Lorsque je quitte la salle de bal, je suis heureuse et soulagée de rencontrer l'air frais. Ça en devenait étouffant de danser avec des gentleman que je ne connais même pas et encore plus de devoir sourire et prétendre être ravi. Je n'en pouvais plus. Je décide d'aller me promener dans les jardins, seule et tranquillement. Personne n'est dehors, la société est bien trop occupée à l'intérieur. Les jeunes filles cherchent un potentiel mari, les mères racontent les potins et essaient de trouver chaussures aux pieds de leurs filles. Les hommes boivent et essaient de charmer les dames. Quelle soirée. Mes chaussures émettent des petits bruits quand je marche sur les graviers ce qui me fait rire mais je suis heureuse que ce bruit s'arrête quand je rencontre l'herbe. Je finis par entrer dans un endroit plus sombre du jardin, il doit bien y avoir un banc quelque part.
-Mademoiselle ?
Mon cœur fait un bond dans ma poitrine et je me retourne en sautant.
-Milord ! Je ne vous ai pas entendu.
Je tremble encore de surprise. J'aurais dû m'attendre à tomber sur lui car nous sommes dans sa demeure mais je ne pensais pas le trouver dans le jardin...
-Que fait une demoiselle dans un jardin à cette heure ?
Et voilà qu'il apparaît, cet air insupportable sur son visage...
-Comme vous Monsieur, je prends l'air et m'éloigne de la société.
-Qui vous dit que nous avons les mêmes raisons ?
-Je vous connais malheureusement assez.
-Malheureusement ?
Je ne réponds rien et lève les yeux aux ciels. Je m'éloigne de lui mais il me suit.
-Que me vaut votre présence ?
- C'est vous qui allez dans ma direction Madame.
-Vous êtes derrière moi, donc techniquement rien ne prouve que vous ne me suivez pas.
Je l'entends continuer sa route derrière moi mais il ne dit pas un mot. Je finis par voir un banc au loin et décide de m'asseoir. Lord Nowell comme je l'ai senti venir, s'arrête à ma hauteur et reste debout face à moi. Je lève la tête et le défi du regard.
-Oui ?
-Vous êtes dans mon espace personnel.
-Oh.
Il recule d'un pas.
-C'est mieux ?
Cette fois c'est moi qui ne dit rien, je l'ignore. Il finira par se lasser de ce petit jeu, comme toujours.
-Vous savez, je trouve que votre comportement envers ma personne est assez... comment dire... non justifiées.
-Vous trouvez ?
J'émets un petit rire.
-Dois-je vous rappeler le nombre de querelles que nous avons eu ces dernières années ?
-Celles-ci sont selon moi injustifiés.
-Comme la fois où vous avez malencontreusement tué mon chat ?
-J'avais dix ans et je ne pouvais pas savoir qu'en tombant de l'arbre j'allais atterrir sur votre Colette.
-Vous l'avez fait.
Il sourit et doit se souvenir de ce moment.
-Quoi d'autre ?
- Il y en a tellement, milord.
Il croise les bras et m'offre un sourire.
- Je vous écoute.
- La foix où vous m'avez fait trébucher sur la piste de danse.
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Aventuraj'écris des petites histoires pour retrouver l'inspiration Histoire 1 : Falling like the rain Histoire 2 : More than a feeling Histoire 3 : Bal masqué Histoire 4 : Été 1785 Histoire 5 : À jamais Histoire 6 : No one can save her now Histoire 7 :...