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Histoire 20 : Engagements

Le temps est chaud, le soleil brûle ma peau et mon ombrelle me fait peu d'ombre. Maman me parle mais je n'écoute plus depuis quelques minutes. Quand elle me sermonne en revanche, je n'ai plus le choix.

- Je vous parle, jeune fille.

- Pardon maman. Que disiez-vous ?

- Que Lord Atkins serait, selon les dires, intéressé par vous.

- Oh.

- Ne soyez pas si surprise, vous êtes le joyaux de la saison. Il est normal que tous les hommes s'intéressent à vous. Et puis, nous sommes aussi une bonne famille.

- Je le sais maman. Pourquoi ce jeune homme en particulier, à reçu votre attention plus que les autres ?

- Qui vous a dit qu'il a cet honneur ?

- Car malgré le nombre de demandes, vous tenez à me parler de lui aujourd'hui, et vous tenez à ce que j'écoute.

- Très bien Marie, vous me connaissez bien.

- Vous êtes ma mère après tout.

Elle rigole poliment avant de faire bouger son éventail devant elle. Je l'imite et nous continuons notre promenade.

- Je pense que Lord Atkins ferait un bon époux. Il est premier de sa lignée, charmant, riche, puissant et il n'a que deux ans de plus que vous. Ce qui est raisonnable comparé aux vieilles peaux.

- Maman !

Je me tourne vers elle et je vois son visage briller, elle est drôle et légère quand elle le décide, et j'aime cette mère.

- Je ne dis que la vérité, moi vivante, jamais vous n'épouserez un homme qui a deux fois votre âge, c'est complétement idiot.

- Pourtant beaucoup de jeunes femmes sont dans l'obligation de se marier avec.

- Eh bien soit en ravie, tu n'en sera pas une. Revenons à Lord Atkins, il habite dans un domaine peu loin de Londres mais en pleine saison il revient toujours chez sa mère. Cette pauvre Lady Atkins est veuve et sans compagnie.

- La connaissez vous maman ?

- Nous nous sommes déjà parlé si telle est votre question, mais ce n'est pas une amie, bien que cela ne me dérangerait pas. Le peu de discussion que j'ai pu avoir avec cette dame était amusant et enrichissant, c'est une bonne personne, qui a simplement vécu de mauvaises choses.

- C'est-à-dire ?

- Son mari est mort il y a peu. Peut-être six ans, tout au plus. Mais elle a vécu tant d'années en compagnie de cet homme ingrat que la solitude doit lui jouer des tours.

- Je ne comprends pas maman.

- Son mari n'était pas tendre avec elle et ce ne fut pas un mariage d'amour, bien loin de là. Ils étaient promis l'un à l'autre depuis leur enfance et cet arrangement s'est avéré être désastreux. C'était le pire homme de la société, Dieu me pardonne mes mots.

- Je vois. Et son fils, comment l'a-t-il vécu ?

- La mort de son père ? Je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, le père du Duc ne l'a pas autant tourmenté que cela et l'enfance de ce jeune Atkins ne fut pas si terrible. Je pense que sa mère à su le protéger des mauvaises choses et faire de lui un homme bien.

- Quelle brave femme.

- J'aimerais vous en dire plus, mon enfant, mais nous arrivons.

Je lève les yeux et en effet, nous quittons le parc et arrivons devant notre demeure.