chapitre 5

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Je le regarde de haut en bas. Avec son jogging négligé, et ses cheveux en bataille, je ne comprends pas pourquoi il m'attire autant. C'est certainement le souvenir encore frais de la veille. Mon echarpe hein? Je me demande s'il s'agit de la vraie raison de sa venue.
Son sourire ne se fâne pas, et il continue de me couvrir de son regatd perçant. Je devrais certainement dire non, ce n'est pas mon genre de coucher avec des inconnus. Je suis une femme d'amour, je fais l'amour aux hommes, avec tout les sentiments que ce travail requière.
Pourquoi alors tu hésites ?
Je regarde le corps de thaddeï, et j'imagine sa peau sous ces couches de vêtements. Thaddeï quel est ce nom d'ailleurs, je ne l'ai jamais entendu nul part.
- tu décides quoi finalement ?
Je le regarde dans les yeux, sans savoir pourquoi je continue d'hésiter.

Je me décale dans un mouvement lent, pour le laisser entrer.
Il ne se fait pas prier, et comme un habitué, s'introduit chez moi en silence. Il se dirige agilement vers la chambre, et je le suis comme si je ne connaissais pas la route.
-alors madame chagrin d'amour, aujourd'hui tu es décidé à déguster ?
- tu parles toujours autant ? Fais je zn retirant mon haut dans un soupire.
Il est sexy quand il ne parle pas.
Lorsque je m'apprête à déboutonner mon jean, je sens une main qui devance la mienne. Son geste est rapide, et avant que je ne puisse lever la tête, mon jean est déjà porté disparu.
Il fait glisser ses mains dans mon dos, et empoigne mes fesses fermement. Je sens son souffle dans mon cou, qui provoque une réaction dans tout mon organisme. Je ne savais pas qu'on pouvait autant aimé qu'un homme nous touche sans pour autant éprouver quoi que ce soit pour lui.
- tu as l'air rigide.
- quoi?

Je lève la tête vers lui, ne comprenant pas la nature de son affirmation. Il me regarde d'un air las.

- si tu ne veux pas coucher avec moi, tu as le droit de dire non.

Sa phrase me pique, c'est comme s'il insinuait que je n'avais pas de libre arbitre.

- si je ne voulais pas je te l'aurais dis clairement, c'est quoi ces questions ?
- arrêtes d'être agressive, c'est un constat, tu es rigide.
- arrêtes de dire que je suis rigide bordel!
- pourquoi tu cris?
Tu ne sais pas
- parce que tu dis que je suis rigide!

Il s'éloigne de moi et soulève ses mains en signe de capitulation.
- ecoute je sais pas ce que tu as, mais tu es clairement pas dans le mood.

Une décharge parcours mon corps. Je commence à être de plus en plus irritée

- tu te fous de moi ? Tu viens jusqu'à chez moi, tu me chauffe et après tu me dis que tu veux plus?
- je ne le ferai pas avec une fille qui n'a pas envie.

Je place mon pouce et mon index sur l'arrête de mon nez, et j'essaie de respirer. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je ne pense pas que ça me plaise.
Il a été le premier à insinuer que j'avais besoin de me detendre, et maintenant que j'accepte le constat, il n'est plus partant ? Je suis quoi moi un jeu vidéo ?
Je n'ose même pas le regarder, je tomberais forcément sur son visage serein, qui m'irritera certainement encore plus. Qui m'a envoyé ? Vraiment, qui m'a convaincu de ramener un specimen de la sorte dans mon intimité ? Et en plus il reste planté là, alors que c'est lui qui a mis fin à notre échange. S'il ne veut plus rien de moi, pourquoi reste t'il posé devant moi comme une décoration d'anniversaire ?
- je t'ai dis que je n'ai pas envie ?
- ton corps m'a dit.
- mon corps parle russe? Parce que je doit t'avouer que je ne l'ai pas entendu dire ça.
- ha ha très drôle, tu es rigide je te dis.
- arrête de dire ce mot! Dis je entre mes dents en crispant mes doigts devant lui.
- ouh, tu as l'air tendu.

Sans déconner?

- c'est peut-être pour ça que j'ai accepté que tu rentres chez moi tu crois pas ?
- mouais
- thadddeï qu'est-ce que tu veux ?
- moi?
Non ton ombre.
- a ton avis ?
- bah je veux ken.

Je ne dis rien, je me contente d'écarter les bras en désignant mon corps à moitié habillé. Il suit mon regard d'un air vide, puis me fixe.
- pourquoi ton visage est aussi crispé ?
- tu te fou de moi thaddeï? Demandais je doucement.
En le regardant maintenant, il m'a plus l'air d'un enfant retardé, que d'un homme sexy. Il ne sert plus à rien du coup.
Mais je me sentirais vraiment honteuse si partait comme ça, sans rien avoir partagé avec moi. Mon ego ne me permet pas de le laisser partir aussi facilement, pas après avoir mis autant de temps à me convaincre de le laisser entrer.
Aux grands mots, les grands remèdes.
Dans un silence agacée je me met à retirer chacun des vêtements qui me couvrent. Ma culotte finit par valser à l'autre bout de la pièce. Je ne lui laisse pas le temps de s'étonner que je me jettes sur lui, il n'a pas d'autre choix que de me rattraper. Je l'embrasse avec toute la volonté que je peux trouver dans mon corps et je constate qu'il me rends mon baiser en raffermissant sa poigne. On est rigide nous ? Non mais.
Je ne sais pas si c'est la façon dont je me suis jetté sur lui, ou s'il s'agit simplement de son excitation, mais ses gestes semblent plus pressé que la dernière fois, comme plus avides de ce qui va se passer.
Quelque chose se passe dans le bas de mon ventre, le trac d'une excitation grandissante. Mon inconnu, me jette sur le lit, et se met à retirer ses vêtements. Son air de debile mental est remplacé par un regard de desir puissant. Il place ses bras musclés autour de moi, et s'approche lentement pour m'embrasser. Ses lèvres touchent les miennes dans un souffle chaud, et je me laisse aller à lui. Ses gestes sont pressés, mais il prend son temps, il passe ses doigts sur mon corps, sur mes tetons, mon nombril et mes reins. Il dessine des cercles sur ma peau, et me laisse me languire sous son touché. J'ai envie qu'il arrête mais en même temps je ne veux pas cesser de ressentir ça.
Il passe doucement ses doigts sur ma vulve, avant de caresser l'ouverture de mes lèvres. Ce qu'il fait à mon corps est tout simplement inexplicable, il me touche à peine, mais me fait ressentir un milliards de choses. 
Pendant un instant je pense à mes poils toufus et bouclés, que je n'ai pas rasé depuis un bail. Mais la gêne de se souvenir, s'efface lorsque thaddeï place sa tête entre mes cuisses, et décide de m'embrasser. Mes nerfs se gonflent en même temps que mon désire, et c'est à peine si j'arrive à respirer sans gemir.
Sa langue danse sur mes lèvres, et valse avec mon clitoris. Il es doux dans ses gestes, mais il a une force juste assez dangereuse pour que mes doigts aggrippent les draps comme pour chercher le salu.
Je ne m'entend pas, mais je sais que je pousse des cris incontrôlés.
- thaddeï
Je ne comprends pas pourquoi je veux qu'il arrête sans le vouloir vraiment. Mon corps veut partir mais mon esprit ne veut pas cesser de ressentir.
Les mains de thaddeï parcours mon corps et aggripent gentiment mes seins, alors qu'il continue de valser avec mon clitoris. J'ai l'impression que mon âme se détache de mon corps. Je suis en dehors de mon corps. Mon coeur pompe plus vite le sang dans mon organisme, quelque chose monte en moi. Ça commence par mon clitoris, une chaleur d'abord à peine remarquable, mais qui gonfle, gonfle, gonfle, jusqu'à coloniser tout mon vagin, puis mon uterus, mon estomac, les muscles de mes jambes et mes orteils, et puis tout d'un coup thaddeï se stoppe. La chaleur redescend plus vite qu'elle n'est montée. Et à la place une colère intense la remplace. Je me redresse vivement pour comprendre cette méchanceté.
- ton téléphone sonne.
- j'y étais presque thaddeï.

Les larmes me montent aux yeux, pourquoi avoir fait ça en sachant le temps que ça recquiere? Ma frustration à doublée, et se coince dans ma gorge.
- decroche.
Je reprends mes esprits et regarde le nom qui s'affiche sur mon téléphone. Mes larmes sèches instantanément lorsque je vois qui m'appelle.
- merde merde.
- quoi c'est qui?
- putain, fais je en séchant mes larmes et en éclaircissant ma voix.
Mon corps est redevenu aussi rigide qu'il me l'a reproché au debut.
- allô? Fais je avec la voix la plus normale que je puisse avoir.

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