu'il se demandait si elle n'avait pas été façonnée par les mains de dieu, oui, c'était sûrement ça, aucun doute possible, elle était trop bien pour ce monde.

L'homme se leva, ne séparant surtout pas leur mains toujours nouées, scellant leur amour à travers ce geste. La femme ouvra les yeux, le regardant avec curiosité quand celui-ci l'invita à se lever en la tirant doucement vers lui. Elle se redressa sur ses jambes et finit collée de nouveau contre le torse de celui qu'elle aimait. Il entoura ses bras autour elle, la serrant très fort contre lui, la tête dans ses cheveux profitant de sa présence et de sa douce odeur.

La fille gloussa et rendit son étreinte au gris, passant ses bras fins et découverts autour du corps athlétique de l'homme. Ils restèrent ainsi dans les bras l'un de l'autre dans cette bulle rien qu'à eux, transmettant leur amour autant qu'il le pouvait.

Alors que les deux profitait de la présence de l'autre dans le plus grand des bonheurs, un bruit retentit, un bruit fort et sourd, éloignant tous les oiseaux présents aux alentours. La fille sursauta à l'entente de ce son qui ressemblait fortement à un coup de feu. Elle sentit le corps de Kotaro se crisper autour du sien sans y faire attention.

(T/p)- Vous avez entendu ce bruit ?

L'homme ne répondit pas et celui-ci devenait un peu plus lourd à chaque secondes.

(T/p)- Kotaro ?

Elle redoutait le pire mais elle ne voulait pas y croire, espérant de tout coeur que celui-ci lui fasse une blague de très mauvais goût même si une partie d'elle savait que non.

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~•Avant que tu partes•~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant