7. Un coup de pied bien senti

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hello !!
Je tenais à vous informer dès l'entame que ce chapitre a été écrit par Sdelya
C'est juste un régal

Merci ma belle 😊

Pour la longue absence, ce chapitre comporte 7000mots en lieu et place des 2000 habituels.

Bon appétit, j'espère que vous apprécierez autant que moi.

Et n'oubliez pas l'étoile à la fin du chapitre
🌟
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CHAPITRE 7

Mohamed Fadel Ndiaye

Le lendemain, je prends le soin d'être absent de la maison toute la matinée durant. J'avais besoin de rester concentré pour réfléchir au sort de Dramé. J'avais aussi pas mal de choses à préparer en ce sens. A 13h je me gare devant la maison pour récupérer Asta et badiene. Cette dernière m'avait confié qu'elle avait dû recourir au chantage pour convaincre Asta de déposer la plainte.

Une fois à la police centrale, le commissaire Ly qui était un ami de la famille, nous a enregistré la plainte et nous fait passer l'audition rapidement. Grâce à son âge et son expérience, il a vite réussi à mettre Asta en confiance. Mon coeur saignait en l'entendant délivrer le récit de son viol. Comment un homme pouvait-il être aussi bestial ?

- C'était à quelle heure ?
- Je ne sais pas ... peut être minuit ou bien un peu avant ... j'étais en train de dormir quand il est venu me réveiller.
- Et quels vêtements tu portais ce jour-là ?
- Je ... un vieux pagne et un tee-shirt je crois.
- Tu crois où tu en es sûre ?
- Je crois ... je ne sais pas ...
- Tu ne m'aides pas beaucoup. J'ai besoin de faits pour enregistrer ta déposition

Elle se retourne vers moi comme pour me demander de l'aide. Je l'encourage discrètement avec un signe de tête même si l'interrogatoire du vieux Ly m'énervait.

- Je portas un vieux teeshirt et un pagne.
- Et où sont ces vêtements ?
- Chez tonton Dramé.
- Très bien. Et quelqu'un a t il entendu ou vu quelque chose ?
- Pas à ma connaissance.

La déposition se poursuit ainsi pendant plusieurs minutes puis le vieux Ly nous libère en nous promettant qu'une convocation sera envoyée à Dramé.

- Je suivrais moi même cette affaire. Ne t'inquiètes pas et transmets mes amitiés à ton père.
- Merci tonton.

Nous quittons le commissariat dans un silence pesant.

Asta Brahim Dieng

Dès que Fadel se gare, je descends de la voiture et me hâte vers notre appartement. Je ne supportais pas d'être là en sa présence, avec tout ce qu'il avait entendu durant la déposition.
Je lui en voulais de m'avoir quasi contrainte à déposer cette plainte et j'avais peur aussi. J'avais également peur de la réaction de Drame et de ma mère. Ils ne me le pardonneraient pas.

- Chérie... ?

Je lui en voulait tellement que j'ignore son appel.
1543
Bip bip bip
Merde alors ! Pourquoi le code d'accès ne marche pas. Je le tape à nouveau
Bip bip bip

- Laisse moi faire.

C'était Fadel qui arrivait derrière moi. Malgré mon état de nervosité extrême, je note quand même la sensualité de sa voix. Tieuy, je dois être folle de penser à ces bêtises alors que l'humiliation de l'interrogatoire restait vive.
Il tape le code et aussitôt le mécanisme se déverrouille. Je rentre comme une furie, sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit et je fonce directement dans la salle de bain où je m'enferme.
Une fois dans la baignoire remplie d'eau chaude, je me laisse aller à mon chagrin. Je me demande quelle malédiction plane sur moi, c'est comme si toute ma vie n'était destinée qu'à la souffrance et au malheur. Chaque fois qu'il me semblait voir le bout du tunnel, un autre désastre survenait.
Cette plainte ne m'apportera rien de bon. Tout le monde sera au courant et voudra savoir les détails sordides et comme ils n'auront pas accès à moi, alors ils vont inventer. Et j'imagine d'ici que leur bouc émissaire ne sera certainement pas le vieux polygame à trois femmes qui a accueilli le domou djitlé de son épouse.
L'hypocrisie et la bêtise de notre société feront de moi la méchante de l'histoire.

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