Chapitre 10

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Je suis à nouveau tirée de mon sommeil, dont je ne pensais jamais sortir. Je remarque tout de suite que je n'ai pas rêvé et que Grisha et les autres m'ont enfin retrouvé, je pleure de soulagement la porte s'ouvre sur ma mère qui elle ne voit pas tout de suite que je suis de retour. Elle agence la chambre où je me trouve en arrangeant un bouquet de fleurs sur une table, je renifle et elle se retourne enfin vers moi, ses yeux s'ouvrent en grand et court me rejoindre. Elle me prend dans ses bras elle aussi en pleure, je siffle à nouveau, elle s'éloigne et appose sa douce main sur ma joue pas trop abîmée.

—Oh mon bébé, comme je suis heureuse d'enfin te retrouver, tu n'imagines pas à quel point j'ai été inquiète, me dit-elle. Je vais prévenir les autres que tu es réveillée, ainsi que le médecin.

—Maman, pleurais-je. C'est vraiment fini ?

Da moya dorogaya, c'est fini tu es en sécurité maintenant, sourit-elle en me faisant un bisou sur le front et en sortant ensuite de la chambre.

Je peux remarquer que je suis dans une chambre dont les murs sont blancs, des appareils prennent mes constantes, sur le mur derrière moi, divers prises s'y trouvent en plus d'une lampe en tube, une table basse trône sur le côté droit de mon lit, ainsi que la tablette à roulette, une grande fenêtre se situe à ma droite et me donne une vue sur un espèce de parc. Elle ne ressemble pas aux chambres dans les hôpitaux, donc je peux en déduire que je suis dans une clinique privée

Mon regard se perd dans la blancheur du plafond, des tas de questions se bousculent dans ma tête, mais je ne sais pas si j'ai vraiment envie de savoir, je crois que ce qui m'est arrivé vient remettre toute ma vie en question. "Suis-je toujours apte à faire ce que je fais pour mon grand-père ? ", "Mon corps sera-t-il capable de faire ce que j'ai presque toujours fait ?", "Est ce que je serais mentalement prête à reprendre du service ?", et surtout la question est de savoir depuis combien de temps. Je suis tellement dans mes pensées que je n'entends pas la porte s'ouvrir ni ne voit qui entre, ouais question instinct je suis vraiment merdique.

—Hey, me dit Grisha. Comment te sens-tu ?

—Comme si j'étais passée sous un trente-huit tonnes, lui dis-je. Tu m'as manqué.

Dorogoy, j'ai cru devenir fou sans toi, te savoir à ses côtés sans que je ne puisse te trouver me tuer à petit feu, dit-il. Et le pire ça été de ne rien dire à ton fils, même s'il a compris tout seul, tu peux être fière de lui il a été courageux et fort pour sa mère. Nous avons veillé l'un sur l'autre.

—Tu as pris soin de lui, merci, dis-je en pleurant à nouveau. Je... J'ai besoin de savoir Grisha.

—De quoi ? me demande-t-il

—Combien de temps ? Je voudrais savoir combien de temps ça à durer et surtout où j'étais, demandais-je à mon tour.

Il me fixe de ces belles prunelles claires, je le sens réticent pourquoi je ne sais pas.

—Nous avons mis trois mois et demi à te retrouver, ce chien changeait de lieu assez souvent, et nous avons réussi à le tracer ici à Moscou, depuis quelques semaines il était là sous notre nez, gronde-t-il. Pardonne-moi, de ne pas avoir su te protéger comme il le fallait.

—Ça veut dire qu'on est en avril ? Et tu n'y es pour rien, tu n'aurais même pas dû avoir besoin de me protéger, mais il savait que j'allais venir, bah que Morana allait venir et quand il a su que c'était moi, il... Il m'a torturé, dis-je. Enfin je crois, c'est encore très flou dans ma tête.

Je le regarde mais lui fuit le mien, il me cache quelque chose mais quoi ?

—Grisha, qu'est-ce que tu me cache ? demandais-je apeurée.

Yelena l'amour dans le sang (en auto édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant