10. Une superbe déculottée

971 49 3
                                    


Comme annoncé, "Inespéré" a trouvé un co-auteur en chemin.
Un auteur bourré de talent qui a su accrocher avec les personnages en un temps record.

J'ai été étonnée de la haute qualité de ce chapitre, qui pourtant, était sensé n'être qu'un "essai"

Bienvenue à @romantissimo qui nous régale avec ce chapitre 😊

Et n'oubliez pas de lui poster ses 🌟

RedFraisy 🍓

---

Chapitre 10

Mohamed Fadel Ndiaye

Je ne saurais dire par quel miracle j'ai pu conduire et me retrouver devant la porte d'entrée. Je suis comme en mode automatique depuis que j'ai quitté le restaurant. J'avais du mal à réfléchir. Un coup de massue sur la tête ne m'aurait pas rendu plus hagard. Moi, papa !?
Au fond de moi, quelque part, j'en étais heureux. Mais un enfant venant de Sokhna Diarra ... ça, c'était une toute autre histoire.
Je savais que ma vie était devenue trop féérique dernièrement. Tout ce bonheur... c'était trop facile.
Moi, papa !?
J'étais partagé entre la joie, l'inquiétude de ce que cette nouvelle apporterait comme conséquences et la suspicion. Après tout, Diarra avait déjà démontré par le passé qu'elle était capable des pires bassesses.
Mais je n'ai pas eu le temps de savoir quel sentiment était au-dessus des autres car à peine franchi le seuil de la maison qu'une effervescence terrible m'accueille .
Je vois une dizaine de personnes aller et venir, déplaçant des meubles et criant à toute voix. Je fronce les sourcils, me demandant si je m'étais trompé de maison quand Badienne me fonce dessus.

- Wa m'ma lou kh ... (mais m'ma, que se...)

Elle ne me laisse pas l'occasion de finir ma phrase.

- Haaaaa Fadel ! Yow fo dougone ? Je t'ai appelé beu tayi. ( Mais Fadel, où étais tu ? Je t'ai appeler un million de fois.)
- Je ...

Elle me coupe encore en me prenant le bras et à faible voix, elle me confie :

- Il faut que tu penses à un cadeau pour Asta et aussi prépare une somme pour sa mère. Non pas que je pense qu'elle le mérite mais il est de coutume de faire aussi un présent à la mère. Ndeye Sophie mane ley tendance, hum, elle n'a rien compris. Da namone labane rek, tey ma deloko thiossanou Walo beu mou tite (C'est elle qui voulait un laabane, elle en verra un du Walo dans sa plus grande œuvre) .

Elle était à fond dans l'organisation, ne lesinant sur aucun détail. Je comprends que je devais prendre sur moi et oublier le sujet Sokhna Diarra, au moins le temps de leur célébration.

Nous en étions à estimer combien ce labaane allait me coûter quand j'aperçois badienne Ndeye Sophie à l'entrée.
J'ai toujours détesté cette femme qui pourtant, était ma tante paternelle, au même titre que M'ma .
Elle affiche un faux sourire hypocrite avec ses dents refaites dont deux en or, et s'avance vers nous.

- Bonjour Toma. Fadel no deff way, ndokelé si thietal bi (bonjour mon homonyme. Fadel, comment vas tu, toutes mes félicitations pour ton mariage). Comme d'habitude, diokhoulenn ma si thieurr bi warr mais grawoul (Comme à votre habitude, vous m'avez traité en masse négligeable, mais ce n'est pas grave, je ne vous en tiens pas rigueur). Je suis quand même contente pour toi. Dangenn khewlé dara khana (vous préparez un évènement) ? Rajoute-t-elle en regardant le monde qui s'activait autour d'elle .

INESPÉRÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant