Père: (T/p) c'est avec joie que je t'annonce que tu seras mariée dans un mois !La fille écarquilla ses yeux au possible, prise de court par cette terrible nouvelle.
Elle cacha du mieux qu'elle pouvait les émotions qui menaçaient dangereusement de la submerger toute entière, mais ce n'était pas le bon moment, pas maintenant, et encore moins ici, en présence de tous ses vautours espiègles .
Son père le savait, elle ne pouvait pas être comme elle le voulait en public, il avait choisi le moment opportun afin de lui affliger cet épouvantable fardeau.
Elle se racla la gorge afin d'adoucir sa voix et elle souria, domptant ce flot infernal de sentiments pourtant incontrôlables.
(T/p)- Puis-je avoir l'honneur de connaître l'identité de l'homme auquel je suis promise ?
Son père fut fort étonné de la réaction de celle-ci, qui se faisait plus douce et compréhensive que ce dont il avait pourtant prévu. Il lui sourit en retour, pensant que sa fille arrêtait enfin de se débattre inutilement quant au déroulement de ce futur imposé.
Père- Oh, mais tu le connais, tu as d'ailleurs fais sa rencontre un peu plus tôt dans la soirée, dans les jardins, c'est le Comte Bokuto Kotaro du domaine Fukurodani. Son aimable père et moi-même nous sommes mis d'accord sur cette soudaine liaison, il est d'ailleurs en train de lui annoncé cette sublime nouvelle !
A ces mots, le monde autour de la jeune fille sembla s'effondrer, elle était fiancée, avec un homme dont elle connaissait seulement le narcissisme pur.
Elle releva la tête, par dignité sûrement, dignité qui jusque là, avait été à son goût, bien trop bafouée. Elle regarda son frère, désolé, qui la regardait avec tristesse et empathie, il posa une main délicatement forte sur son épaule, de manière à lui prouver son affection, mais ce fut à peine si elle la sentie.
Père- Votre rencontre se fera demain, dans sa demeure, afin de faire plus ample connaissance avant les nombreux préparatifs du mariage. Tu n'as pas intérêt à tout gâcher, de toute manière, qu'il te plaise où non, tu n'as pas ton mot à dire.
Elle acquiesça simplement la tête, ne voulant pas s'attirer plus d'ennuis. Elle était trop fatiguée pour cela, elle voulait seulement aller reposer ses neurones méchamment abimés et fuir cette cacophonie insupportable.
(T/p)- Maintenant que mon mari est trouvé et mon avenir gâché, j'estime que nous pouvons rentrez à la maison.
Elle se dirigea d'un pas décidé vers la sortie qui l' appelait depuis qu'elle avait pénétré dans cette atroce salle. Elle se rendit dans le jardin vide, empruntant l'une des plusieurs allées de gravier qui menait à la calèche et son cochet qui l'attendait depuis leur arrivée.
La colère qui fulminait à l'intérieur d'elle la rongeait petit a petit, lui empêchant de voir pleinement devant elle. Plongée dans ses pensées elle bouscula soudainement et de plein fouet la carrure bien trop imposante du seul homme dont elle voulait à tout prix éviter la présence en cette triste fin de soirée.
Elle jura de tout mots dans ses pensées, se promettant solennellement de faire plus attention où elle allait la prochaine fois.
Celui-ci grogna et soupira quand il vu l'auteur de ce brutal impact.
Kotaro- Vous devriez vous détendre, les rides ne vous vont pas, vous êtes bien trop jeune pour cela. Et puis ce ne doit pas être une telle accalmie de devenir mon épouse, je ne puis, malheureusement, en dire autant, mise à part votre physique, et encore, rien en vous n'est attirant, vous êtes qu'une gamine effrontée.
C'était la goute de trop, elle retint de justesse le dangereux élan qu'allait prendre sa main. Elle serra sa mâchoire à s'en briser les dents, puis, baissa sa tête.
(T/p)- Et vous, vous devriez surveiller vos stupides paroles et arrêter de sortir des sottises de cette bouche que "toutes les femmes" veulent pour elle. Je pense que j'aurais assez de vous à supporter ces prochaines années, alors ôtez-vous immédiatement de mon chemin avant que je fasses de votre magnifique et insupportable visage, de la pâtée pour chien.
L'homme, surpris, n'en laissa rien paraître, il baissa son doux visage à la hauteur de celui de sa future femme afin de lui faire face. Il rapprocha dangereusement sa bouche de la sienne, les séparant de seulement quelques centimètres de façon à ce que son souffle brûlant heurte le visage tendu de la fille, qui elle, ne sillait pas d'un poils, arborant un air frustré et provocateur.
Kotaro- Oh mais, je n'en attend pas moins de vous, chaton. ~
Il arborait sur son visage, un sourire vainqueur, plein de moquerie, fier de sa réponse. Il se redressa sur ses appuis, bien ancrés dans le sol humide. L'homme toisa sa fiancé de haut avec une telle impertinence, un air de supériorité encore jamais vu ici bas; qu'elle en frissonna.
Leurs regards ne se lâchaient pas, cherchant au plus profond de l'autre en attendant qu'un perdant se démarque, permettant ainsi à l'autre d'assouvir l'appétit gargantuesque de son égo.
Elle détourna le regard en premier vers son grand frère qui l'appelait au loin, ce qui ne fit qu'accentuer le sourire moqueur du gris.
La femme ne quitta pas Rintarou des yeux en même temps que lui se dirigeait rapidement vers elle, il salua courtoisement le Comte avant de regarder sa cadette .
Rintarou- Père et mère t'attendent dans la calèche, nous rentrons.
Elle répondit d'un hochement de tête avant de retourner ses yeux en direction du perturbateur de sa vie, le regard méprisant; elle le toisa de haut en bas avant de lui tourner le dos et de partir accompagnée de Rintarou.
Kotaro- A demain chaton !
Elle soupira sans répondre, continuant sa marche rapidement, tenant fermement le bras gauche de son frère, L'homme aux yeux d'ambre resta planté dehors, seul, dans la fraiche brise du soir, souriant à ses propres remarques mais aussi, souriant aux défis que les deux se lançaient continuellement.
Il détestait cette femme, et il était loin d'être au bout de ses peines mais il devait bien admettre qu'elle était divertissante.
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~•Avant que tu partes•~
RomanceUne fille de noble pas comme les autres fait la rencontre, alors qu'elle est forcée de se trouver un mari, d'un charmant comte dont elle ne chantera pas les louanges, du moins, pas de si tôt. Cet homme, aimé de tous, est loin de ce qu'il prétend êt...