Chapitre 11

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Quand j'ouvre à nouveau les yeux, je constate que la chambre est dans une pénombre presque totale, je tourne la tête sur le côté droit et remarque Grisha endormi sur un fauteuil, je souris en voyant ce spectacle il est tellement beau même en dormant, je dirais même plus en dormant. Ses traits ne sont pas aussi tirés que dans la journée, il a l'air plus calme, plus serein, il se repose et il a bien raison. Un mouvement se fait en périphérie du coin gauche, je tourne à nouveau mon visage et vois Yliria avec elle aussi un petit sourire.

—Hey, murmure-t-elle.

—Hey, répondis-je sur le même ton.

—Comment te sens-tu ? demanda-t-elle. Oublie c'est une question conne.

—Comme sur un nuage, sans douleur en tout cas, répondis-je en souriant. Tu as retrouvé Irina ?

Elle hoche la tête.

—Oui, elle était bien au Kanahar, me dit-elle. Ce débile de Cheick se pensait intouchable le con. Mais j'ai dû me tourner vers son cousin, l'homme à qui il a pris le pouvoir pour qu'il m'aide à récupérer la petite.

—Je croyais que le cousin était mort !

Niet, il a été blessé mais avec ses hommes ils ont trouvé refuge dans un vieux village abandonné dans le désert. Nous nous sommes mis d'accord pour que chacun obtienne l'aide de l'autre, en contrepartie j'ai dû lui laisser le privilège de tuer ce salopard.

—C'est déjà bien qu'il nous ai aidé je trouve, dis-je doucement.

—De toute façon je n'avais pas tellement le choix, Saïd était peut être con comme un manche, mais le palais rester quand même imprenable si on ne savait pas où aller. D'où l'aide du cousin déchu de son titre.

—Le principal c'est qu'elle soit rentrée saine et sauve.

—Oui, je suis sûr que tu aurais aimé visiter le palais, digne des milles et une nuits, rigole-t-elle.

—Mes dieux, tu ne vas pas t'arrêter avec ça ? Ce n'est pas parce que je connais les chansons d'Aladdin par cœur que ça veut dire que j'aime ce monde.

—Je dois avouer que c'était magnifique.

—Je n'en doute pas un instant, leur architecture est juste sublime, mais trêve de bavardage. Il ne lui a rien fait rassure moi.

—Si tu entends par là s'il l'a violé, c'est non il n'en a pas eu le temps.

Je la regarde ne comprenant pas où elle veut en venir.

—Quand nous sommes allés au palais, le seul moyen d'entrer était de faire une énorme brèche dans le mur.

—Tu as fait sauter les murs d'un palais royal ?

—Oui, et nous avons couru tout en tuant les mercenaires travaillant pour ce chien. Quand nous sommes entrés et que nous nous sommes dirigés vers le harem, il avait le falzar en bas des jambes et la petite se trouvait groggy devant lui allongée, nue. Je lui ai alors tiré sur son minuscule service trois pièces, tu aurais aimé l'entendre hurler comme une guenon, raconte-t-elle. Je revois encore sa tête de porcinet virer au rouge se tenant ce qu'il restait de sa queue et le sang coulant à flot, c'était jouissif je dirais.

—Et dire que je me faisais torturer et pire encore, dis-je avec un humour noir.

—Ce qui t'est arrivé n'est pas drôle Yél, me crie-t-elle dessus.

—Et tu veux que je fasse quoi ? Si je ne fais pas d'humour là- dessus, autant me tirer une balle en pleine tête, ça vaudra mieux plutôt que je me morfonde, je suis toujours en vie Yliria et je ne vais pas le laisser me transformer en victime.

—Mais tu es une victime ma belle, dit-elle avec douceur.

Je suis peut être blessée pour le moment, mais dès l'instant ou je retrouverais l'usage de mes capacités, je ne me comporterais pas comme une putain de victime. Je refuse de me laisser abattre, je me battrais pour ne pas sombrer. Parce que si je sombre, alors autant me tuer maintenant.

Nous restons silencieuses un long moment, je recommence à fixer le plafond que je ne vois pas tant il fait sombre et peu à peu je tombe de nouveau dans les bras de Morphée.

Yelena l'amour dans le sang (en auto édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant