Chapitre 13

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La nuit était calme, si ce n'était trop. La lumière blanchâtre de la lune éclairait légèrement ma chambre et une brise pénétrait par la fenêtre, que j'avais laissé ouverte à cause de la chaleur étouffante. Mes rideaux blancs s'élevaient en rythme tandis que mon lustre, d'une matière légère, suivait le mouvement. Il devait être deux heures, ou peut-être trois, mais l'une de mes nombreuses insomnies me tenait éveillée. J'étais assise sur mon lit, mes jambes étendues sur le matelas, et mon dos reposant contre le mur. Je laissais mes pensées divaguer alors que mes yeux restaient fixés sur la rose fanée que j'avais posée sur mon bureau.

Soudain, un bruit sourd, presque inaudible, atteint mon oreille. Les sens aux aguets, je me redressai silencieusement.

Je pris le poignard caché sous mon oreiller. Les légers bruits se répétaient, des bruits métalliques, comme si quelqu'un montait au mur.

Je me faufilai derrière l'une de mes fenêtres et attendit.

Je sentais les battements de mon cœur au niveau de mes jambes, signe que mon sang s'était focalisé dans cette partie de mon corps prêt à fuir.

J'entendis l'individu glisser par-dessus la rambarde de mon balcon, tombant agilement sur la pierre.

La silhouette pénétra dans ma chambre. A sa démarche, je déduisais que c'était une femme. Elle était enfin à ma portée.

Je sortis de ma cachette et fondis sur elle en lui sautant sur le dos. J'agrippai ses cheveux en serrant sa taille de mes jambes.

Elle tituba mais se reprit directement. Elle arriva à m'attraper par les épaules et me fit passer par-dessus d'elle. Mon dos tappa sur le sol, l'air s'évacua de mes poumons, le poignard s'échappa de ma main.

La silhouette attaqua en lançant son propre couteau. Je roulai et celui-ci se planta dans le sol. Elle ne perdit pas de temps et m'envoya un coup dans les côtés qui craquèrent.

Je pivotai brusquement et attrapai ses jambes la faisant basculer au sol.

L'une dans les bras de l'autre, comme dans une étreinte, nous roulâmes jusqu'à arrêter notre course contre mon armoire. Sa tête entra en collision avec le bois et elle tourna de l'œil.

Je lui mis un coup de tête pour la sonner encore plus, mais je reçu son coude dans mon nez qui se cassa.

Mon sang se mélangea à notre sueur alors qu'elle se relevait. Elle courut vers le poignard, alors je me redressai et courais après elle.

Dans une position de rudbyman, je l'attrapai par les hanches et nous poussait.

Nos deux corps traversèrent la fenêtre dans un bruit de verre cassé avant de s'écraser contre l'eau chaude de la piscine.

Des coups de pieds, de point, de tête. Un combat faisait rage dans l'eau alors que l'air manquait peu à peu. Je commençai à perdre espoir lorsqu'elle me poussa au loin et remonta à la surface.

La tête hors de l'eau je pris de grandes bouffées d'air avant de me reconcentrer. La femme courrait à toute vitesse en direction de la sortie. Je me hissai hors de l'eau, attrapait le poignard qui flottait et la poursuivait en courant.

Faire attention à la direction du vent, mes mouvements à cause de la course, les siens, lever le bras, lancer.

Le couteau se planta dans son dos et elle s'écrasa au sol dans un bruit sourd. Je courus jusqu'à elle avant de retirer le poignard et l'attraper par les cheveux pour qu'elle me regarde.

_ Qui es-tu et que veux-tu ? grognai-je.

La jeune femme me cracha au visage avant de partir dans un long fou rire. Je souris à mon tour, faisant apparaître la peur dans ses yeux verts. Je positionnai le couteau sous sa gorge avant de le planter entre ses deux cordes vocales.

Sa mâchoire se décrocha et du sang m'éclaboussa le visage. Son corps tomba dans un bruit sourd. C'était sa fin.

_ Cassy !

La voix de Lucie semblait paniquée. Elle courait vers moi, les larmes dévalant ses joues pâles. Une fois devant moi, elle m'hurla :

_ Ils l'ont enlevée ! Ils sont partis avec elle !

_ Qui ça ? criai-je.

_ Anaïs !

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