Yelena l'amour dans le sang (en auto édition)

Chapitre 2

 Une semaine est passée depuis mon escapade sanglante dans le nord de la France et ma rencontre avec François et Ruslan. Nous sommes au début du mois de septembre, je me suis reposée un peu tout en m'occupant de Lev, bien qu'il ait une nourrice pour s'y employer, je tiens à toujours demeurer un maximum avec lui. Lev est un garçon charmant, mais avec un fort caractère, je me demande souvent s'il ressemble à mon grand-père ou à moi, blond comme son père, mais muni de mon regard. Grand, pour son âge, il m'atteint presque les épaules, et il commence déjà à vouloir prendre soin de lui en pratiquant de la musculation dès qu'il le peut.

Alors que moi je suis brune avec les yeux bleus océan, de taille moyenne, un mètre soixante-dix, une silhouette svelte, mais musclée vivent les entraînements bien sûr. Des formes, là où il le faut, et un caractère à la hauteur de ma famille. Ce qui veut dire que je possède un tempérament de merde et que je l'assume totalement.

Actuellement, je suis dans le salon en train de m'amuser avec Lev sur la dernière console sortie, quand une des employées du manoir me notifie que mon aïeul me demande dans son bureau. Lev soupire et tout en l'embrassant sur le sommet de la tête, je me lève. Nous habitons tous au même endroit, pas d'autres options vu l'activité de la famille, grand-père préfère que nous vivions sous le même toit.

—Je reviens mon grand, en attendant, joue un peu d'accord ?

—Ouais, je n'ai pas le choix de toute manière, quand pépé appelle on accourt, me répond-il avec un ton taquin.

—Sale gosse va, articulé-je en rigolant.

Je monte l'imposant escalier en pierre jusqu'au troisième étage, je marche le long du couloir rempli d'antiquités et toque à la porte du fond qui donne sur le bureau de mon grand-père : Youri Dimitrov. En entrant, je le vois assis derrière son secrétaire en chêne, regardant son ordinateur et son téléphone fixé à son oreille gauche. Le bois clair apporte une touche apaisante à la pièce, dessus se trouve bien sûr son appareil, mais également des photos de ma mère, de moi et de Lev. La pièce est assez simple avec sur la droite des fenêtres donnant sur le parc qui se situe à l'arrière du manoir. Sur la gauche, il y a une cheminée où un de ses tableaux est accroché à la pierre. Devant moi, il y a le bureau, mais aussi des armoires remplies de divers dossiers. Sur le mur du fond juste derrière mon grand-père, il y a une énorme toile où se cache en retrait un coffre avec des armes, allant du 9mm à l'AK47.

Oui oui, il entre, bon faut juste le monter une fois sortie du coffre

Il y a aussi des couteaux de combat, des tasers, des poings américains, ect... Je me pose sur l'une des deux chaises qui se trouve face à lui et j'attends, ouais, pas loquace le vieux, mais on s'y acclimate.

—Salut dedushka, comment ça va aujourd'hui ?

—Je vais bien moya dorogaya et toi ? Tu ne m'as toujours pas expliqué ce qu'il s'était passé la semaine dernière, profère-t-il d'un ton bourru.

—Commence pas, ce n'est rien de grave je n'ai tué personne à part Militrov, le rassuré-je.

—Yéléna, dis-moi ! crie-t-il.

—Je suis juste tombée sur le club. Ce n'est rien grand-père, j'ai géré comme une grande, lancé-je. Pas besoin de hurler non plus.

—Mais qu'est-ce qu'ils foutaient là eux ? Et quand tu parles de club, tu veux dire celui de ton paternel ?

—Ne l'appelle pas comme ça, pesté-je. Si je dois avoir un père, c'est toi. L'autre ce n'est qu'un vulgaire ballon de baudruche!

Il me regarde en haussant le sourcil, c'est un tic chez lui, il l'exécute presque tout le temps. Et bien sûr, en treize ans, à force de le côtoyer et de le voir faire, j'ai le même. Je remonte les sourcils sans m'en rendre compte. Mais Youri Dimitrov, Russe pur jus aux cheveux gris, des iris bleus, une stature de géant avec la masse corporelle qui va avec, ne se laisse pas intimider par si peu. Sa fine barbe entoure sa mâchoire et avec son air sévère dans les yeux, j'avoue qu'on ne fait pas de conneries sinon il est certain de ne pas s'en sortir indemne.