Le trajet se fait en silence, jusqu'à chez moi. Je n'ai pas envie de parler, je n'ai rien à dire, et je n'ai pas non plus envie de donner l'occasion à Thaddeï de me poser des questions sur ce qui s'est passé. Je sens son regard sur moi, que je fais mine d'ignorer. J'ai conscience de l'avoir inquiété.
Qui ne le serait pas ?
Ce n'était pas voulu, je n'ai pas réfléchis, c'est simplement arrivé. J'espère simplement qu'il ne m'en voudra pas trop de rester distante sur ce terrain là, nous ne sommes que deux inconnus qui s'apprécient après tout, il n'y a qu'une proximité physique, rien de très solide pour me convaincre de lui faire confiance.
Il s'en remettra.
Je regarde le paysage defiler à travers la fenêtre de la voiture. Tout le monde semble pressé, les voitures roulent vite, et les passants jouent à celui qui marchera le plus rapidement. Je n'aperçoit que des personnes pressés, incapable de prendre le temps d'apprécier ce ciel étrangement bleu, et cette rangée d'arbres habillés de feuilles pourpres. Personne ne lève les yeux, même le sans abris du coin est pressé de recevoir des pièces dans le creux de sa main frêle. Je continue d'observer, imaginant des histoires dans ce genre paysages. Je commence à reconnaitre le chemin de chez moi, m'indiquant que nous ne somme pas très loin. Je n'ose pas demander à mon conducteur s'il compte rester ou pas, je ne sais pas moi meme si j'ai envie qu'il reste.
Peut être.
Je n'ai pas non plus envie de lui demander, ce serait gênant étant donné la façon dont je me suis éloigné de lui, mais je n'ai pas non plus envie de rester seule. Je reconnais mon immeuble, et je sens la voiture qui se stoppe. Mon coeur se met à battre plus fort, je ne sais pas quoi lui dire, ni quoi répondre s'il me parle.
- on est arrivé, dit il simplement
- ouais
Je prend la peine de me tourner vers lui, il me fixe, mais son regard n'est plus préoccupé, il est bienveillant, ce qui me perturbe, mais qui à la fois m'apaise.
- tu veux monter ? je tente doucement
- tu veux que je monte ?
Je le fixe longuement, je ne sais pas trop, mais en même temps si je lui pose la question c'est que d'un côté j'en ai envie.
- si ça ne te derange pas
- ça ne me derange pas, sourit il gentiment.
J'essai de lui rendre son sourire, mais mes lèvres s'étirent à peine, je suis un peu gêné qu'il agisse de cette façon.
Comment veux tu qu'il agisse ?
J'ouvre la portière et je sors en prenant mes affaires. Le ciel qui était si bleu il y a un instant s'est assombrit et quelques gouttes fines de pluies me tombent sur le visage. Thaddeï me suit jusqu'à mon immeuble, on monte ensemble en silence et je le laisse entrer chez moi. Tout d'un coup je remarque les traces de saletés sur le carrelage, ainsi que le désordre et je regrette immédiatement de l'avoir laisser monter.
- tu peux mettre tes affaires ici si tu veux, lui dis je en lui indiquant une chaise déja bien chargées de mes manteaux.
Il s'execute tandis que je me déchausse. Je commence à me sentir de plus en plus lourde et embrumée, je sens à peine mes pieds sur le sol.
- je vais m'allonger un peu, si tu veux boire quelque chose tu peux te servir dans la cuisine.
Je ne sais pas s'il répond, je me contente de me diriger vers ma chambre, de me mettre en short et tee-shirt et de m'allonger. J'en profite pour détacher mes cheveux et les secouer un peu. Thaddeï entre quelques temps après avec un verre et une bouteille d'eau, à ma grande surprise il me temps le verre, m'indiquant de boire.
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sexFRIENDS
RomanceCe n'était censé être qu'un coup d'un soir, surprenant, alcoolisé et unique surtout unique . Mais il est difficile d'ignorer la fièvre qui les brûle dès que leur regard se croisent et les frissons qui parcourent leur peau à chaque fois qu'ils se to...