CHAPITRE 3
Si je rate cette journée pour trouver une solution, ç'en sera fini pour moi. Mais nous avions beau nous creuser la tête, Ouley et moi, on ne trouvait aucun subterfuge.
Le seul point positif de cette affaire, c'est que depuis l'annonce du mariage, tout le monde à la maison Dramé semblait être un peu plus gentil avec moi. Était-ce de la pitié ou de la cupidité, pensant que le fait que j'entre dans cette famille fera d'eux des gens aisés....
Même tonton Dramé était plus gentil avec moi, me souriant, me saluant... ce qui n'était jamais arrivé depuis que j'étais dans sa maison.
Sur cette pensée, je commence à m'endormir. Dans un demi sommeil, je sens que l'on me tapote la hanche:- Hummm?
- C'est moi, amène moi de l'eau fraîche, j'ai soif.
- Oui tonton, répondis-je d'une voix pâteuse.Je me lève donc et vais lui prendre un grand verre d'eau dans le canari pose à l'entrée de la cuisine. Lui seul buvait cette eau qu'il trouvait plus fraîche que celle du frigo.
Je toque à sa porte et rentre lui donner le verre d'eau.- Delol bounte bi (Ferme la porte). Merci beaucoup ma fille. Comment te sens tu ? Prête pour le grand jour?
- ...J'esquisse difficilement un sourire en guise de réponse.
- Viens, assieds toi là, en tapotant la place sur le lit, à côté de lui.
Je voudrais qu'on parle un peu de ta belle famille.J'hésite, me sentant très mal à l'aise, je n'ai jamais eu une discussion aussi longue avec Tonton Dramé. C'était bizarre cette proximité soudaine. Mais sans discuter, je m'assieds comme il l'a demandé et j'écoute sagement.
- Les Ndiaye sont une famille très très influente dans ce pays et ce, depuis leur grand-père, lui-même descendant de feu Ndiouga Kebe.
Ils sont mes partenaires dans quelques unes de mes affaires. Alors ne fais pas de bêtises quand tu seras chez eux. Une femme doit être soumise et silencieuse. C'est la seule condition qui te permettra de rester dans ton foyer.Je hoche la tête sans parler.
- Je suis très triste de ton départ.
Je me retourne pour le regarder, surprise par ses mots.
- Ne sois pas si étonnée, tu sais, j'ai toujours trouvé que tu étais très utile dans cette maison. Et... Je t'apprécie beaucoup aussi.
Comme je gardais la tête baissée, je pu voir facilement tonton Dramé faire des gestes très bizarres avec son entrejambe. Malgré mon dégoût, je restais stoïque, attendant la fin de son discours.
- Tu ressembles beaucoup à ta mère, dans ses jeunes années, tu es très belle...
Sans crier gare, il se jette soudainement sur moi, en collant sa main contre ma bouche et mon nez, me forçant à m'allonger sur le lit.
- Je te conseille de te taire et de ne faire aucun bruit. Écoute-moi bien. Je n'ai pas le choix, je suis obligé de te laisser partir puisque ce sal petit morveux de Ndiaye a jeté son dévolu sur toi. Mais avant que tu ne partes, je vais prendre ma part.
J'essayais de me débattre mais le vieux faisait montre d'une force que je ne lui avais jamais soupçonné.
- Dinala doundal, yefal la beu tey sa tate yi tolleu ni, domram bi beugg la dieul té doumassi barkelou. Yalla téré !
(Je ne refuse d'être l'imbécile qui t'aura nourrit au point que tu sois devenue une aussi belle jeune fille avec d'aussi belles formes et puis un beau jour, un salopard venu de nul part vienne te prendre sans que je ne t'ai goûté. Jamais! )
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INESPÉRÉ
RomanceINESPÉRÉ Chers lecteurs, Cette histoire, débutée sur Wattpad, a malheureusement été supprimée sans que je n'ai eu le temps d'en faire des sauvegardes. J'ai décidé de la réécrire. Ne soyez donc pas étonnés si vous observez des modifications et de...