Mohamed Fadel NdiayeNous étions de nouveau à la salle 8 du tribunal de Dakar et contrairement à la fois passée, il y avait très peu de monde. La famille de Dramé était là au complet. Je note aussi la présence de la mère de Asta.
Humm, intéressant… Sachant qu’elle était absente à la dernière audience.
Mais bon … Bref !Je n’étais pas concentré. Ces derniers jours, je n’avais goût qu’à peu de choses.
Tous prenaient ma réaction pour un caprice. Mais moi je savais bien de quoi il en retournait.
Peut être était ce de mon fait ou alors était ce intrinsèque à la femme de toujours partir au bout du compte.
Elles partaient toujours.
Ma mère était partie.
Non, elle n’est pas morte , du moins, elle ne l’était pas en partant.
Elle était bien portante. Simplement, elle jugeait qu’elle avait mieux à faire que de rester avec moi.
Elle était trop belle trop jeune trop remplie de potentiel.
La famille de mon père était trop envahissante, trop problématique et surtout trop fauchée pour qu’elle reste dans ce mariage.
Mon père lui avait menti.
Elle devait mener la belle vie comme du temps où son beau père était encore en vie. Elle trouvait que mon père était incapable de lui fournir le train de vie qui lui était dû.
Elle a préféré partir.
Sans moi.
Un enfant de quatre ans dans les pattes ne ferait que l’encombrer.Son départ a brisé le petit enfant que j’étais.
Grâce à Dieu, Badienne est rentrée définitivement. Elle s’est installée avec moi et mon père.
Grâce à énormément de tendresse, de tact et d’amour, elle a réussi à me soigner et à me redonner confiance. Elle a remplacé ma mère et a comblé tous mes manques.
Je lui ai offert la plus belle place dans mon cœur.Sokhna était aussi partie, emportant avec elle mon meilleur ami.
Aujourd’hui, Badienne est partie.
Soit disant, est elle allée faire sa vie.
Hé bien grand bien lui en fasse.Pffff !!!
Je faisais semblant de m’en foutre mais au fond de moi, je le vivais mal. Qu’est ce qui lui manquait à mes côtés ? Et puis môme lane ley sokhla dieukeur sakh la khamoul. Tchipppp !
Une vielle de son âge !
Pffff !Penser à ce que ce vieux dégoûtant pourrait lui faire me donne envie de vomir sakh. Je suppose que la pillule serait mieux passée si Asta était présente.
Mais la tenue imminente du procès la rendait anxieuse. Elle avait des moments d’absence terribles sans parler de ses sautes d’humeur.La veille, la voyant perdue dans ses pensées, je me suis senti un peu coupable.
Trop occupé à me morfondre sur le mariage de Badienne, je l’ai relégué au second plan.
Pourtant, Asta devait rester ma priorité. Le procès l’angoissait.Au creux du lit, dans la fraîcheur du soir, j’ai donc pensé qu’une petite séance de jambes en l’air bien rythmée nous serait bénéfique à tous les deux.
Mal m’en a pris.- Arrête !
Sa voix avait claqué bien sec, quand j’ai caressé sa hanche.
Mais je n’en fis pas cas. Elle était stressée, je devais juste insister. Elle se sentira légère après.- Mais arrête Fadel. Je ne veux pas. Tu n’as que ça en tête ?
- Bébé … Allez !!! Ça nous fera du bien.
- Mais putain, fous moi la paix !!J’ai cessé net mon étreinte pour la dévisager, complètement choqué.
- Asta…
- Bonne nuit, me ccoup-t-elle tout en me tournant le dos et en tirant la couverture sur son corps.
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INESPÉRÉ
RomanceINESPÉRÉ Chers lecteurs, Cette histoire, débutée sur Wattpad, a malheureusement été supprimée sans que je n'ai eu le temps d'en faire des sauvegardes. J'ai décidé de la réécrire. Ne soyez donc pas étonnés si vous observez des modifications et de...